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Savencia Fromage & Dairy a enregistré un chiffre d’affaires quasi-stable au premier semestre 2020 (-0,7% à 2,41 Mrd€), annonce le transformateur dans un communiqué le 3 septembre. Durant cette période marquée par le confinement, «la progression des ventes en grand distribution (…) a compensé la baisse des ventes en restauration hors foyer», explique la branche laitière du groupe Savencia, qui affiche un résultat net également stable (à 27 millions d’euros). Dans le détail, ce sont les fromages qui ont tiré leur épingle du jeu, avec des ventes en croissance de 0,5% par rapport au premier semestre 2019 et une amélioration de la marge. Dans ce marché, Savencia a observé un «renforcement de ses marques stratégiques» (Caprice des Dieux, le Rustique, Saint-Agur, St-Morêt, etc.). Les autres produits laitiers, au contraire, sont «en baisse de 1,3% en lien notamment avec le recul des volumes vendus en food-service». Pour le second semestre, Savencia s’attend à «une plus grande sensibilité au prix des consommateurs» et à des «difficultés persistantes» en RHD. Le groupe indique enfin qu’il «poursuivra l’application de ses contrats et engagements signés notamment dans le cadre de la loi Egalim».

Didier Bouville

A l’interprofession bétail et viandes (Interbev), les sections bovins et veaux voient leurs présidents renouvelés après des élections qui se sont tenues «la semaine du 31 août», indique l’organisation dans un communiqué le 4 septembre. Emmanuel Bernard (éleveur dans la Nièvre, FNB) prend la tête de la section bovins. Il succède à Guy Hermouet, producteur vendéen et «président fondateur de la section», précise l’interprofession. Il sera épaulé par le vice-président James Doiseau (artisan boucher en Indre-et-Loire, CFBCT). A la section veaux, la présidence revient à Gilles Gauthier (président de la Fedev, Dordogne) et la vice-présidence à Angélique Delaire (FNB, Puy-de-Dôme). Le président sortant de cette section était Jean-Louis Arquier (Tendriade). Les élections des responsables des sections ovins, caprins et équins se dérouleront «dans les tout prochains jours», elles seront suivies par celle du bureau d’Interbev «fin septembre», indique-t-on à l’interprofession.

Didier Bouville

Le Centre de développement de l’agroécologie organise quatre journées techniques appelées CAP AGROECO en région Auvergne-Rhône-Alpes : le 23 septembre à Grenay (Isère) sur les grandes cultures ; le 1er octobre à Haute-Rivoire (Rhône) pour la polyculture-élevage ; le 22 octobre 2020 à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme) pour l’arboriculture, et le 12 novembre 2020 à Creys-Mépieu (Isère) sur le thème du maraîchage sol vivant. Destinées aux professionnels du secteur agricole, ces journées conjugueront la théorie (matinée) et les ateliers participatifs (après-midi). Billetterie et programmes disponibles en ligne sur le site capagroeco.fr

Didier Bouville

Christophe Grison, céréalier et maraicher dans les Hauts de France, a été élu le 3 septembre président d’Adivalor, société sans but lucratif dédiée au recyclage des déchets issus de l’activité agricole. Egalement président de la coopérative Valfrance, l’ancien président de l’association FARRE représente la Coopération Agricole au Conseil économique, social et environnemental. « Ma priorité sera de rendre plus visible aux yeux de la société civile la performance de l’agriculture française dans le recyclage de ses déchets », a-t-il annoncé. Christophe Grison succède à Rémi Haquin. 90 % des quantités d’emballages et plastiques usagés d’origine agricole sont aujourd’hui couverts par des programmes de collecte et de valorisation mis en place par Adivalor et par ses actionnaires (FNSEA, APCA, la Coopération agricole, la Fédération du négoce agricole et InVivo côté agricole).

Didier Bouville

Selon un sondage réalisé pour le compte de Passion Céréales en juillet dernier et rendu public, début septembre, un Français sur cinq (21 %) indique avoir consommé davantage de produits céréaliers pendant le confinement. Sept Français sur dix ont déclaré avoir consommé des céréales au moins une fois par jour pendant le confinement, et près de quatre sur dix (36 %) en ont consommé à chaque repas. Parmi ces produits, les personnes interrogées citent le pain, les pâtes, la farine, le riz, la semoule, les céréales du matin, les gâteaux… Ces produits ont été « essentiels » pour les plus jeunes, 34 % des moins de 35 ans les ayant cités en premier, et pour les familles avec enfants (31 %). Pas moins de 63 % des sondés ont déclaré « souhaiter conserver cette habitude à l’avenir ». Parmi les répondants de ce sondage réalisé, par l’IFOP, les 21 et 22 juillet, auprès de 1 010 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française, 94 % ont jugé que les produits céréaliers sont importants pour l’économie et l’agriculture françaises. La filière céréalière représente plus de 17 milliards d’euros de valeur ajoutée chaque année et génère 444 000 emplois directs en France.

Didier Bouville

La Fop (producteurs d’oléoprotéagineux) souhaite alerter les pouvoirs publics sur la récolte «décevante» de colza, pois, féverole, liée à la météo mais aussi à la perte de moyens de production, a-t-elle indiqué le 2 septembre. En l’état actuel, «l’objectif de souveraineté alimentaire fixé par le président de la République, dont le plan en faveur des protéines végétales est un pilier majeur, sera difficile à atteindre», selon un communiqué. Concernant les moyens de productions, la Fop souhaite la ré-approbation de l’insecticide phosmet : «sa disparation aurait des conséquences irréversibles sur la filière colza avec une baisse des surfaces supplémentaire de 200 à 300 000 ha». Une autre demande vise à encourager les instituts techniques dans leurs programmes de recherche et leurs actions de développement : «Une modification du prochain plan d’action nitrates et la possibilité d’expérimenter en amont une fertilisation plus tardive des colzas en fonction des besoins est absolument nécessaire».

Didier Bouville

Interrompu début avril, en raison de la crise du coronavirus, le débat public sur l’agriculture, appelé imPACtons ! reprend ses activités à compter du 11 septembre. Entre cette date et le 28 octobre, des débats seront organisés dans les treize régions métropolitaines. Une Assemblée Citoyenne sur l’Agriculture (ACA) se réunira du 25 au 27 septembre 2020, à Paris. Auparavant 140 personnes, venant de chaque région de France, seront tirées au sort pour débattre sur les enjeux de la politique agricole française et européenne. Fin décembre 2020, la Commission nationale du débat public (CNDP) qui a été missionnée par le Gouvernement pour organiser ses débats en vue du Plan stratégique national de la PAC 2021-2017, remettra au ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation un compte rendu intégrant toutes les contributions. A la mi-juin 2020, la CNDP avait déjà remis un rapport d’étape dans lequel elle faisait part de 127 propositions autour de quatre thèmes majeurs : Favoriser le développement d’un secteur agricole innovant. Renforcer la protection de l’environnement et l’action pour le climat. Renforcer et consolider le tissu socioéconomique. Fin mars 2021, conformément à ses engagements, le gouvernement aura l’obligation de communiquer sur sa décision de suivre ou non l’avis des citoyens et la manière dont il procédera. Autorité administrative indépendante, la CNDP est présidée par l’ancienne ministre Chantal Jouanno.

Didier Bouville

Alors que le gouvernement doit présenter, le 3 septembre, son «Plan de relance», les organisations agricoles majoritaires du Caf (FNSEA, JA, CNMCCA, Coopération agricole, Crédit agricole, Mutualité agricole et APCA) demandent, dans un communiqué le 2 septembre, des mesures «concrétisant l’objectif, enfin affiché par nos dirigeants, de reconquête de la souveraineté alimentaire française». Pour ce faire, le Caf décline trois axes d’intervention publique: d’abord «accélérer la transition vers des systèmes agricoles compétitifs, plus sobres en carbone (…) et prenant en compte les enjeux environnementaux et sociaux» ; puis «répondre aux impératifs de résilience des exploitations agricoles (…), à leurs besoins d’investissements massifs (…) et enfin, à la nécessaire structuration des filières agricoles et à la modernisation de leurs appareils productifs.» Et enfin «répondre aux attentes de nos concitoyens sur l’approvisionnement alimentaire de proximité». Selon le Caf, «les projets ne manquent pas, mais les agriculteurs attendent de la visibilité et que notre pays retrouve une ambition agricole».

Didier Bouville

Dans un communiqué du 31 août, Gènes Diffusion annonce avoir décroché l’agrément d’«organisme de sélection pour ses deux programmes de sélection en races charolaise et holstein». Saisissant l’opportunité ouverte par le nouveau règlement zootechnique européen adopté en 2018, l’union de coopératives avait déposé ces deux demandes au printemps 2019. «Le dossier a enfin trouvé une issue favorable», se félicite Gènes Diffusion, avec la reconnaissance officielle par les arrêtés du 19 février 2020 (charolaise) et du 31 juillet (holstein). Ses deux OS regroupent près de 10 000 éleveurs, revendique Gènes Diffusion. Avec cette démarche qui lui permet de mener son propre programme de sélection, le groupe coopératif indique suivre les objectifs d’«orienter la race au service des éleveurs, construire une génétique plus moderne, maîtriser les coûts pour l’éleveur et insuffler une dimension européenne aux programmes de sélection».

Didier Bouville

Les ministres européens de l’Agriculture sont «très très sceptiques» sur l’avenir du vaste accord commercial entre l’UE et les pays sud-américains du Mercosur, a affirmé le 1er septembre la ministre allemande Julia Klöckner, en raison de la déforestation massive au Brésil. «Nous, les ministres de l’Agriculture (des 27) sommes très très sceptiques à ce sujet (ndlr: la ratification de l’accord). Et je peux véritablement parler pour pratiquement chacun des ministres présents ici», a déclaré Mme Klöckner à Coblence (ouest de l’Allemagne) avant l’ouverture d’une réunion informelle des ministres de l’Agriculture et de la pêche des Etats membres de l’UE. «Je ne vois pas une ratification de l’accord Mercosur pour l’heure. J’ai des raisons très précises pour lesquelles je suis extrêmement sceptique», a insisté la ministre allemande, dont le pays occupe depuis juillet la présidence tournante de l’UE. Après que Berlin a été pendant longtemps défenseur de l’accord, la chancelière allemande Angela Merkel avait pour la première fois le 21 août émis de «sérieux doutes», pointant du doigt la «déforestation continue» et «les incendies», qui se sont multipliés ces dernières semaines en Amazonie.

Didier Bouville