National | Par Didier Bouville
«Il faut faire évoluer la logique très libérale de la PAC pour y intégrer de nouveaux objectifs sur l’emploi, l’environnement et une répartition plus juste des aides», estime le ministre de l’Agriculture. Les chefs d’État et de gouvernement des 27 États membres doivent s’accorder les 22 et 23 novembre à Bruxelles sur les finances de l’Union européenne pour la période 2014-2020, dont celles dévolues à la PAC qui pèse environ 29 % du total (290 milliards d’euros sur les 1 047 envisagés par la Commission européenne).
Stéphane Le Foll « espère toujours que des conclusions puissent être trouvées vendredi » mais en doute déjà : « les dernières discussions sur le cadre financier avaient duré six mois ». « Arrêter les perspectives financières qui s’étalent sur 7 ans n’est pas le plus facile », reconnaît-il en réfutant les dernières propositions de réduction du président du Conseil, Herman Van Rompuy. « Il est très clair que pour nous, les 75 milliards de coupes dans le budget global et 25 à 29 milliards dans celui de la PAC ne sont pas acceptables. D’autant que la PAC est la seule politique pour laquelle les propositions de la Commission européenne étaient déjà en baisse par rapport à la situation actuelle ».
Le ministre insiste, comme François Hollande, pour conserver en l’état le ratio « entre politique agricole et politique de cohésion, sans privilégier l’une au détriment de l’autre, car ce sont les deux politiques européennes qui concernent les citoyens, l’emploi, l’environnement et l’innovation ». « Aujourd’hui l’enveloppe de la PAC représente 117 % de celle de la politique de cohésion : il faut garder cet équilibre ».