La Fédération des Marchés de Bétail Vif (FMBV) a tenu son congrès annuel à Réquista les 14 et 15 avril. L’occasion pour le marché ovin local d’exposer sa nouvelle dynamique.

L’équipe du marché de Réquista avec les congressistes
La FMBV rassemble 42 marchés adhérents, soit la grande majorité des marchés bovins et ovins d’importance en France. Elle est présidée par Bruno Debray, représentant le marché de Châteaubriant en Loire-Atlantique.
Les marchés au cadran progressent
«La FMBV joue un grand rôle consultatif», explique le président. «Elle prodigue des conseils en matière de réglementation, d’agrément». Elle a d’ailleurs soutenu l’évolution du marché de Réquista en marché au cadran avec garantie de paiement. «Au sein de la FMBV, nos 42 marchés adhérents peuvent échanger sur leurs pratiques, travailler ensemble. L’unité entre les marchés est indispensable pour défendre notre modèle économique !».
Les adhérents à la FMBV commercialisent en moyenne 900 000 animaux par an : bovins, ovins, caprins et équins. «25 % des bovins abattus ont été vendus via un marché», précise Bruno Debray. Ces marchés mettent en relation 10 000 éleveurs avec 1 000 opérateurs commerciaux, pour un chiffre d’affaires de 730 millions d’euros, dont 55 % sont garantis et versés en moins de 7 jours. Les marchés au cadran, qui offrent tous une garantie de paiement, gagnent du terrain par rapport aux marchés en gré à gré. Ils représentent aujourd’hui la moitié des échanges totaux, et concernent entre 60 et 70 % des ventes de broutards, gros bovins maigres, veaux gras et ovins.
«Les marchés au cadran sont plébiscités par les éleveurs, car le prix de leur animal ne va pas dépendre de leur capacité de négociation mais de sa réelle valeur. De plus les marchés au cadran offrent des possibilités d’évolutions technologiques, comme la vente à distance. Les commerçants quant à eux, ont encore une préférence pour le gré à gré, qui leur confère plus de marge de manœuvre et de confidentialité».
Un gage de liberté
Comme dans toutes les filières de commercialisation, la FMBV expose des chiffres d’apports en baisse : – 6 % au total en 2024. «Même si la baisse est raisonnable au regard de la conjoncture actuelle, elle suit la tendance de décapitalisation du cheptel français. En outre, en ce moment, le niveau élevé des prix de vente en ferme incite moins à apporter ses animaux jusqu’au marché. Ce détournement est particulièrement significatif sur le gras qui part directement à l’abattoir. Je tiens à rappeler que la force des marchés, c’est non seulement le prix, qui fait office de référence haute pour les autres circuits de commercialisation, mais aussi la garantie de paiement dans un délai inférieur à une semaine, alors que les autres opérateurs renvoient à 21 jours. Les marchés sont aussi un gage de liberté pour les éleveurs, exonérés des dispositions de la loi Egalim. Pour finir, l’objectif premier des marchés de bétail vif reste la meilleure valorisation pour les éleveurs !».
Bérangère Carel