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Les présidents des organisations et coopératives agricoles de l’UE tiendront le 15 juillet une réunion extraordinaire au sein du Copa-Cogeca à Bruxelles pour des « informations et échanges de vues concernant la décision du Royaume-Uni de quitter l’Union européenne et les conséquences pour le secteur agricole », ainsi que sur « la situation du marché et les mesures de soutien proposées par la Commission ». La convocation de cette réunion avait été demandée le 24 juin par le président de la FNSEA, Xavier Beulin, au lendemain du référendum britannique sur le Brexit, afin d’appeler à « refonder un projet agricole européen qui redonne du sens et de la confiance aux agriculteurs ».

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll envisage la possibilité de mettre en place l’étiquetage de l’origine des produits laitiers et de la viande pour le 1er janvier 2017, pour une durée de deux ans. Il vient d’être notifié de l’accord, annonce-t-il, de la Commission européenne pour une telle expérience. «Le Commissaire européen Vytenis Andriukaïtis a indiqué dans un courrier adressé aux autorités françaises, que rien ne s’opposait au lancement d’une expérimentation telle que proposée par la France» affirme un communiqué du ministère. Le ministre, avec la secrétaire d’Etat Martine Pinville a donc saisi le Conseil d’Etat sur un projet de décret. Celui-ci a deux mois pour répondre. «Les modalités précises de mise œuvre de ces règles d’étiquetage feront l’objet dans le courant de l’été d’une concertation avec l’ensemble de la filière et les associations de défense des consommateurs,» affirme le ministère.

Didier Bouville

«La croissance de la demande de produits alimentaires devrait peu à peu décélérer», «le développement des échanges agricoles devrait être environ deux fois moindre qu’au cours de la décennie précèdente», et «les prix agricoles réels devraient se maintenir à un niveau relativement stable»: telles sont les principales prévisions du rapport de l’OCDE et de la FAO sur les perspectives agricoles 2016-2025 publié le 4 juillet. Et, si les «incertitudes» restent les mêmes (variations des prix du pétrole, des rendements et de la croissance économique), estiment les deux organisations internationales, «il y a de fortes probabilités pour que les prix connaissent au moins une oscillation de grande ampleur dans les dix ans à venir». Autre incertitude relevée par le rapport: «l’action publique», notamment la modification de la politique céréalière de la Chine et l’embargo russe, «qui est supposé expirer à la fin 2017».

Didier Bouville

Tandis que la Russie, par le biais d’un décret présidentiel, décidait, le mercredi 29 juin, de prolonger l’embargo sur les denrées alimentaires européennes jusqu’au 31 décembre 2017, le Conseil de l’Union européenne (UE) a, de son côté, prorogé les sanctions économiques à l’égard du pays continent pour une durée de six mois supplémentaires soit jusqu’au 31 janvier 2017. La situation entre les deux blocs semble donc loin d’être réglée. Les agricultures européenne et française continuent donc d’être sous pression, forcées de trouver de nouveaux débouchés à l’échelle internationale.

Didier Bouville

Le réseau fédératif des Cuma de France (FNCUMA) annonce la sortie d’une nouvelle édition du guide des bonnes pratiques de gestion, dans un communiqué du lundi 4 juillet. Le nouveau document comprend le projet économique global de la Cuma, les grands principes de gestion, dont ceux concernant les investissements, et les projets de développement. « Ce travail de longue haleine, s’est concrétisé par la présence de deux améliorations majeures : une nouvelle partie sur les projets coopératifs (l’emploi, le travail avec les non adhérents, la diversification des activités par l’intermédiaire d’autres sociétés…) et deux exemples de Cuma (une standard et une avec salariés) qui illustrent les différentes parties du guide », explique Christophe Perraud, secrétaire général de la FNCUMA.

Didier Bouville

Alors que l’examen du projet de loi Sapin 2 par le Sénat commence le 4 juillet, la FNSEA « défend la nécessité de construire le prix, en prenant en compte les coûts de production en agriculture ». Un prix « qui doit d’abord être négocié entre producteurs et industriels, puis, dans l’ensemble des contrats « aval », à savoir les produits de marque nationale, les produits à marques de distributeurs et les marchés publics », poursuit l’organisation. Le fonctionnement actuel privilégie les négociations entre distributeurs et industriels, les producteurs devant en bout de chaîne négocier avec les transformateurs, alors que les prix avec les enseignes sont déjà fixés. La FNSEA rappelle que François Hollande, lors du Salon de l’Agriculture fin février, s’est lui-même « engagé à revoir la LME et à ne plus faire des producteurs les victimes des négociations commerciales auxquelles ils ne participent pas ».

Didier Bouville

En mai, les prix à la production de l’ensemble des produits agricoles ont été stables par rapport à mai 2015 (+0,1%), après plusieurs mois de repli, rapporte le ministère de l’Agriculture dans une note de conjoncture parue le 30 juin. «La baisse sur un an des prix des céréales, des oléagineux, du bétail, du lait et des oeufs est contrebalancée par la hausse des cours de la pomme de terre, du vin, des fruits et légumes». Le ministère précise que la diminution du cours des céréales ralentit toutefois par rapport aux mois précédents (-6% en mai 2016, contre -15% en avril).

Didier Bouville

La justice a annulé le 1er juillet la déclaration d’utilité publique (DUP) de la retenue d’eau de Sivens, dans le Tarn, a indiqué le même jour l’AFP qui l’a appris de sources concordantes. Le tribunal administratif de Toulouse a également annulé deux autres arrêtés préfectoraux : l’autorisation de défrichement, et la dérogation à la loi sur les espèces protégées. Si ces arrêtés étaient relatifs à l’ancien projet de barrage, le nouveau projet, quasiment au même endroit, devait se baser sur la même DUP, ce qui risque de compliquer sa mise en œuvre, d’autant que les oppositions restent fortes. Le site de Sivens avait été occupé pendant plus d’un an par des zadistes, entre 2014 et 2015.

Didier Bouville

Auditionnée le 30 juin par la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie, Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA, a prôné de «réinstaurer la confiance» du consommateur, ébranlée par les diffusions successives des vidéos de l’association L214. «C’est choisi, c’est à dessein» que «L214 s’attaque aux petits abattoirs» afin de «casser la confiance» donnée par le consommateur, notamment dans les circuits courts. «Peut-on encore manger de la viande en confiance?», s’interroge, selon elle, le consommateur actuellement. Quant aux salariés d’abattoirs, «c’est aussi une confiance qu’on leur délègue. Ce n’est pas une décharge», explique-t-elle.

Didier Bouville

La commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, a assuré, le 30 juin, que le Brexit ne changeait rien aux négociations du traité de libre-échange entre l’UE et les Etats-Unis (TTIP/TAFTA) et souligné que la France en avait approuvé la continuation. «Nous sommes déterminés à poursuivre ces négociations. Elles sont importantes pour l’Europe, pour notre économie, pour nos emplois, pour nos entrepreneurs, pour nos consommateurs, et ça a beaucoup de sens de le faire même à 27», a affirmé la commissaire à France Info, s’exprimant en français. «L’Europe est le plus grand marché du monde. Nous le resterons, même sans le Royaume-Uni», a-t-elle insisté, précisant qu’elle rentrait des Etats-Unis où elle avait participé à une réunion sur le TAFTA prévue de longue date. «Les Américains sont déterminés à continuer les négociations avec nous», a assuré la commissaire. La décision des électeurs britanniques de quitter l’Union Européenne «ne change rien dans les négociations», soulignant que les deux parties travaillaient «très intensément pour faire avancer les négociations» afin de trouver un accord avant la fin du mandat du président Barack Obama en janvier.

Didier Bouville