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Salon aux champs : plus de 10 500 visiteurs pour le salon national des Cuma en août

Durant deux jours, du 26 au 27 août, dans la Sarthe, plus de 10 500 visiteurs se sont déplacés pour la 19e édition du salon national des Coopératives d’utilisation de matériels agricoles (Cuma), le Salon aux champs, selon un communiqué du 31 août des Cuma. Ce salon a été marqué par le 70e anniversaire du statut Cuma et la présence de Stéphane Le Foll, le 26 août. Il a mis en avant «l’approche collective» des Cuma permettant de «développer les performances économiques et environnementales» de l’agriculture. « L’avenir passe par le collectif et donc par les Cuma», selon lui. Le salon regroupait 190 exposants sur 30 hectares.

Didier Bouville

Après le communiqué du 17 août de la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL), c’est à la Fédération nationale de l’industrie laitière (Fnil) de faire part de la nécessité de relever les prix d’intervention du beurre et de la poudre au niveau européen, dans un communiqué du 31 août, face à la crise du secteur laitier. Elle demande également l’élargissement des engagements pris par les distributeurs et restauration hors foyer le 24 juillet au ministère de l’Agriculture, «à l’ensemble des produits laitiers». Selon la Fnil, «il s’agit là d’une nécessité impérative afin de permettre une juste renégociation entre opérateurs pour dégager les marges indispensables aux producteurs dans la conjoncture actuelle». La Fédération rappelle que le marché des produits laitiers ne s’est pas amélioré cet été. «Au contraire la crise laitière s’aggrave et le marasme économique international ne peut que retarder toute amélioration. Ainsi Fonterra, premier exportateur laitier sur le marché mondial […], a annoncé pour la nouvelle campagne laitière néo-zélandaise, un prix du lait divisé par deux en deux ans», analyse la Fnil.

Didier Bouville

Une IGP pour le jambon de Lacaune 

Le jambon de Lacaune, jambon sec produit dans le Tarn, a obtenu le 27 août la reconnaissance en tant qu’Indication géographique protégée (IGP), a fait savoir un communiqué de la Commission européenne. De forme arrondie, pleine et régulière, et recouvert d’une légère couche de panne de couleur blanc crème sur la partie maigre, ce jambon pèse au minimum 9 kg, avec une durée minimale de séchage et d’affinage de sept mois. L’aire géographique de production s’étend sur onze communes du Tarn : Barre, Berlats, Escroux, Espérausses, Gijounet, Lacaune, Moulin Mage, Murat-sur-Vèbre, Nages, Senaux, Viane, soumises à un climat montagnard favorable au séchage. Au niveau gustatif, ce jambon se différencie par une intensité aromatique modérée (prédominance du poivre et l’utilisation du salpêtre comme seul additif), laissant bien apparaître le goût de viande séchée et une saveur modérément salée dite « pointe de sel » caractéristique.

Didier Bouville

La FNSEA écrit son «envie de continuer à produire de la qualité» à Anne Hidalgo 

En prévision de la manifestation prévue à Paris ce 3 septembre par la FNSEA et Jeunes Agriculteurs, Xavier Beulin a tenu à informer officiellement la maire de Paris Anne Hidalgo dans une lettre du 27 août. Rappelant que par cette action, les agriculteurs « ont choisi de montrer leur désespoir, leur colère et au fond derrière ces deux premiers sentiments leur espérance », le président de la FNSEA justifie cette mobilisation par l’ « envie de continuer à produire de la qualité au service de nos concitoyens ». « Nous avons besoin de votre compréhension, de votre soutien », demande Xavier Beulin à Anne Hidalgo. Les Parisiens verront en effet plus de 1 000 tracteurs et des milliers d’agriculteurs défiler dans Paris pour « faire de l’agriculture une véritable cause nationale ». « Redonnons lui un avenir et rendons leur fierté aux paysans, celle de produire pour nos concitoyens et de leur métier », souligne ainsi un communiqué commun de la FNSEA et de JA diffusé le 27 août. 

Didier Bouville

Porc : professionnels et pouvoirs publics tentent de jeter les bases d’une contractualisation

Deux heures et demie de réunion entre professionnels de la filière porc et le ministre de l’agriculture n’ont pas été de trop pour tenter de jeter les bases d’une contractualisation dans la filière. Tandis que le syndicat de l’industrie des viandes (Sniv-SNCP) n’était pas présent, la coopération ne l’était que par sa branche aliments du bétail. Les professionnels ont dans l’ensemble affirmé la nécessité de conserver le « socle  » qu’est le marché du cadran breton. Les contrats joueraient un rôle complémentaire. Ils pourraient inclure des indications de prix et de volume. Mais l’absence des deux grands opérateurs (Bigard et Cooperl) à la table ronde rend cette hypothèse incertaine. Le ministre doit diffuser un « papier » sur le sujet d’ici dix jours.

Didier Bouville

Don alimentaire : le monde agricole a donné 8,4 millions de repas depuis 2013 (Solaal)

«Depuis 2013, nous avons donné l’équivalent de 8,4 millions de repas», explique-t-on chez Solaal, association facilitant le lien entre agriculteurs et associations caritatives, le 27 août. A l’heure où le gaspillage alimentaire fait parler de lui, la ferme France répond présente. «Entre 2013 et 2015, ce sont ainsi 4267 tonnes d’aliments qui ont été collectés (pommes, viandes, œufs, etc) », poursuit l’association qui fait état d’une solidarité croissante. Le 17 septembre prochain, Solaal organise la 1ère Journée nationale du don agricole dans le cadre du Space, salon international des productions animales qui se tiendra du 15 au 18 septembre à Rennes.

Didier Bouville

Le décret relatif au versement d’aides complémentaires aux bénéficiaires du volet «maintien» du soutien à l’agriculture biologique a été publié, le 27 août, au Journal officiel. Il concerne les agriculteurs ayant bénéficié au titre de la campagne 2014 d’une partie de l’aide au maintien. En mars dernier, la filière bio avait fortement protesté suite à l’annonce d’une réduction des paiements de l’aide au maintien pour l’année 2014. Finalement, le décret développe les modalités d’attribution et de calculs de l’aide complémentaire. Les demandes d’aide doivent être renvoyées avant le 10 septembre 2015. Stéphanie Pageot, présidente de la Fnab (agriculteurs bio), a souligné que l’aide complémentaire est versée en partie par FranceAgriMer et en partie par le crédit d’impôt. Les remontées de terrain semblent positives : «pour le moment, les gens s’y retrouvent», constate-t-elle.

Didier Bouville

La FDSEA et les JA ont fait le point vendredi 28 août à Rodez sur les différents dossiers préoccupant les Aveyronnais confrontés à une crise jugée insupportable pour beaucoup d’éleveurs. Cette conférence de presse dite “de rentrée” n’en était pas une puisque les deux structures sont sur tous les fronts depuis le début de l’été, avec des actions syndicales programmées quasiment chaque semaine depuis la fin juillet. Dominique Fayel (FDSEA), Sébastien Granier (JA), Claude Falip (FDSEA bovins lait) et Daniel Lacroix (FDSEA porcs) ont fait le bilan des derniers actions syndicales et insisté sur un point : « notre objectif est le prix payé au producteur ! ». Ils ont aussi annoncé qu’un car de 50 éleveurs aveyronnais partira à Paris le 3 septembre pour l’action nationale FNSEA-JA.

Lire dans la Volonté Paysanne datée du jeudi 3 septembre 2015.

Didier Bouville

La FNB sera présente à la manifestation du 3 septembre 

La Fédération nationale bovine (FNB) incite les éleveurs à se rendre en masse à Paris le 3 septembre, répondant à l’appel de la FNSEA et de Jeunes agriculteurs qui se mobilisent pour faire entendre leurs revendications auprès des politiques. Pour la FNB, « la situation de crise économique qu’affrontent les producteurs de viande bovine (…) atteint son paroxysme, avec des trésoreries restées exsangues et l’absence à ce jour d‘une réponse à la hauteur de la part des Pouvoirs publics ». L’organisation insiste notamment sur la nécessité de revaloriser les prix, et pour cela de faire respecter les engagements issus de la table-ronde qui a réuni la filière le 17 juin. La FNB souligne par ailleurs la nécessité d’abonder le Fonds d’allègement des charges pour « couvrir les coûts d’une année blanche avec un report d’annuité en fin de tableau d’emprunts », et appelle l’Europe à reconnaître « l’existence d’une crise en secteur viande bovine ».

Didier Bouville

Porc : pour les industriels, les réunions prévues ne permettront pas de sortir de la crise 

Dans un communiqué commun diffusé le 25 août, Coop de France (dont la Cooperl est membre) et le SNIV-SNCP (dont fait partie le groupe Bigard) notent que les prochaines réunions prévues par le ministre de l’Agriculture sur les promotions et la contractualisation traitent de « sujets très importants », mais « ce ne sont pas, loin de là, les modalités qui permettront à la filière porcine de sortir de la crise ». Les deux organisations précisent d’une part que les promotions de septembre ont déjà débuté, et d’autre part que les conditions de mise en œuvre de la contractualisation ne sont pas réunies. Elles soulignent « trois points incontournables » pour sortir de la crise : « la généralisation de l’indication de l’origine des viandes » sur les produits transformés, de charcuterie et les plats préparés, « une mobilisation pour l’export », et « une réduction des distorsions de concurrences en matière sociale et fiscale, ainsi qu’en termes de normes ».

Didier Bouville