Aveyron | Par eva dz
La coopérative Ovi-test était en assemblée générale mardi 8 mars. L’occasion pour son président, Frédérik Lacombe et son vice-président, Antoine Stouff de faire le point sur l’année, marquée par une forte activité commerciale. Ovi-test confirme sa position de leader en reproduction ovine.
La coopérative Ovi-test profite du contexte plutôt favorable dans la production de lait de brebis. En témoigne le fort développement des ventes de reproducteurs (+9%). «De nouveaux ateliers ou élevages se créent en local, comme à l’échelon national, avec des bassins émergents de production comme la Vendée, la Dordogne», explique Frédérik Lacombe. Le président de la coopérative explique ce développement par la notoriété de la race Lacaune. «D’un côté la race Lacaune est reconnue pour son potentiel, elle est la meilleure brebis laitière au monde et notre coopérative est reconnue pour son savoir-faire génétique, ses valeurs et l’accompagnement technique que nous pouvons apporter à nos adhérents», complète Antoine Stouff, vice-président. Dans un contexte économique positif pour le lait de brebis, les éleveurs où qu’ils soient recherchent la meilleure génétique et la trouvent à Ovi-test. La question que se pose la coopérative, face à ce développement, est l’accompagnement qu’elle pourra proposer dans une zone élargie. En effet, la race Lacaune est aussi très plébiscitée sur l’export : cette année, Ovi-test a exporté des reproducteurs dans 7 pays, preuve de sa bonne réputation au-delà des frontières françaises.
Pour autant, la priorité de la coopérative est le service à ses adhérents sur le local comme le rappelle Frérérik Lacombe. «Notre choix est bien de laisser la priorité à notre territoire. C’est l’âme de notre coopérative. Nous tenons à maintenir ce noyau de sélectionneurs, qui représentent la base solide de notre schéma de sélection». Les fondamentaux de sélection sont ainsi réaffirmés : la productivité qui se traduit par la capacité à produire quel que soit le système (extensif – intensif), offre une diversité dans la base de sélection et démontre les qualités d’adaptation de la Lacaune. La diffusion de la génétique se fait aussi par l’insémination artificielle et la coopérative maintient sa position de leader français de cette activité avec 44% du marché.
Depuis toujours, Ovi-test investit dans la recherche et le développement en lien avec ses partenaires scientifiques, techniques. Avec l’UPRA Lacaune, elle travaille sur la résilience de la brebis laitière et notamment sur l’intégration d’un caractère de longévité, à travers le programme Smarter en particulier. Une réflexion est également entamée sur l’étude des potentialités du génotypage des femelles, une réflexion qui concerne également la viande dans le cadre du projet Ovigen. Le schéma viande «poursuit son chemin», s’engage dans la génomie et travaille ses performances sur la prolificité (en veillant à la gestion du gène majeur d’hyperprolificité), la valeur laitière en n’oubliant pas les qualités d’amélioration bouchère.
Des programmes de recherche sont aussi en cours sur le sanitaire pour assurer la biosécurité dans les élevages. Ovi-test a d’ailleurs investi dans la mise en place d’un service vétérinaire interne pour coller au plus près des besoins de ses adhérents et apporter à ses partenaires historiques, des données plus précises. «C’est bien grâce à ce collectif de tous nos partenaires que nous pouvons développer une puissance d’innovation qui ancrera nos métiers dans l’avenir», a expliqué Frédérik Lacombe. Permettre aux éleveurs d’accéder au progrès génétique, de s’adapter aux nouvelles techniques, d’être performants, de s’investir dans la recherche… sont les missions essentielles qui animent l’équipe technique d’Ovi-test et son conseil d’administration. «Jusqu’à présent, notre coopérative se positionnait comme le leader de l’insémination ovine, notre ambition est d’aller plus loin en devenant leader en reproduction ovine», avance Antoine Stouff.
Eva DZ
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