Catégorie : National

Par La rédaction

Volaille : vers un rebond de l’usage du logo VF dans les produits transformés

La proportion de produits transformés à base de volailles arborant le logo «Volaille française» (VF) devrait réaugmenter en 2025, selon l’APVF (promotion de la volaille française), alors que l’intégration de volaille française dans ces produits remonte. Cette proportion sous logo VF avait chuté, passant de 47% (arrondi) en 2022 à 43,3% en 2023, à cause de l’influenza aviaire. Pour 2024, l’APVF prévoit, d’après ses observations, 43,9%, et une reprise (sans préciser de combien) pour 2025. «Il n’y a plus de problème d’approvisionnement», explique Arielle Couëry, chargée de communication. Elle rappelle aux industriels une enquête Opinion Way de 2022 selon laquelle 87% de consommateurs de produits transformés se déclaraient incités à acheter du fait de ce logo. L’intégration de volaille française dans les produits transformés (avec ou sans logo VF) avait chuté ces dernières années: 89% en 2021, 63 % en 2022, puis 47% en 2023, en raison de l’influenza aviaire, de source Roamler. Elle remonte à 55% en 2024.


Par La rédaction

Porc : l’investissement en élevage «est reparti à la hausse», selon la FNP

En assemblée générale ce 28 juin à Brest, la FNP (producteurs de porc, FNSEA) s’est penchée sur les moyens de soutenir l’investissement dans la production porcine. Dans son intervention de clôture, le président François Valy a appelé à attirer les porteurs de projet, la rentabilité étant revenue après plusieurs années très difficiles. Il a souligné, de source bancaire, que l’investissement en élevage porcin «est reparti à la hausse», avec un encours total avoisinant les 2 milliards d’euros. «L’essentiel des encours porte sur les bâtiments dont les besoins de renouvellement sont estimés à plusieurs centaines de millions d’euros, et la part d’énergie renouvelable est en forte croissance», est-il écrit dans son discours, transmis à la presse. François Valy a retenu du congrès le «seuil-clé» de 3000 porcs par exploitation. En matière de transmission, le président de la FNP (par ailleurs vice-président d’Inaporc) s’est fait l’écho du plan interprofessionnel «Demain le porc», dont l’objectif est qu’en 2035 100% des exploitations transmissibles soient reprises.


Par La rédaction

Conseil européen : la place des agriculteurs parmi les priorités de l’agenda stratégique

Parallèlement à la nomination des principaux postes clés de la prochaine mandature, les Vingt-sept ont adopté lors du Conseil européen du 27 juin, l’agenda stratégique 2024-2029 qui fixe les grandes priorités de l’UE pour les cinq prochaines années. Clé de voute de l’action européenne, les négociations budgétaires du prochain cadre financier pluriannuel devront prendre en compte les éléments inclus dans ce document. L’agriculture y est explicitement mentionnée puisque l’UE s’engage à promouvoir «un secteur agricole compétitif, durable et résilient, qui continue d’assurer la sécurité alimentaire», démontrant un changement de langage par rapport à 2019. L’agenda stratégique met principalement l’accent sur le renforcement de la position des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire mais aussi sur la défense «de communautés rurales dynamiques». A noter également qu’en matière de commerce international, le document évoque une politique «ambitieuse, solide, ouverte et durable» afin de conclure «des accords commerciaux équitables» sans qu’il ne soit explicitement fait mention de réciprocité.


Par La rédaction

Porc : Christiane Lambert prend la présidence des industriels de la charcuterie

Comme pressenti, l’éleveuse de porcs et ex-patronne de la FNSEA, Christiane Lambert, va prendre le 1er juillet la présidence de la fédération des industriels de la charcuterie (Fict), a annoncé le 28 juin cette organisation qui défend les intérêts de PME et de poids lourds du secteur, comme Fleury Michon. Encore présidente (jusqu’à fin septembre) du Copa (syndicats agricoles majoritaires européens), Christiane Lambert se dit dans un communiqué «convaincue qu’il ne peut y avoir d’agriculture forte sans industrie forte». L’éleveuse du Maine-et-Loire part pour un mandat d’un an, elle envisage de rester deux ans. «J’ai toujours défendu la chaîne alimentaire dans son ensemble. Je trouve très intéressant de pouvoir transformer en France», a expliqué l’éleveuse à l’AFP. «On a beau avoir les porcs les plus jolis de France, s’il n’y a pas un transporteur, un abatteur, un découpeur, un conditionneur, un charcutier, un boucher, et puis un magasin et un consommateur, on ne fera rien», a-t-elle relevé.


Par La rédaction

Viande : avec l’inflation, la consommation rechute en 2023, sauf pour les volailles

Après deux années de hausse grâce au rebond économique post-Covid, la consommation totale de viande est repartie à la baisse en France en 2023, selon une note de synthèse FranceAgriMer/SSP (ministère de l’Agriculture) publiée le 27 juin. Calculés par bilan*, les volumes consommés dans l’ensemble des circuits de distribution ont reculé de 1,4% l’année dernière (-1,7% par habitant). Seules les volailles sont en croissance (+3,5%, à 2 Mtéc), grâce à la reprise de la production après l’influenza aviaire et à la détente des prix de l’alimentation animale, qui a permis de mieux maîtriser l’inflation. Ce rebond concerne en particulier le poulet (+3,7%) et le canard (+13%), visé par la campagne de vaccination. «La consommation de volailles de chair retrouve sa trajectoire de hausse observée depuis vingt ans» (+3,9% par an). Au contraire, les viandes bovine et porcine, pénalisées par l’inflation, atteignent leur plus bas niveau depuis vingt ans: 1,45 Mtéc pour le bœuf (-3,7%/2022) et 2,09 Mtéc pour le porc (-3,7%) – qui reste la viande la plus consommée. Les importations, quant à elles, suivent les tendances de consommation (-6% en bœuf, -5,9% en porc, +4,4% en poulet). À l’exception notable de la viande ovine, pour qui la part des importations s’accroît (+2 points) malgré une production et consommation en baisse (-4,2%, à 149 Mtéc). * Production – exportations + importations


Par La rédaction

Eau/climat : vers un doublement des surfaces touchées par la sécheresse en 2100 (Inrae)

La température annuelle en France hexagonale augmentera de 4°C en moyenne en 2100, par rapport à la période 1976-2005, selon les projections dévoilées par l’Inrae le 28 juin dans le cadre de son projet Explore2 sur l’eau et le climat. Une «forte incertitude» demeure sur le cumul annuel des précipitations, en revanche apparaît «une tendance plus claire à échelle des saisons» avec une pluviométrie en hausse en hiver et en baisse en été, selon le coordinateur scientifique Eric Sauquet. Ce constat sur la pluviométrie se répercute logiquement sur le débit des cours d’eau: Il y a «de fortes incertitudes sur l’évolution du débit annuel» mais «une majorité des projections s’accordent sur une baisse de ces débits pendant les période estivale», a indiqué Eric Sauquet. D’après les projections, l’évapotranspiration augmentera d’environ 25%. La surface de la France touchée par une sécheresse météorologique (déficit de précipitations)- aujourd’hui de type décennal- va doubler, celle touchée par une sécheresse du sol pourrait tripler. La sécheresse hydrologique sera plus marquée notamment dans le sud de la France avec un changement médian du débit d’étiage mensuel quinquennal (QMNA 5) «de l’ordre de -40%».


Par Marion Reynes

Lait: Sodiaal vise 1000 nouvelles installations d’éleveurs d’ici 2030

Livrée par près de 16000 éleveurs laitiers, Sodiaal a affirmé, le 24 juin, son objectif de 1000 nouveaux jeunes agriculteurs et agricultrices installés d’ici à 2030. La coopérative organise les 25 et 26 juin deux journées d’étude à destination des nouveaux installés (226 en 2023) sur le site d’Awoingt dans le Nord, lequel transforme plus de 330 millions de litre de lait chaque année. Sodiaal a dépassé un premier palier qui était le recrutement de 1000 nouveaux exploitants entre 2019 et 2026 : dans les faits, 1232 jeunes se sont déjà installés depuis 2019. Pour accompagner ce renouvellement, Sodiaal propose un programme d’aides baptisé «Sodiaal box» qui inclut, entre autres, une enveloppe de 10 000 euros pour l’installation, une attribution de volumes additionnels de lait sans plafond ou encore des rencontres régulières avec des confrères au niveau régional et national. Par ailleurs, via la brique de lait solidaire «Jeunes Agriculteurs» de la marque Candia, les consommateurs peuvent pour leur part financer un fonds solidaire pour les nouveaux installés. Fin juin, près de 340 000 euros ont été glanés.


Par Marion Reynes

Bovins: les mesures de lutte contre l‘IBR renforcées en vue de son éradication en 2027

Un arrêté paru au Journal officiel le 22 juin renforce les mesures de lutte contre la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR), maladie respiratoire virale qui touche les bovins. Principales nouveautés: le texte durcit les contraintes de mouvements pour les animaux issus de troupeaux non indemnes et de troupeaux infectés, et il introduit une obligation de réforme pour les bovins infectés. À compter de 2025, ceux-ci devront être envoyés directement à l’abattoir, dans un délai qui dépend du pourcentage d’animaux infectés de plus de 12 mois au sein du troupeau : un an en dessous de 20%, deux ans entre 20 et 40%, trois ans au-delà de 40%. Un accompagnement financier est prévu; il devrait faire l’objet d’un autre texte qui n’est pas encore paru. Concernant les restrictions de mouvements, les bovins infectés et vaccinés ne pourront plus être déplacés dans des «troupeaux d’engraissement dérogataires» à partir de 2025. Une interdiction étendue en 2026 à l’ensemble des bovins issus de troupeaux non indemnes. Comme l’analyse Sophie Memeteau, de GDS France, «il y avait besoin de renforcer certains points pour accélérer l’assainissement des troupeaux», afin de parvenir à l’éradication de l’IBR en 2027, à laquelle la France s’est engagée en vertu de la réglementation européenne. En janvier, l’Hexagone comptait 1320 troupeaux détenteurs d’animaux infectés et 96% d’ateliers indemnes (hors engraissement).


Par La rédaction

Lait: pas d’accord sur la nouvelle présidence du Cniel à l’issue de l’assemblée générale

Les quatre collèges de l’interprofession laitière (Cniel) ne sont pas parvenus à un accord sur la succession de Thierry Roquefeuil (FNPL) à la présidence du Cniel, à l’issue de l’assemblée générale de l’interprofession laitière, le 26 juin. La décision doit être prise à l’unanimité par les vice-présidents représentant les collèges. Or, deux candidats ont brigué la présidence: Pascal Le Brun pour la coopération (Agrial) et Marie-Andrée Luherne pour les producteurs (FNPL). Les noms des quatre présidents de collège sont connus: Marie-Andrée Luherne pour les producteurs, Pascal Le Brun pour les coopératives, François-Xavier Huard (Fnil) pour les industriels privés et Marc Delage (FCD) pour la distribution, le commerce et la restauration collective. Président du Cniel depuis onze ans, Thierry Roquefeuil a quitté ses fonctions le 26 juin. Un accord sur sa succession pourrait être trouvé d’ici la fin du prochain séminaire de l’interprofession, les 2 et 3 juillet. La vacance de la présidence n’entraîne pas de blocage au Cniel, puisque «le président de l’interprofession n’a pas de droit de vote, contrairement aux quatre vice-présidents», explique la directrice Caroline Helleisen Errant. Dans le cas où un vice-président est élu à la présidence de l’interprofession, il doit céder son siège à une autre personne pour assurer la présidence du collège.


Par La rédaction

Lait: la moitié des éleveurs «veulent plus de temps pour eux sans réduire leur revenu»

D’après les résultats de l’observatoire du groupe coopératif Innoval (génétique et conseil en élevage), présentés le 26 juin, 50% des éleveurs interrogés (plus de 800 répondants) ont expliqué vouloir «plus de temps pour eux sans réduire leur revenu» et 77% souhaitent «diminuer leur temps d’astreinte». «La réduction du temps d’astreinte (tâches quotidiennes, ndlr) est prioritaire par rapport à la réduction du temps de travail périodique (tâches saisonnières, ndlr)», observe Bastien Gires, directeur marketing et technique d’Innoval. Cela se traduit par un recours au service de remplacement et à l’embauche pour 40% des éleveurs cherchant à réduire leur temps de travail. Les autres investissent dans du matériel comme des robots d’alimentation, de traite et des logiciels (38% des réponses) ou délèguent les tâches, s’entraident entre voisins (17%). Trois profils se dégagent de l’étude: les éleveurs individuels spécialisés (en milieu de carrière, plus tournés vers la délégation pour gagner du temps), les structures familiales (plus âgés et perfectionnistes, ils «ne comptent pas leurs heures et demandent peu d’aides») et les collectifs structurés (des jeunes qui planifient plus le travail, investissent et embauchent). «On passe de l’exploitant agricole à l’entrepreneur agricole, on le voit clairement dans les profils», souligne Bastien Gires.