Mot-clé : Alimentation

Par Agra

Alimentation : Matignon bloque la Snanc, après un changement de cap sur la viande

Le cabinet du Premier ministre a modifié le projet de Stratégie nationale nutrition climat (Snanc), entraînant le blocage de sa publication, pourtant attendue de longue date, a confirmé une source proche du dossier à Agra Presse le 8 septembre. Plus précisément, Matignon a préféré parler de «consommation de viande équilibrée» plutôt que de «réduction de la consommation de viande», telle que figurant dans la Snanc la semaine dernière. Cette réduction avait pourtant été validée lors d’une réunion interministérielle (Rim) le 3 septembre, conclusive selon plusieurs sources du dossier. À noter qu’elle ne comportait pas d’objectifs chiffrés tels qu’espérés par les participants à la consultation publique.

Pour les associations environnementales, dont le Réseau action climat (Rac), la décision du cabinet de Matignon constitue «un coup de force anti-démocratique et anti-scientifique», et transforme la Snanc en «coquille vide». Il exhorte donc le gouvernement à publier la Snanc «dans les plus brefs délais, en intégrant les contributions des instances et des citoyens consultés avant l’été». L’association redoute que la stratégie reste au placard si elle n’est pas publiée rapidement, ou qu’elle «passe en force» telle que remaniée par Matignon. En effet, la publication d’une stratégie n’exige pas nécessairement la signature des ministres, et pourrait donc être publiée malgré la chute du gouvernement, selon une source proche du dossier.

Source Agra


Par Agra

Candia annonce 200 M€ d’investissement d’ici 2030 dans la «durabilité»

Candia, marque de lait de consommation de la coopérative Sodiaal, annonce le 4 septembre le lancement d’une «nouvelle plateforme d’engagements en matière de durabilité» nommée Laitvidence. Ces engagements seront soutenus par un plan d’investissements de 200 M€ d’ici 2030 pour moderniser son outil industriel, réduire son empreinte environnementale et continuer d’innover. Cette plateforme entend agir plus particulièrement sur la nutrition en réduisant la teneur en sucres ajoutés de certains produits.

Par exemple, la gamme Candy’Up passe de 5,5% de sucres ajoutés en 2018 à 3,5% en 2028. Les investissements Candia serviront aussi à réduire l’empreinte environnementale de son activité : «- 20% d’émissions carbone par litre de lait à la ferme d’ici 2030, – 30% sur ses sites industriels, – 40% de consommation d’eau dans ses usines», précise la marque. Candia vise aussi d’ici 2030 que tous ses emballages soient recyclables, «avec des films contenant au moins 50% de plastique recyclé et des bouteilles intégrant jusqu’à 30% de plastique recyclé certifié». Autre destination de son plan de 200 M€ : le soutien aux éleveurs valorisés à travers des démarches comme Candia aide les Jeunes agriculteurs ou des produits tels que Grand Lait Frais pour le lait de montagne ou Grand Lait Bio.

Source Agra


Aveyron | Par Elisa Llop

Marchés de producteurs de pays : Bilan de mi-saison – les marchés se maintiennent et innovent !

Visite de la Préfète de l'Aveyron lors du Marché de Producteurs de Pays à Belcastel fin juillet 2025. (Photo: Edouard Danglade / Chambre d'Agriculture 12) Pour cette édition 2025, débutée le 10 juin et jusqu'au 16 septembre, le bilan de mi-saison s'avère synonyme de stabilité. « A l'échelle nationale, sur l'ensemble du réseau, cela fait quelques années que l'on sait que les Marchés de Producteurs ne croissent pas spécialement plus niveau…


National | Par Actuagri

Le foie gras a réussi son retour sur le marché

Le retour en grâce du foie gras dans les assiettes des Français se poursuit après l’effondrement de la production en 2022 et 2023 en raison de la grippe aviaire, selon un communiqué de l’interprofession Cifog. Après une saison festive réussie fin 2024, les ventes ont progressé depuis le début de 2025 de 19 % en volume de début janvier à fin mai en distribution, tandis que les ventes de magrets…


Par Agra

Alimentation : Bruxelles enregistre une initiative citoyenne en faveur de systèmes durables

La Commission européenne a annoncé, le 8 juillet, l’enregistrement d’une initiative citoyenne européenne (ICE) intitulée « L’alimentation est un droit humain pour tous ! Garantir des systèmes alimentaires sains, justes et durables ». Cette initiative est portée par Good Food For All, un réseau d’ONG (Action contre la faim, Agroecology Europe ou encore Compassion in world farming) ou de syndicats (Via Campesina) qui a été créé pour porter le projet. « Les systèmes alimentaires industriels aggravent l’insécurité alimentaire, le changement climatique, la pollution, la perte de biodiversité, l’exploitation du travail et la souffrance animale », déplorent-ils. Les organisateurs proposent donc une quinzaine d’initiatives législatives pour rendre les systèmes alimentaires plus durables. Les organisateurs disposent désormais d’un délai de six mois pour lancer le processus de collecte de signatures puis d’un an pour recueillir un million de déclarations de soutien provenant d’au moins sept États membres différents afin d’obliger la Commission européenne à répondre à leurs demandes. Elle devra ensuite décider si elle donne suite ou non à l’initiative, en justifiant sa décision.


National | Par Actuagri

Restauration collective : simplifier Egalim

Restau’Co, le réseau Interprofessionnel de la restauration collective, organisait son salon annuel mi-juin à Paris. Un point sur Egalim a été présenté pendant cet événement qui a reçu la visite d’Annie Genevard. Les professionnels de la restauration collective sont en première ligne dans l’application des lois Egalim. Les objectifs fixés par les textes ne sont pas toujours faciles à atteindre. Présidente de restau’Co, Sylvie Dauriat a fait le point sur…


Par Agra

Alimentation : les recommandations devraient s’adapter aux catégories sociales (ouvrage)

Mis en avant le 10 juin par l’Inrae sur son site internet, le livre « Distinctions alimentaires » (édition Puf) de la chercheuse en sociologie de l’alimentation Faustine Régnier vient de paraître, qui montre que les recommandations alimentaires se heurtent aux clivages sociaux entre catégories aisées et modestes. Dans son interview sur le site de l’Inrae, elle donne en exemple l’injonction de manger moins de viande « qui cristallise aujourd’hui les oppositions » et les recommandations écologiques dans leur ensemble. Elle estime que les discours publics devraient davantage tenir compte du goût et de la réduction du gaspillage (refus du gâchis), qui «font déjà sens» ou sont déja pratiquées par les classes populaires. Même quand les recommandations sont acceptées par tous, les clivages demeurent. Ainsi en est-il de « cinq fruits et légumes par jour », qui, selon Nicole Darmon, également sociologue de l’alimentation (chercheuse honoraire à l’Inrae) dans une tribune du magazine Végétable de juin, se heurte au pouvoir d’achat, au risque de gâchis, à « la défiance généralisé pour les fruits et légumes transformés » et à la peur des pesticides. Toutefois, ce clivage, «marqué dans les années 2007, diminue, ce qui montre que les normes circulent et que les personnes les intègrent», constate Faustine Régnier.

source: Agra


Par Agra

Score nutritionnel/environnemental : les consommateurs plus sensibles à la santé (étude)

Alors que le gouvernement prépare un affichage environnemental sur l’alimentation, des chercheurs de Paris-Saclay ont étudié les interactions entre différents types de notations, comme le montre un brief publié en avril. Par exemple, une enquête en ligne en 2021 portait sur une pizza (présentée comme fictive), avec trois scores testés : le Nutri-Score, un score écologique et un score global (qui synthétise les deux). Résultat : pour chaque score, « l’effet dominant vient de la réduction des intentions d’achat liée à la couleur orange » (lettres D ou E). Surtout, avec l’orange foncé, « le score nutritionnel entraîne des baisses des intentions d’achat plus importantes que celles liées au score écologique ou au global-score, montrant une plus forte sensibilité donnée à la dimension de santé par rapport à celle de l’environnement ». Quand on combine « deux scores de couleurs opposées », « l’impact négatif » de l’orange foncé sur les intentions d’achat « n’est pas compensé par l’impact positif de la couleur verte pour l’autre score ». Selon une autre étude (2025), en laboratoire, « lorsqu’un score est défavorable, le consentement à payer (CAP) des consommateurs diminue de manière significative, même si un autre score est favorable ». Par ailleurs, « un seul score favorable (vert) n’augmente pas significativement le CAP des consommateurs, mais l’apposition conjointe de deux scores favorables le fait ».


Par Agra

Nutrition : des promos plutôt mauvaises pour la santé, selon des associations

Sept associations, dont Foodwatch et le RAC, accusent les supermarchés de pousser les consommateurs à «acheter des aliments », dans une étude le 21 mai. Elles ont étudié plus de 4 700 promotions alimentaires de Carrefour, Coopérative U, Leclerc, Intermarché et Lidl, entre février et mars. Résultat : «66% des promotions concernent des produits trop gras, trop sucrés, trop salés» (boissons sucrées, charcuterie, gâteaux industriels…) et 40% «proposent d’acheter en lot ou ‘’2+1 offert’’» des «produits à fortement limiter selon les recommandations santé». En parallèle, «seules 12% des promotions portent sur des aliments sains» (fruits, légumes, légumineuses…). Les associations exigent que la grande distribution augmente «à 50% minimum la part de promotions pour des produits que le PNNS recommande de consommer davantage» (dont les fruits et légumes, légumes secs, céréales complètes, huiles de colza, de noix et d’olive) et la part des produits bio (hors ultra-transformation) «pour que ces derniers représentent au moins 10% de l’ensemble des produits en promotion». Contacté par l’AFP, Les Mousquetaires (Intermarché) fait valoir que ses clients «bénéficient tous les week-ends de 10% de réduction» sur les fruits et légumes, et Carrefour «conteste point par point cette étude».

Source Agra


Par Agra

Alimentation: en séance, les députés rejettent la suppression d’Oquali

A l’occasion de l’examen en séance publique de la proposition de loi Simplification le 10 avril, les députés ont rejeté la proposition de supprimer l’Observation de l’alimentation (Oqali) qu’avait faite la commission des affaires économiques (Coméco) le 24 mars, sur la proposition de députés Les Républicains (LR). Les auteurs de l’amendement adopté en Coméco estimaient qu’Oquali était un « doublon administratif en matière de recherche sur l’alimentation », dont la suppression permettrait d’« ajouter de la clarté au fonctionnement de ces institutions ». En séance, ce sont plusieurs amendements venant de la gauche jusqu’à Renaissance qui ont été adoptés pour rétablir Oquali. Interrogés par Agra presse, l’Anses et l’Inrae avaient expliqué que sa suppression n’apporterait «aucun gain sur le plan financier ou humain», car l’observatoire «n’est en aucun cas une structure nouvelle». Et les deux institutions de mettre en avant quelques unes des dernières missions réalisées dans le cadre de l’observatoire : «suivi du déploiement du Nutri-Score en France métropolitaine» ; «production de données d’intérêt pour les saisines de l’Anses», par exemple pour «la prévention des anomalies de fermeture du tube neural par les folates» ; «bilan de l’utilisation des sucres et édulcorants dans les aliments transformés», «évaluation de l’atteinte des engagements de l’accord collectif» sur les teneurs en sel dans le pain.

source: AGRA