National | Par La rédaction
Retour sur l’histoire de ce dispositif au service de l’installation.
En Aveyron, les installations aidées représentent 50% des installations, ce qui, étant donné la place de leader du département en volumes d’installation à l’échelle nationale, représente un poids non négligeable dans ce qu’est l’agriculture d’aujourd’hui. D’autant que l’un des chiffres intéressants à retenir, est que 97% des installations avec DJA sont pérennes 5 ans après et plus (source : JA national).
Des installations pérennes
Ce dispositif de soutien à l’installation de jeune agriculteur, qui a su évoluer au fil de ses 50 années d’existence, est lui perenne ! Né en 1973, le 4 janvier exactement, l’histoire de la DJA est intimement liée à celle du syndicat Jeunes Agriculteurs. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les agriculteurs et notamment la jeune génération s’organisent pour professionnaliser une agriculture jusqu’alors plutôt qualifiée de subsistance et font souffler un vent de dynamisme et de jeunesse autour de l’agriculture. C’est dans ce contexte que le Centre national des jeunes agriculteurs (CNJA) voit le jour. Les discussions s’engagent avec l’Etat pour accompagner cette évolution. C’est ainsi que se met en place en 1963 l’indemnité viagère de départ (IVD) qui permet à des milliers de petits producteurs de prendre leur retraite. Et au sein même du syndicat jeune, plusieurs réflexions sont menées pour accompagner l’installation d’agriculteurs. L’idée d’une aide spécifique fait son chemin dans un monde agricole confronté à la modernisation du métier. Présentée par la profession au ministre de l’agriculture et du développement rural de l’époque, Jacques Chirac, la DJA est rapidement validée. Son principe n’est pas seulement d’accroître le nombre d’installations mais c’est aussi et surtout de les encadrer, bref de cadrer les entrées dans le métier pour qu’elles soient avant tout professionnelles.
Nouveau contrat social
Pour certains, elle fut qualifiée de contrat social entre les agriculteurs qui s’engagaient à produire une agriculture de qualité, de quantité et exportatrice et la société qui à travers cette aide, les soutenait dans leur installation et leur intégration dans un contexte social rénové.
Au fil des années, la DJA a évolué mais poursuit le même objectif : renforcer la professionnalisation du métier, par le conditionnement et la détention d’un diplôme agricole et la réalisation de stages dans le monde agricole, couplé à l’écriture d’un document prévisionnel qui devient par la suite un plan d’entreprise. Parallèlement se met en place une aide à la décohabitation qui permet aux jeunes couples qui viennent de s’installer de se loger indépendamment et de «sortir du gion familial». Une façon d’encourager la dimension personnelle des projets à laquelle aspirent les chefs d’exploitation.
La rédaction, source JA
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