Aveyron | Par La rédaction

IGP Vins de l’Aveyron : La qualité malgré de petits volumes

Sur les 85 ha de production sous l’appellation IGP Vins de l’Aveyron, la situation des 25 producteurs est hétérogène. Vincent Laurens, leur représentant, résume le contexte : «Le gel de fin avril a touché l’ensemble des vignes de l’Aveyron mais à des niveaux différents : très touchés pour ceux proches des appellations Estaing et Entraygues Le Fel, pour ceux sur Conques et le Villefranchois et un peu moins sur le sud Aveyron. Mais le gel n’a pas été la seule difficulté : le manque de chaleur, le froid du printemps ont causé la perte de grappes, de même la pluie de juillet a engendré un peu de pression maladies sur les feuilles et la vigne. Mais les cépages comme le fer servadou, ont su bien résister contrairement à d’autres cépages plus sensibles. Heureusement le mois d’août et l’arrière-saison ont été bien meilleurs pour nous ! Ce qui permet de dire que sur les vignobles du sud-ouest du département, nous nous en tirons plutôt bien ! Nous avons pu prendre le temps de vendanger, d’attendre la bonne maturité même s’il fallait surveiller les oiseaux !»

Les impacts sur les volumes varient donc selon les vignobles «de l’ordre de 80 à 50% de pertes», estime Vincent Laurens, «une baisse que nous n’avions pas connue depuis plusieurs années car l’IGP est en pleine progression en Aveyron tant en surfaces qu’en volumes». L’IGP vins de l’Aveyron est le deuxième vignoble du département après l’AOC Marcillac.

Par contre la qualité sera au rendez-vous : «les degrés ne seront pas très élevés car il n’a pas fait très chaud, cela donnera des vins légers, fruités, avec beaucoup de fraîcheur… des critères recherchés par les consommateurs», poursuit le vigneron de Clairvaux. «Les vins IGP de l’Aveyron se situent sur des marchés de niche rémunérateurs pour les producteurs parce que nous avons travaillé la qualité. Il y a un vrai engouement pour les vins d’altitude, une envie de découverte. Et avec les salons et événementiels qui redémarrent, nous avons notre carte à jouer pour surfer sur cet engouement !».

Eva DZ

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Le comité technique de recherche sur le campagnol terrestre du SIDAM s’est rassemblé le 3 juillet à Lempdes. Les chercheurs ont exposé leurs travaux et les FREDON et FDGDON ont échangé sur l’état des populations et l’organisation de la lutte collective dans les territoires. L’équipe de Adrien Pinot, VetAgro-sup Clermont, s’intéresse aux préférences alimentaires du campagnol terrestre. Elle ont démontré que celui-ci se nourrit presque exclusivement de racines de pissenlits pendant l’hiver et que plus il y a de pissenlits dans une parcelle, plus le nombre de campagnols augmente rapidement.Elle a aussi montré qu’en phase de déclin, c’est-à-dire après une pullulation, le sur-semis augmente considérablement la taille des populations.Aujourd’hui elle cherche à comprendre pourquoi une prairie permanente est plus vulnérable…