National | Par Didier Bouville
Fixer les limites de ce qui est acceptable dans la future politique agricole commune : voilà ce qu’a voulu exprimer le président de la FNSEA Xavier Beulin, accompagné d’Henri Brichart, son vice-président, devant la presse le 11 juin. Principal risque : l’évolution des aides de la Pac, les actuels DPU, soumis à trois réformes conjuguées : le verdissement, la convergence et le découplage.
Selon Xavier Beulin, il faut considérer ces évolutions de manière liée et éviter des réductions excessives d’aides Pac qui « risquent de déstabiliser les agriculteurs ». Or, le verdissement et la convergence pourraient faire subir un prélèvement trop important ; à cela s’ajoute l’impact possible de la surprime aux 50 premiers ha voulue par Stéphane Le Foll : « une fausse bonne idée », juge Henri Brichart. Alors qu’elle est faite pour amortir la baisse des aides aux éleveurs intensifs, elle risque, selon lui, de provoquer d’autres inégalités sans résoudre vraiment le problème.
Pour Xavier Beulin « la marche à franchir ne doit pas être trop importante ». En clair, la future Pac ne doit pas entraîner une baisse trop importante entre ce que chacun percevra en 2014 et ce qu’il percevra l’année suivante. Un taux maximum de 7 % pourrait être envisagé. Ainsi, la convergence des aides devrait être limitée à 50 % par rapport à la moyenne d’ici 2020. Le verdissement devrait être proportionnel aux aides par exploitant pour tenir compte de la diversité des agricultures en France. Quant au découplage, il doit permettre une part maximale aux aides couplées, particulièrement nécessaire à l’élevage bovin.