«Au soir de la remarquable mobilisation des agriculteurs aveyronnais du 15 décembre 2020, les représentants de l’Etat en Aveyron s’étaient engagés à ce que nous puissions obtenir un rendez-vous avec la direction régionale de l’Environnement. Celui-ci s’est tenu vendredi dernier à Toulouse.
Il s’agissait pour nous de pouvoir réexpliquer en quoi les dépassements des taux de nitrates dans les eaux aveyronnaises ne pouvaient pas être imputés à une origine agricole pour deux raisons principales :
1- Les dépassements enregistrés sont relevés exclusivement en hiver, une saison où l’activité d’épandage est nulle.
2- Les moyennes annuelles mesurées sont largement en-dessous des seuils exigés, et de surcroît en baisse par rapport à la campagne précédente. Tout laisse à penser que les pratiques des agriculteurs sont maîtrisées, que les saisons d’épandage, essentiellement au printemps, n’ont pas un impact délétère sur la qualité des eaux de rivière.
Ces arguments avaient été adressés en amont par la Chambre d’Agriculture et analysés avec précision par la DREAL Occitanie. Concernant les eaux souterraines, le classement proposé pourra être remis en cause car les mesures relevées sont insuffisantes. Concernant les rivières, notre constat de baisse des moyennes d’année en année est partagé par la DREAL, et appuyé de surcroît par des données complémentaires qu’elle a présenté. Seulement, le classement se fait dans un cadre légal européen et la méthode de classement n’est pas négociable auprès de Bruxelles (méthode du « percentile », qui consiste à enlever la plus haute valeur et retenir la seconde pour déclencher le classement, sans prendre en compte de moyenne annuelle). Pour tous les points concernés, il a été proposé que nous apportions des données complémentaires, notamment des analyses de terre, pour rassembler des éléments opposables et prouver les aberrations que nous identifions aujourd’hui.
Le travail continu donc, mais les marges de manœuvre sont étroites».
Communiqué FDSEA-JA Aveyron
éleveurs+épandage+vulnérable