Aveyron | Par Eva DZ

Les CUMA prêtes pour leur AG le 7 mars

La Fédération départementale des CUMA organise son assemblée générale vendredi 7 mars à La Doline à Sébazac. L’occasion de présenter son projet CUM’Avenir à horizon 2028 et de fêter avec les responsables nationaux, les 80 ans du statut CUMA.

Didier Larnaudie, président de la Fédération départementale des CUMA, Elisabeth Ollitrault, directrice et Gilles Grès, administrateur et responsable du groupe communication.

Didier Larnaudie, président de la FD CUMA et Gilles Grès, administrateur en charge du groupe communication, ont annoncé la tenue de l’assemblée générale de leur fédération départementale, vendredi 7 mars. En compagnie d’Elisabeth Ollitrault, directrice, ils ont détaillé la thématique retenue, celle de l’agroécologie, de l’agroéquipement et de la dynamique de groupe. «Nombreuses sont les CUMA à s’être emparées de ces sujets en montant des projets collectifs», ont expliqué Didier Larnaudie et Gilles Grès. Neuf d’entre elles les ont d’ailleurs présentés pour le Challenge soutenu par le Crédit Agricole Nord Midi-Pyrénées. Un partenariat historique qui depuis 2002, met en lumière l’innovation, la créativité des CUMA de l’Aveyron. Lors de l’assemblée générale, six CUMA seront récompensées dont le premier prix, désigné par des étudiants de La Roque.

«Moderniser le principe du collectif»

Autre temps fort de cette assemblée générale, la présentation des rapports financier et d’activité. «Dans un contexte de baisse de la démographie agricole, de baisse aussi des engagements des collectivités, nous nous devons de maintenir notre structure à l’équilibre. Nos adhérents, nos responsables de CUMA doivent en avoir conscience», a explicité Didier Larnaudie, sollicitant «une implication plus importante de chacun». «Rien n’est gagné d’avance. Si nous voulons garder un réseau dynamique, comme le nôtre, fort de ses 260 CUMA et qui touche 8 agriculteurs sur 10, il faut se bouger !», a-t-il invité. Convaincu que «le collectif a toute sa raison d’être» dans un contexte agricole qui bouge, qui change.
A l’heure où le statut CUMA fête ses 80 ans, les responsables d’aujourd’hui savent que la notion d’engagement n’est plus la même que celle d’hier : «au moment de la création des CUMA, les agriculteurs se retrouvaient pour le plaisir d’être ensemble, de faire ensemble. Aujourd’hui l’envie est toujours là mais le collectif se manifeste davantage au service de l’individu et de l’individualisme», constate Didier Larnaudie. «Nos CUMA ont été créées par les générations d’avant, aujourd’hui, la philosophie, les échanges sont différents. A nous d’accompagner ces changements, de moderniser le principe du collectif».
Le conseil d’administration de la fédération départementale, dont les 19 administrateurs seront renouvelés lors de cette assemblée générale, présenteront le projet sur lequel ils ont travaillé. «Il repose sur trois valeurs : la créativité, la solidarité et la responsabilité», a dévoilé Didier Larnaudie. Et de détailler chacune : «l’épanouissement dans les CUMA passe par leur capacité à être créative et nous devons accompagner les équipes dans leurs projets, dans leur engagement». La solidarité au sein des CUMA s’exprime par le maillage sur le territoire et la proximité au plus près des agriculteurs, notamment auprès de ceux en difficulté ou victimes de mal-être. Enfin la responsabilité sociale, sociétale et environnementale se traduit par la dynamique portée par les CUMA sur leur territoire, en lien avec divers partenaires. Et de citer les opérations menées sur la Communauté de communes Saint Affricain, Roquefort 7 Vallons autour de la transmission par exemple : «Les CUMA ont leur rôle à jouer dans cette problématique de la transmission-installation», a confirmé Gilles Grès. «Nous venons en complémentarité des acteurs de cette question». Les CUMA interviennent aussi régulièrement auprès des étudiants des établissements d’enseignement agricole du département. «Nous échangeons aussi avec les structures en charge de l’emploi, et faisons la promotion de notre réseau pourvoyeur d’emplois, auprès des demandeurs d’emploi…», appuie Elisabeth Ollitrault. Le 1er avril, une rencontre est programmée sur ce thème de l’emploi sur le Saint Affricain.

Une mécanisation responsable

Et sur la question environnementale, «nous devons en être acteurs pour maintenir un territoire vivant humainement, économiquement et favoriser une agriculture durable en prônant une mécanisation responsable». Là encore, le réseau CUMA intervient dans l’accompagnement à l’installation, à travers le Méca Diag, qui permet de poser un diagnostic des charges de mécanisation avant de s’installer. Une centaine sont réalisés chaque année. «En France, on est champion du monde de la mécanisation !», sourit Gilles Grès. «Ce n’est pas toujours une évidence de calculer le coût de la mécanisation sur nos fermes et pourtant on peut arriver à économiser jusqu’à 15 000 euros par an et par exploitation. D’ailleurs cette réflexion apparaît dans la loi d’orientation agricole. A noter que le volet formation se développe dans le réseau CUMA, la fédération départementale utilise ce levier pour former ses responsables au management par exemple…

Les 80 ans du réseau CUMA en France

Outre la mise en œuvre de ce projet politique, l’équipe renouvelée du conseil d’administration de la FD CUMA marquera aussi les 80 ans du statut CUMA. «En tant que fédération départementale la plus importante en nombre de CUMA, nous aurons à cœur de communiquer sur notre réseau, la force de notre collectif», avance Didier Larnaudie. Ils seront encouragés par la venue du président national, Mathieu Goehry et du secrétaire général, Philippe Martinot le 7 mars à leur assemblée générale.
En 2025, d’autres événements attendent les CUMA de l’Aveyron et notamment sa traditionnelle journée mécanisation qui se déroule tous les 2 ans. Cet automne, elle posera ses valises dans le sud Aveyron, sur la thématique de la valorisation des forêts, bois et haies, de l’agroforesterie.

Eva DZ

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