L’interprofession bétail et viandes Interbev veut que le Label rouge intègre une obligation de diagnostic du bien-être animal via l’outil BoviWell, dont elle a présenté une nouvelle version le 27 février au Salon de l’agriculture. Les quelque 16 000 élevages bovins Label rouge devraient donc évaluer leur niveau au regarde des cinq «libertés fondamentales» du bien-être animal (alimentation et abreuvement; confort; absence de douleur; absence de stress; expression des comportements naturels). Pour être qualifié Label rouge, chaque élevage devra être diagnostiqué tous les trois ans et être classé «supérieur ou excellent», ce qui est le cas pour 93% des exploitations déjà auditées. Comme prévu depuis fin 2019, Interbev va proposer à l’Inao (Institut de la qualité et de l’origine) d’inclure cette disposition dans les conditions de production communes aux labels rouges bovins. Initié en 2014 par Moy Park et McDonald’s, avant d’être élargi, le diagnostic BoviWell a été réalisé dans 3067 élevages de bovins lait et 1685 élevages de bovins allaitants (dont 963 Label rouge). «Ce n’est pas un outil maison», insiste le président de la section bovine d’Interbev Emmanuel Bernard, rappelant qu’il a été «partagé» avec des ONG et basé sur le référentiel scientifique européen Welfare Quality.
Didier Bouville