Aveyron | Par Jérémy Duprat
L’agriculture et les agriculteurs à l’honneur à Rieupeyroux. Samedi 1er avril, la commune organise la journée «Découverte des agricultures, un atout local». Au programme : découverte de fermes, tables rondes et marché de producteurs.
L’agriculture s’invite à Rieupeyroux le temps d’une journée. Ou plutôt «les agriculteurs». Samedi 1er avril, la commune de Rieupeyroux organise la journée «Découverte des agricultures, un atout local». En partenariat avec la Chambre d’agriculture et plusieurs participants comme l’Apaba, la Safer, l’Adasea, l’Agneau laiton ou encore Bleu blanc cœur, des visites de fermes sont organisées. «Le but c’est de présenter au public les différentes productions locales, comprendre les contraintes agricoles, comprendre le fonctionnement d’un cahier des charges d’un label… En clair, nous mettons l’agriculture à l’honneur pour que les gens soient mieux informés du fonctionnement des métiers agricoles», explique Ghislaine Gineste, responsable de la commission animation de la ville.
Trois fermes ouvriront leur porte le samedi. D’abord celle de Franck Deltort à Querbes, engagé en vaches laitières au sein de la démarche Route du lait, à 10h. Ensuite, à 14h, deux autres fermes accueilleront les curieux. Celle d’Anne et Bruno Rivière qui élèvent des brebis pour l’Agneau laiton au Py. Et ensuite la ferme de Romain Bastide à la Maynobe, engagé en Veau d’Aveyron et du Ségala. Chacune de ces fermes est impliquée dans une démarche de qualité. «Il ne s’agit pas de mettre en opposition les modèles mais de montrer leur complémentarité. Il y a de la place pour tout le monde», fait valoir Romain Bastide.
Si ces fermes ouvrent leur porte, c’est qu’il y a des agriculteurs dans tout le département, souvent à côté de chez soi, sans les connaître ni eux ni leur métier. «En tant qu’éleveur je m’aperçois qu’il y a une déconnexion de plus en plus réelle entre ce que les gens pensent de l’agriculture et la réalité de notre travail. Si j’ai décidé d’ouvrir mes portes, c’est pour expliquer mon métier en toute transparence. Nous ne faisons pas en bien ou en mal mais avec notre savoir du mieux que nous pouvons. C’est intéressant d’échanger avec le grand public à ce niveau là. Vivons heureux vivons cachés ça m’allait très bien aussi», sourit Romain Bastide. «Aujourd’hui, l’agriculture n’a plus le choix que de communiquer et les éleveurs d’expliquer leur métier».
En parallèle, toute la journée du 1er avril, un marché de producteurs est organisé. Bières artisanales, lait de vache et de chèvre, yaourts, poulets, canards, châtaignes et même du safran seront au menu. Et puis, à la Maison pour tous, deux tables rondes se tiendront. Il sera d’abord question de labellisation et certification en agriculture avec la par-ticipation de l’IRVA, l’APABA et Bleu blanc cœur à 10h30. A 14h30, une autre discussion sera engagée autour de la transition énergétique en agriculture en partenariat avec le Crédit agricole.
A noter qu’un ciné-débat aura également lieu vendredi 31 mars à l’espace culturel Gilbert Alauzet à 20h30. L’entrée est gratuite et permettra d’assister à la projection du documentaire «Ta que cante era montanha». Un film sous forme de témoignages d’agriculteurs locaux qui précède un débat avec le public. «Tous ces événements sont un moyen de parler de la part importante de l’agriculture dans l’économie locale. Sur la Communauté de communes, qui réunit 7 communes, nous avons 357 fermes pour 443 chefs d’exploitations ou co-exploitants. C’est 2,7 millions d’euros de produit brut. L’agriculture occupe une place importante dans la vie de territoires ruraux comme le nôtre», défend Agathe Saëz, chef de projet pour la commune.
Jérémy Duprat