National | Par Didier Bouville
Une renvendication ancienne, qui doit se concrétiser en novembre prochain, pour la section nationale des anciens exploitants FNSEA (photo archives).
Lors d’un déplacement dans la circonscription du député André Chassaigne (PCF, Puy-de-Dôme), le Premier ministre, Jean Castex, a indiqué que les petites retraites agricoles seront revalorisées à compter du 1er novembre prochain, soit avec deux mois d’avance sur le calendrier initial.
En effet, ce coup de pouce était programmé pour le 1er janvier 2022. Il s’agit concrètement de porter la retraite des anciens chefs d’exploitation agricole, aujourd’hui à 75 % du SMIC, à hauteur de 85 %, soit 1046 euros net/mois. « Concrètement, pour 227.000 chefs d’exploitations agricoles, cela représentera en moyenne 100 euros de plus par mois. C’est une avancée forte, qui était attendue, qui était nécessaire », a justifié le chef du Gouvernement.
La mesure qui coûtera environ 280 millions d’euros par an et qui sera financé par la solidarité nationale concerne les chefs d’exploitation qui ont eu une carrière complète, c’est-à-dire, justifiant dix-sept ans et demi de cotisations. André Chassaigne avait déposé en 2016, une proposition de loi sur la revalorisation des pensions de retraite agricole, pour les porter à 1 000 euros net par mois. Ce texte avait été examiné et adopté par les député à l’été 2020. Pour rappel, le minimum vieillesse est de 907 euros par mois.
Revaloriser les pensions des conjointes, «prochaine bataille» de la FNSEA
La revalorisation des retraites des chefs d’exploitations à 85% du Smic au 1er novembre constitue un «signal fort pour les générations d’agriculteurs qui ont bâti l’agriculture française», estime la FNSEA dans un communiqué le 23 avril. Mais cette mesure n’est qu’une «première marche», nuance le syndicat, «car cela ne règle pas la question des retraites des conjointes de chef d’exploitation, qui sont à des niveaux plus bas.».
Et de prévenir: «C’est la prochaine bataille.» En déplacement dans le Puy-de-Dôme le 23 avril, le Premier ministre a annoncé que la revalorisation des retraites de 227 000 anciens chefs d’exploitation s’appliquera dès novembre, soit deux mois plus que tôt que prévu par la loi Chassaigne à l’origine de cette mesure. «Cette revalorisation marque une reconnaissance attendue» par les agriculteurs, se félicite de son côté Sébastien Windsor, le président de l’APCA (chambres d’agriculture), cité dans un communiqué distinct.
La FNSEA et sa section des anciens exploitants (SNAE) indiquent désormais veiller «à ce que ce soit bien la solidarité nationale qui finance cette revalorisation». Comme elles le rappellent, la précédente revalorisation – en 2016 à 75% du Smic – avait été «au final en partie supportée par les actifs agricoles».
retraites+anciens+apca