Catégorie : National

Par Eva DZ

Restauration de la nature : le texte publié, place à l’élaboration des plans nationaux

La loi européenne sur la restauration de la nature a été publiée, le 29 juillet, au Journal officiel de l’UE et entrera en vigueur le 18 août. Ce texte qui a fait l’objet d’intenses discussions prévoit la restauration d’au moins 20 % des zones terrestres et tous les écosystèmes nécessitant une restauration d’ici 2050, y compris les écosystèmes agricoles. Les États membres devront présenter des plans nationaux de restauration d’ici deux ans à la Commission européenne. Pour les écosystèmes agricoles, il faudra obtenir des tendances à la hausse pour des indicateurs comme les papillons des prairies, la part des terres agricoles présentant des caractéristiques paysagères à forte diversité, les stocks de carbone organique dans les sols, les pollinisateurs ou les oiseaux des milieux agricoles. Les texte impose aussi la restauration des tourbières mais avec des dérogations pour les agriculteurs. Une question reste en suspens : le financement qui inquiète particulièrement les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca). «L’élaboration des plans nationaux de restauration ne devrait pas entraîner d’obligation pour les États membres de reprogrammer un financement au titre de la PAC», précise toutefois le règlement.

La rédaction


Par Eva DZ

Loup : même sans protection stricte, chasse interdite si l’état de conservation est défavorable

«Le loup ne peut être désigné comme espèce chassable au niveau régional lorsque son état de conservation au niveau national est défavorable», conclut la Cour de justice de l’UE dans un nouvel arrêté publié le 29 juillet  portant sur le cas de l’Espagne. La région autonome de Castille-et-Léon avait autorisé entre 2019 et 2022 la chasse de 339 loups. En Espagne, les populations de loups ibériques sont soumises à un régime de protection stricte au sud du fleuve Duero mais sont seulement considérés comme une «espèce animale d’intérêt communautaire susceptible de faire l’objet de mesures de gestion» au nord du fleuve. C’est dans cette région que les autorisations de chasse ont été accordées. Mais pour la CJUE, la Castille-et-Léon aurait dû tenir compte du fait que le loup se trouvait dans un état de conservation défavorable en Espagne. La Cour avait rendu un jugement similaire le 11 juillet portant sur le cas de l’Autriche. La Commission européenne a proposé fin 2023 une révision du statut de protection du loup dans l’UE pour le faire passer d’une protection stricte à une protection simple. Mais les États membres ne sont pas parvenus jusqu’à présent à se mettre d’accord sur cette question.

La rédaction


Par Eva DZ

Prairies : production supérieure de près de 30% à la moyenne, mais difficile à valoriser

La production cumulée des prairies permanentes est supérieure de 29% à la moyenne de référence calculée sur la période 1989-2018 au 20 juillet, d’après une note du ministère de l’agriculture (indice Isop, simulation). «Les conditions météorologiques restent très favorables à la pousse de l’herbe avec des pluies fréquentes et l’absence de fortes chaleurs sur la quasi-totalité du pays, souligne la publication. Pour un quart des prairies permanentes, la pousse cumulée au 20 juillet atteint déjà le niveau normal de fin de campagne». Seules les prairies du sud-est de l’Occitanie sont déficitaires. Le Grand-Est, les Pays de la Loire et le Centre-Val de Loire sont les régions où l’excédent est le plus fort.

Cependant, la forte pousse de l’herbe n’annonce pas une bonne année fourragère. En effet, la récolte des foins a été perturbée par les pluies abondantes. «Les quantités récoltées sont satisfaisantes mais la qualité est médiocre : bien souvent l’herbe était bien trop avancée en stade faute d’avoir pu intervenir plus tôt à cause de la persistance de la pluie ce printemps», relève la note «agro-climatique et prairies» de l’Institut de l’élevage (Idele). Or, le dispositif (images satellite) utilisé pour calculer les pertes des éleveurs dans le cadre de l’assurance prairies est «inopérant» en cas d’excédent pluviométrique, dénonce la FNSEA.

La rédaction


Par Eva DZ

La Grèce interdit le transport de vif après de nouveaux cas de peste de petits ruminants

Le ministère grec de l’agriculture a interdit lundi le transport d’ovins et de caprins, la peste des petits ruminants (PPR) ayant été signalée dans de nouvelles régions après son apparition dans le pays le 11 juillet. «Les mouvements d’ovins et de caprins destinés à la reproduction, à l’engraissement et à l’abattage sont interdits dans tout le pays», a indiqué le ministère dans un communiqué. Il a précisé que ses vétérinaires avaient localisé la peste ovine et caprine dans les régions de Corinthe et de Larissa, après avoir retracé «l’itinéraire suivi par des animaux importés d’un certain pays». Les animaux malades ont été localisés avant l’apparition des premiers symptômes de la maladie. Le pays d’origine n’a pas été précisé, mais le ministère a déjà déclaré que la Grèce importait principalement des moutons et des chèvres de Roumanie, de Turquie et d’Albanie. Plus de 9 000 animaux ont déjà été identifiés pour être abattus, dont 7 000 dans le centre de la Grèce, après l’apparition de la maladie près de la ville de Kalabaka le 11 juillet. La peste des petits ruminants (PPR) est une maladie très contagieuse pour les ovins et les caprins, mais elle n’affecte pas l’homme. La viande et le lait pasteurisé peuvent également être consommés sans danger, selon les autorités.

La rédaction


Par Eva DZ

Viande in vitro : première demande d’approbation déposée en UE, pour le foie gras

L’entreprise française Gourmey, qui fabrique du foie gras à partir de cellules cultivées, annonce dans un communiqué du 26 avril, avoir déposé des demandes d’autorisation auprès de cinq marchés, dont l’Union européenne. La jeune pousse vise Singapour, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Suisse et l’Union européenne. Elle est la première à déposer une demande d’approbation auprès de la Commission européenne qui, après une première instruction de la candidature, peut transmettre le dossier à l’Efsa (autorité sanitaire) pour une évaluation des risques dans le cadre de la procédure «novel food», réputée comme l’une des plus exigeantes au monde. Trois pays autorisent des entreprises à vendre de la viande cultivée : Singapour, Israël et les États-Unis. Le Royaume-Uni a récemment délivré une autorisation pour des cellules de viande fabriquées en laboratoire à destination de l’alimentation animale. Les cellules cultivées «d’origine mammifères» figurent également au registre européen des aliments pour animaux, mais aucune autorisation n’est nécessaire à leur inscription. Avant même qu’une autorisation soit délivrée en Europe, l’Italie a décidé d’interdire la viande cellulaire. En France, plusieurs initiatives parlementaires ont été lancées en ce sens pendant la précédente législature.

La rédaction


Par Eva DZ

Installation : Vivea va abonder les comptes personnels de formation des porteurs de projets

Dans un communiqué paru le 26 juillet, le fonds de formation Vivea annonce plusieurs changements dans ses dispositifs d’accompagnement des agriculteurs. Vivea va financer un abondement du Compte personnel de formation (CPF) des «porteurs de projets souhaitant s’installer en agriculture», à hauteur de 1500 euros par an. Seconde mesure annoncée : ces mêmes porteurs de projets bénéficieront d’un «élargissement des formations finançables par Vivea, permettant notamment «l’acquisition des compétences entrepreneuriales». Et de citer les domaines du «marketing, de la communication, de la gestion des ressources humaines, de la vente de produits non alimentaires, de l’agriculture et territoire, ainsi que de la santé-sécurité». Enfin, en complément du droit annuel de formation de 3 000€ par an, Vivea offre désormais la possibilité de «financer à 100% un ou plusieurs permis nécessaires à l’exercice de l’activité agricole, en complément du budget formation».

La rédaction


Par Eva DZ

JO 2024 : l’approvisionnement du restaurant du Village des athlètes critiqué

Des athlètes aux Jeux olympiques de Paris se sont plaints de problèmes d’approvisionnement au restaurant du Village des athlètes, poussant l’opérateur Sodexo Live à renforcer les volumes de commandes de certains produits, selon des informations de presse confirmées le 26 juillet à l’AFP. Regrettant un manque d’œufs et de poulet, mais aussi une viande servie «trop crue», les athlètes britanniques ont décidé de boycotter le restaurant du Village des athlètes et de faire venir un chef du Royaume-Uni pour nourrir les sportifs venus de ce pays, révèle le 26 juillet le quotidien britannique The Times.

Cette semaine, plusieurs athlètes se sont également plaints de la vitesse de réapprovisionnement de certains aliments, jugée insuffisante mardi soir et mercredi matin, selon L’Equipe. «Certains produits, tels que les œufs et les grillades, sont particulièrement prisés par les athlètes et les volumes ont donc été renforcés, en accord avec Paris 2024. Depuis, les quantités proposées sur ces produits permettent de répondre à l’ensemble des besoins», assure Sodexo Live. Le groupe opère le «plus grand restaurant du monde», ouvert le 18 juillet, avec 3.300 places assises et 40 000 prestations servies par jour au cœur du Village des athlètes, installé dans la banlieue nord de Paris. «Nous travaillons activement pour adapter nos approvisionnements à la consommation effective des athlètes constatée sur les premiers jours», indique Sodexo Live.

La rédaction


Par Eva DZ

Moisson 2024 : FNSEA et JA demandent «des mesures exceptionnelles de trésorerie»

Réagissant à la mauvaise récolte attendue en céréales cette année, la FNSEA et les JA demandent «des mesures exceptionnelles de trésorerie» pour aider les agriculteurs «à passer ce cap difficile». Les deux syndicats demandent également au gouvernement d’actionner «les leviers existants au plus vite». Et de citer les procédures de reconnaissance en calamités agricoles, en catastrophes naturelles, les zones bénéficiant de l’indemnité de solidarité nationale (ISN) et l’automatisation des dégrèvements de taxe sur le foncier non-bâtis.

Le syndicalisme majoritaire demande par ailleurs que les assureurs «soient particulièrement réactifs quant aux sollicitations des assurés mais aussi des agriculteurs qui les ont choisis comme interlocuteurs agréés chargés d’instruire et verser l’ISN pour le compte de l’Etat». FNSEA et JA se sont enfin dit «entièrement mobilisés pour identifier les victimes, recenser les pertes et faciliter la mise en œuvre des moyens pour accompagner et soutenir les agriculteurs».

La rédaction


Par Eva DZ

Prix alimentaires : la déflation se confirme au mois de juillet

Les prix des produits de grande consommation ont baissé de 0,9% sur le mois de juillet, selon les estimations de Circana (panéliste), confirmant la déflation observée en juin (-0,4%). Dans le détail, la baisse est de 0,2% pour les produits d’épicerie et de 1,4% pour les produits frais et surgelés. Cependant, dans la catégorie «liquides», les prix restent haussiers (0,2%). La baisse des prix est plus forte pour les produits non alimentaires : -2,7% pour les produits d’entretien et d’hygiène. En moyenne, ce sont les prix des produits de marques nationales qui sont les plus en recul. Chez les marques de distributeur, les produits d’épicerie continuent d’augmenter de 0,6%. Malgré la disparition de l’inflation au premier semestre 2024, les chiffres de consommation sur cette période, publiés par Circana, montrent que les achats de produits de grande consommation restent «significativement baissiers» et «les Français ne remontent pas en gamme», a expliqué Emily Mayer, directrice Business Insights à Circana, sur son compte Linked’In. Tous les grands rayons perdent des volumes au cours du semestre, mais «le frais libre-service [tiré par la crèmerie NDLR] et l’épicerie s’en sortent tout de même mieux».

La rédaction


Par Eva DZ

Assurance prairies : un dispositif «inopérant» en cas de fortes pluies et de grêle

Dans un communiqué du 25 juillet, les associations spécialisées (AS) animales de la FNSEA (FNB, FNPL, FNO, FNEC) déclarent que le dispositif de gestion des risques climatiques pour les prairies (indice de production d’herbe calculé sur des photos satellites) est «inopérant» sur la détection des pertes liées aux aléas climatiques rencontrés par les éleveurs cette année : excès de pluviométrie, orages, grêle… «Avec le satellite, on ne voit pas ces aléas», souligne le directeur de la FNPL (lait), Benjamin Guillaumé. «Nous avons beaucoup de remontées d’éleveurs qui nous disent que leur assureur ne va pas prendre en compte leurs pertes parce que l’indice ne les montrent pas», rapporte-t-il.

En 2022 et en 2023, les limites de l’indice en cas de sécheresse avaient également été pointées. Les AS dénoncent les «engagements non tenus» du ministre de l’agriculture démissionnaire Marc Fesneau qui s’était engagé au printemps à revoir le décret encadrant les possibilités de recours contre l’indice et à développer le réseau de «fermes de référence» dans le cadre de l’Observatoire national de la pousse de l’herbe, en incluant 200 fermes supplémentaires. Ces deux dossiers sont «en suspens», indique Benjamin Guillaumé. «Il faut que la puissance publique permette des recours avec des expertises de terrain, comme cela existe en céréales, en viticulture et en arboriculture», affirme le président de la FNB (viande bovine), Patrick Bénézit.

La rédaction