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Selon un décret publié le 8 juillet au journal officiel, qui découle de la loi sur la transition énergétique votée en août 2015, les installations de méthanisation « peuvent être approvisionnées par des cultures alimentaires ou énergétiques, cultivées à titre de culture principale, dans une proportion maximale de 15% du tonnage brut total des intrants par année civile ». Ce texte entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2017. Le décret précise que cette proportion de 15% « pourra être dépassée » une année donnée, si elle a été inférieure en moyenne sur les trois années précédentes. Les prairies permanentes et les cultures intermédiaires (semées et récoltées entre deux cultures principales) à vocation énergétique sont par contre exclues de ce quota de 15%. Avant ce décret, il n’existait pas de plafond national. Les régions conditionnaient parfois des subventions à certains seuils propres.

Didier Bouville

L’arrêté « fixant le nombre maximum de spécimens de loups (Canis lupus) dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2016-2017 », en date du 5 juillet, a été publié le 7 juillet au Journal officiel. Il fixe à 36 le nombre de loups pouvant être prélevé durant l’année 2016-2017, soit 6 de moins que pour la saison 2015-2016, sachant que le nombre maximal de spécimens prélevés ne pourra pas excéder 27 avant le 30 septembre 2016.

Didier Bouville

Dans une lettre en date du 7 juillet, adressée à Emmanuel Besnier, président de Lacatlis, la FRSEA et les JA Bretagne et Pays de la Loire ainsi que la FRSEA de l’Ouest section laitière dénonce le prix du lait payé au producteurs pour juillet. Il crée « un vent de panique et d’inquiétude dans les campagnes » et est « un véritable coup d’arrêt pour les producteurs », selon les syndicats. Ces derniers rappellent la situation de « détresse des producteurs ». Deux jours plus tôt, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) dénonçait par communiqué le comportement de certains industriels qui affichaient un prix du lait à 260€/1000l en juillet. « Monsieur Emmanuel Besnier, nous attendons plus d’un groupe comme le vôtre. Il ne peut être grand s’il se conduit avec petitesse avec les producteurs. Il ne peut être grand s’il entraine la filière dans une spirale à la baisse » ont estimé les syndicats.

Didier Bouville

Danone a annoncé le 7 juillet la conclusion d’un accord en vue de l’acquisition de l’entreprise WhiteWave pour un montant de 56,25 $ US. « À l’issue de l’opération, Danone détiendra une position de leader mondial du bio ainsi que des produits laitiers frais et des positions de premier plan sur le marché des alternatives végétales au lait et au yaourt », selon un communiqué de Danone du jour même. WhiteWave, dont le chiffre d’affaires s’élève à 4 milliards de dollars américains en 2015, est un leader de l’alimentation en Europe et en Amérique du Nord. Il commercialise des produits à forte croissance comme les produits laitiers bio, des alternatives végétales au lait et au yaourt, des produits laitiers frais, etc. « L’acquisition de WhiteWave sera financée intégralement par de la dette pour laquelle Danone a reçu un engagement ferme des banques », selon le communiqué.

Didier Bouville

A l’occasion d’un nouvel appel à projets, du Programme national pour l’alimentation (PNA) qui sera lancé en septembre prochain, Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture a annoncé, le jeudi 7 juillet dernier, le doublement de l’enveloppe allouée, à hauteur de 1,5 millions d’euros. Les projets doivent s’articuler autour de quatre priorités que sont la justice sociale, l’éducation alimentaire de la jeunesse, la lutte contre le gaspillage alimentaire et l’ancrage territorial et la mise en valeur du patrimoine alimentaire. Pour cette nouvelle édition, le ministère mettra l’accent sur les projets alimentaires territoriaux (PAT). A titre d’illustration, dans le cadre de ces annonces, Stéphane Le Foll a signé un accord collectif avec l’entreprise Davigel, un fournisseur de produits frais et surgelés le mercredi 6 juillet. Ce dernier s’est ainsi engagé à réduire de 3% le taux de sucres dans ses desserts avant fin 2018.

Didier Bouville

« La FNPL insiste sur la nécessité de faire aboutir la loi Sapin 2 en apportant plus de transparence dans les négociations commerciales entre les transformateurs et distributeurs », a fait savoir l’organisation le 5 juillet. Avec des prix annoncés à moins de 260 euros les 1 000 litres en juillet, la Fédération nationale des producteurs de lait dénonce « un véritable hold-up sur les producteurs », une situation d’autant plus inacceptable que la crise se fait toujours sentir. La FNPL demande la mention, dans les conditions générales de vente, du prix prévisionnel moyen proposé par le vendeur aux producteurs, ainsi que des accords-cadres obligatoires entre les entreprises et les organisations de producteurs. Le projet de loi Sapin 2, actuellement en discussion au Sénat, doit permettre de « résister aux pressions des pots de fer », rappelle l’organisation.

Didier Bouville

L’annonce par le ministre de l’Agriculture, le 4 juillet, d’un futur décret sur l’étiquetage de l’origine des viandes et du lait utilisés comme ingrédients dans les produits transformés a été saluée par la FNSEA comme « une bonne nouvelle ». « Les efforts des éleveurs français doivent être reconnus et récompensés et les consommateurs doivent savoir d’où provient leur alimentation », indique l’organisation, ajoutant que suite à l’accord donné par la Commission européenne, « le décret tant attendu doit désormais entrer en vigueur rapidement ».

Didier Bouville

La Cooperl a décidé de s’affranchir des cours du porc fixés par le marché au cadran de Plérin, selon des informations révélées par Ouest-France le 6 juillet. Le Conseil d’administration de la Cooperl aurait validé cette décision le 1er juillet, estimant qu’au vu du contexte (Brexit, distorsion de concurrence avec les états européens, ralentissement des commandes chinoises…), le cours du Marché du porc breton (1,437€/kg) est trop élevé. Une mauvaise nouvelle pour les 2700 éleveurs qui fournissent la coopérative, alors que la fameuse barre des 1,40€/kg, avait été passée à la fin du mois de juin, soit un an après le début de la crise du porc.

Didier Bouville

Orama (grandes cultures) a réclamé le 6 juillet l’allègement d’une ponction dans les aides Pac, jugeant le revenu agricole 2015 diffusé la veille « décalé de la réalité ». « Alors que les circonstances climatiques du printemps auront un impact important sur les récoltes 2016 et aggraveront encore (la) situation de revenu, Orama demande à nouveau au ministère de l’Agriculture de diminuer de 10 à 5 % en 2017 – et non de l’augmenter à 15 % – la ponction pratiquée en France sur les paiements Pac ordinaires au nom du financement des paiements dits redistributifs », selon un communiqué. L’organisation répète que le revenu moyen des producteurs de céréales et d’oléoprotéagnieux après cotisations sociales était « nul à négatif en 2015 après s’être déjà significativement dégradé en 2014 et auparavant en 2013 ».

Didier Bouville

La Fédération national des producteurs de lait (FNPL) « insiste sur la nécessité de faire aboutir la loi Sapin 2 en apportant plus de transparence dans les négociations commerciales entre les transformateurs et distributeurs ». C’est ce qu’elle explique dans un communiqué du 5 juillet. Et cela surtout depuis que « certaines entreprises » aient annoncé pour juillet un prix de 260€/1000L, soit «un véritable hold-up sur leurs producteurs». «Avec ce niveau de prix, elles sont capables de brader leurs produits, et, plus sûrement, de faire une deuxième année de bénéfices record», souligne la FNPL. Pour le syndicat, la loi Sapin 2 doit permettre d’indiquer « le prix prévisionnel moyen proposé par le vendeur aux producteurs » dans les conditions générales de vente et d’instaurer obligatoirement « des accords-cadres entre les entreprises et les organisations de producteurs ». La FNPL attend donc « des sénateurs et des députés le vote de cette loi et ainsi résister aux pressions des pots de fer », explique le communiqué.

Didier Bouville