Catégorie : National - Europe - International

Par Agra

La FNPL s’inquiète d’une prochaine baisse du prix du lait

«Il y a un bruit de fond qui laisse entendre qu’il faudra baisser le prix du lait», atteste Yohann Barbe, le président de la FNPL. Une perspective à laquelle il est fermement opposé. Il estime qu’il n’y a «aucune raison de baisser le prix du lait» sachant que «les charges des éleveurs restent élevées» (indice Ipampa lait de vache à +25% vs 2020) et que «le lait produit en France est 30 à 50 euros les 1000 litres moins chers que dans les autres pays européens».

Bien que cela ne soit pas le cas en France pour l’instant, cette crainte d’un lait dévalorisé vient de la baisse des cours du beurre et de la poudre maigre liée à l’abondance de lait sur les marchés mondiaux. En France, entre début juillet et fin septembre, le beurre industriel est passé de 7500 euros à 5500 euros la tonne et la poudre maigre est passée de 2380 euros à 2170 euros entre mi-août et fin septembre», précise Jean-Marc Chaumet, économiste au Cniel. Des demandes de baisses pourraient se concrétiser à l’occasion des négociations commerciales entre industriels et fournisseurs qui débutent le 1er décembre.

Source Agra


Par Agra

Miel : l’Unaf prévoit une « bonne » récolte 2025 mais des difficultés en Provence

L’Unaf estime que la récolte de miel 2025 va atteindre « entre 23 000t et 25 000t », selon un communiqué le 15 octobre. Le syndicat d’apiculteurs professionnels et amateurs estime que c’est « une bonne année sur le plan national » car c’est « presque le double de celle de 2024 ». Rappelons-nous que l’an passé, à la même époque, l’Unaf avait annoncé 12 000t de miel pour 2024. Un chiffre divergent des 21 585 t annoncées a posteriori par France AgriMer, dans son observatoire présenté en juillet. Au-delà de ces différences dans les chiffres, l’Unaf constate des « disparités régionales importantes » qui corroborent en certains points le constat dressé par le conditionneur Famille Michaud à la mi-septembre. Les conditions météorologiques favorables du printemps ont permis « de belles récoltes », sauf dans le Sud-Est où « quelques jours de canicule ont réduit à néant tout espoir de récolte digne de ce nom ». Ainsi, la miellée de colza a été bonne et celle d’acacia globalement très bonne. Celle de tournesol a été « médiocre en raison des très grosses chaleurs estivales ». Enfin, la récolte de lavande a été « catastrophique en Provence », sauf en de rares endroits. « Les apiculteurs sinistrés cette année, notamment les provençaux, doivent pouvoir bénéficier d’aides publiques pour empêcher la faillite d’exploitations apicoles fragilisées » déclare le président de l’Unaf, Christian Pons, cité dans le communiqué.


Par Agra

Influenza aviaire : le niveau de risque passe de « négligeable » à « modéré »

L’arrêté élevant à « modéré » le niveau de risque en matière d’influenza aviaire est paru au Journal officiel ce 15 octobre, pour une entrée en vigueur le lendemain de sa publication, soit le 16 octobre. Il impose sur l’ensemble de la France métropolitaine les règles de surveillance et de prévention applicables à ce niveau de risque définies par l’arrêté du 25 septembre 2023. Alors que les foyers d’influenza aviaire se multiplient en Europe, la France a recensé deux cas ces derniers jours, dans une basse-cour de Seine-Maritime et dans un élevage de gibier à plumes du Pas-de-Calais. Le cas de la basse-cour a été confirmé le 14 octobre à Luneray, non loin de Dieppe, selon le communiqué de la préfecture de Seine-Maritime. Ses pintades, canards, poules et oies doivent être abattus. Celui de l’élevage de gibier à plume (48 00 faisans et perdrix) a, lui, été confirmé le 10 octobre à Pihen-lès-Guînes, au sud de Calais. La fédération des chasseurs du département précise sur son site internet que la chasse est maintenue sur la totalité de la zone réglementée (10 km autour du foyer), ainsi que le transport des appelants à condition qu’il soit limité à 30 oiseaux et que les mesures de biosécurité soient strictement respectées.


Par Agra

Forêt française : la hausse de la mortalité des arbres menace son rôle de puits de carbone

La mortalité des arbres en France connaît une hausse marquée, selon les données publiées le 14 octobre par l’IGN (information forestière) dans le cadre de son inventaire forestier national (IFN). Cette évolution résulte d’une multiplication des crises sanitaires et climatiques, qui altèrent l’état des peuplements et réduisent la capacité des forêts à jouer leur rôle de puits de carbone. Et ce, malgré le reboisement continu du pays, avec une progression de la forêt progresse à un rythme moyen de 90 000 hectares par an. La surface forestière française atteint désormais 17,6 millions d’hectares, soit 32 % du territoire national, contre 16,2 millions en 2010. Cet accroissement masque toutefois une fragilisation préoccupante. Sécheresses répétées, canicules, attaques de bioagresseurs (champignons, insectes) et incendies pèsent lourdement sur la vitalité des peuplements. Entre 2015 et 2023, la mortalité annuelle a atteint en moyenne 16,7 millions de mètres cubes, soit 2,3 fois plus qu’entre 2005 et 2013. Elle a augmenté de 125 % en dix ans, les arbres morts représentant désormais environ 5 % du volume de bois sur pied. Selon l’IGN, l’optimisation du rôle de puits de carbone des forêts françaises passe désormais par un renouvellement des peuplement plus résilients et une meilleure protection contre les aléas.


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Pollinisateurs : l’UICN tire la sonnette d’alarme pour les abeilles et papillons d’Europe

L’organisation internationale de protection de la nature (UICN) a averti l’Europe des risques pour « la survie » de ses pollinisateurs, notamment des abeilles sauvages, rapporte l’AFP le 11 octobre. Cette mise en garde a été formulée à l’occasion du congrès mondial de l’UICN qui se tient jusqu’au 15 octobre à Abou Dhabi. « Près de 100 espèces supplémentaires d’abeilles sauvages en Europe ont été classées comme menacées, dans une nouvelle évaluation conduite pour la liste rouge de l’UICN des espèces menacées », a indiqué l’organisation dans un communiqué. L’UICN y place « au moins 172 des 1 928 espèces évaluées » contre 77 en 2014, par exemple l’abeille Simpanurgus phyllopodus qui est « en danger critique ». Elle précise que « plus de 20% des espèces dans des groupes comme les bourdons et les collètes » courent un risque d’extinction. De plus, « le nombre d’espèces européennes de papillons menacées a fortement augmenté, de 76% en une décennie ». Ainsi, l’espèce grand blanc de Madère (Pieris wollastoni) qui se limitait à cette île portugaise, est désormais classée comme « éteinte ».


Par Agra

Viande in-vitro : le français Gourmey rachète Vital Meat pour former Parima

La start-up française de viande in-vitro Gourmey a annoncé, dans un communiqué le 15 octobre, le rachat de sa concurrente française et filiale du groupe Grimaud, Vital Meat, sans préciser le montant de l’opération (lire l’article complet dans Agra Innovation). Ensemble, elles forment désormais Parima, qui veut être le « nouveau champion européen des protéines de culture ». Le positionnement premium de Gourmey et son foie gras cultivé vient compléter les lignées cellulaires de Vital Meat, qui vise un marché plus large avec son poulet cultivé. Gourmey acquièrt ainsi les infrastructures de son site de Nantes, équipé d’un bioréacteur de 2000 litres. Citant un contexte global propice à la consolidation avec le besoin « d’atteindre une masse critique », Étienne Duthoit, fondateur et Pdg de Vital Meat, espère que ce rachat « accélèrera notre chemin vers la rentabilité et débloque de puissants moteurs d’innovation et de croissance ». Parima détient désormais « plus de 70 demandes de brevets dans 15 familles de brevets ». Avec neuf procédures d’autorisations en cours en Europe, en Asie et en Amérique du Nord, elle pourrait devenir « la première entreprise au monde à obtenir des autorisations pour deux espèces animales, le canard et le poulet ». (Irina Lafitte, Agra Innovation)


Par Agra

Bovins/DNC : un nouveau foyer dans l’Ain, deux dans le Jura, près du précédent

Un nouveau foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé le 14 octobre dans un élevage de 180 veaux à Neuville-les-Dames (Ain), a annoncé le ministère de l’Agriculture dans un communiqué le 15 octobre. Une nouvelle zone réglementée – la cinquième en France – a été mise en place dans un rayon de 50 km autour du foyer ; elle recoupe en partie deux précédentes zones, celle autour du cas dans le Jura et la première en date dans les Savoies et l’Ain. Cette nouvelle zone sera soumise à des restrictions de mouvements d’animaux, et « une campagne de vaccination obligatoire sera mise en œuvre et prise en charge par l’État », précise le ministère. Par ailleurs, deux nouveaux foyers de DNC ont été détectés dans le Jura, à Écleux, la commune où avait déjà été confirmé un foyer le 11 octobre. La France compte désormais 83 foyers (dans 51 élevages) depuis l’apparition de la maladie sur le territoire, fin juin en Savoie. Enfin, alors que le débat s’ouvre sur une éventuelle vaccination préventive, un arrêté est paru au Journal officiel le 15 octobre qui entérine la création de « zones de vaccination » contre la DNC. La vaccination peut être rendue obligatoire dans ces nouvelles zones, distinctes des zones réglementées.


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Ministère de l’Agriculture : comme attendu, Lecornu prévoit une coupe de 200 M€

Comme prévu dès juillet dans les plafonds de dépenses proposés par le gouvernement de François Bayrou, le ministère des Finances propose un budget en baisse de 200 millions d’euros (M€) pour la mission Afaar (agriculture, forêt, ruralité), indique-t-il dans son dossier de presse le 14 octobre. Le budget du ministère de l’Agriculture descend à 3,8 milliards d’euros (Md€), auxquels il faut ajouter 500 M€ de taxes affectées, qui restent inchangées. La baisse est essentiellement supportée par la ligne « Compétitivité et durabilité de l’agriculture, de l’agroalimentaire et affaires rurales », vaste enveloppe qui inclut les soutiens publics, à l’exclusion du TO-DE. Pour le ministère de l’Agriculture, il s’agirait d’une seconde baisse consécutive. En autorisations d’engagements, la mission Aafar était passée de 5,37 Md€ votés en LFI 2024 à 4,62 Md€ d’euros en 2025. Cette première baisse était intervenue après une hausse de plus de 1 Md€ pour le budget 2024 de la Rue de Varenne, dont 782 M€ étaient fléchés vers la planification écologique. Globalement, le gouvernement prévoit un effort d’une trentaine de milliards d’euros, dont 17 Md€ sur les dépenses – notamment celles de l’État qui baisseront, à l’exception de la défense (+6,7 Md€) – et près de 14 Md€ en recettes nouvelles, d’après un chiffrage du Haut conseil des finances publiques.


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Bio : première baisse historique du nombre d’exploitations au 1er semestre 2025

Le nombre d’exploitations bio a diminué durant le premier semestre 2025, selon l’Agence bio. C’est « la première fois » que le nombre d’agriculteurs sortant de la certification agriculture biologique (AB) est supérieur au nombre de nouveaux entrants. « En août 2025, on note ainsi 2 696 entrants et 2 861 sortants, soit un solde de -165 producteurs », indique l’Agence bio dans un communiqué daté du 25 septembre, à l’occasion de la présentation du baromètre du moral des agriculteurs au salon Tech&bio. Ce repli intervient après deux années marquées par un recul des surfaces cultivées en bio, avec une première baisse de 2% en 2023 et une nouvelle baisse de 2% en 2024. Malgré ces baisses de surfaces, le solde d’agriculteurs bio avait continué à augmenter de 2% en 2023, puis de 1% en 2024. Pour l’Agence bio, la reprise du marché bio observée cette année laisse espérer une inversion de la tendance « d’ici deux à trois ans », vu que c’est le pas de temps nécessaire à une exploitation pour se convertir en bio.


Par Agra

Fiscalité : coupe proposée dans les biocarburants, prorogation du crédit d’impôt bio

Présenté le 14 octobre en conseil des ministres, le projet de budget 2026 taille dans des niches fiscales jugées « obsolètes », notamment les biocarburants. Il prévoit ainsi la suppression du tarif particulier pour le carburant B100 et la réduction progressive de l’avantage fiscal pour le carburant E85. En revanche, le texte confirme deux dispositifs de soutien, en prorogeant la déduction pour épargne de précaution (DEP) jusqu’au 31 décembre 2028 et le crédit d’impôt en faveur de l’agriculture biologique jusqu’à 2027. Un autre ajustement permet à l’éleveur, qui subit un abattage sanitaire d’animaux reproducteurs, d’être exonéré d’impôt sur les plus-values ou profits sur stock, à condition de réinvestir l’indemnité perçue à la reconstitution du cheptel. Déjà inscrits dans le budget 2025, deux dispositifs sont précisés. L’un concerne l’application anticipée de la provision pour augmentation de la valeur des stocks de vaches laitières et allaitantes. L’autre facilite les transmissions, en prévoyant l’application au 15 février 2025 du rehaussement des seuils au-delà desquels l’exonération partielle des droits de mutation à titre gratuit est réduite (sous condition de bail rural à long terme). Les redevances des agences de l’eau sont par ailleurs aménagées : les agriculteurs qui irriguent avec de l’eau potable, faute d’alternative, ont droit à un abattement d’assiette jusqu’à 20 000 m³ par an.