Dans un rapport rendu public le 25 septembre, le CGAAER (ministère de l’Agriculture) plaide pour «la formalisation et la mise en œuvre d’un plan d’action pour l’adaptation (…) au changement climatique» des productions sous Siqo (signes de qualité et d’origine: AOP/AOC, IGP, STG, bio, Label rouge NDLR). Un plan que le CGAAER souhaite voir inscrit dans le contrat d’objectif et de performance 2024-2028 de l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité). L’organisme s’est déjà saisi du sujet dans le cadre d’une réflexion globale sur les attentes sociétales. Cependant, l’enjeu de l’adaptation climatique «est considéré comme devant être dissocié du traitement des attentes sociétales liées à l’environnement», concluent les auteurs à la lumière des entretiens réalisés auprès des parties prenantes. Autre recommandation: le CGAAER préconise d’inscrire à l’agenda la concrétisation d’un «plan de promotion des Siqo», afin de les différencier des «labels qui ne sont pas des signes officiels, ainsi que [des] marques privées». «L’Inao hésite à communiquer sur les Siqo, notamment par peur d’être pris en défaut et sans doute aussi à cause de la difficulté à rendre les fondamentaux lisibles pour le consommateur», souligne le rapport. Or, «les entretiens confirment une forte attente des professionnels». Une démarche est déjà «amorcée» en ce sens au sein de l’Inao.
Didier Bouville