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La FNPL attend « un signal fort de l’Europe »

La FNPL attend du Conseil agricole européen le 18 juillet «un signal fort» pour une adaptation de l’offre. C’est le «seul signal» qui permettra de remonter le prix du lait. En 2015, alors que la production laitière européenne a augmenté de 2,1%, «celle-ci a été stable en France (+0,2%)» et cette situation s’est confirmée les quatre premiers mois de l’année avec une hausse européenne moyenne de 4,5% contre +0,2% en France. «Devant l’irresponsabilité de certaines entreprises européennes», l’Europe «doit donner le ‘‘la’’ à une régulation en période de crise», estime-t-elle. Elle doit apporter les moyens financiers «pour l’activation d’outils efficients» afin d’adapter l’offre à la demande en période de crise. La FNPL milite pour un ciblage des aides communautaires, en période de crise, «en faveur des seuls États membres» qui stabilisent ou réduisent leur production. Ainsi, «une enveloppe européenne complémentaire doit être définie» et être destinée à rémunérer la réduction volontaire mise en œuvre dans certains États membres dont la France.

Eva DZ

Suite à la publication des perspectives agricoles de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) 2016/2025, concluant que la période des prix agricoles élevés touche à sa fin, le think tank Momagri souligne « une rupture importante avec le discours sur lequel la Commission européenne fonde ses orientations pour la PAC depuis 10 ans qui consiste à considérer que la perspective des 9 milliards de bouches à nourrir à l’horizon 2050 tirera les prix agricoles à la hausse ». L’organisation pointe du doigt les défauts de l’analyse de l’OCDE, qui ne prend pas suffisamment en compte, selon elle, les principales sources d’instabilité des marchés, et s’étonne des recommandations de politique agricole « inchangées », axées sur la stimulation de la production. « Les mesures dites exceptionnelles de Phil Hogan attendues la semaine prochaine, devront aller au-delà de mesures conjoncturelles et des appels à la résilience des agriculteurs ! », ajoute le Momagri.

Didier Bouville

Dans une lettre envoyée à la Commission européenne, 13 Etats membres (France, Autriche, Chypre, Allemagne, Grèce, Espagne, Hongrie, Italie, Luxembourg, Malte, Portugal, Slovénie, Slovaquie) demandent de ne pas affaiblir les règles qui protègent les vins sous appellation géographiques. Ces pays s’inquiètent en effet du manque de transparence dans le travail de simplification entamé par la Commission sur le secteur du vin. Les Etats demandent ainsi de maintenir l’interdiction d’étiqueter un nom géographique pour les vins sans IG, la protection des mentions traditionnelles et de l’indication de l’exploitation, la réservation de certaines méthodes aux AOP et/ou IGP, le maintien du dispositif d’étiquetage temporaire qui permet l’entrée en vigueur des cahiers des charges dès leur transmission à la Commission. Les Etats insistent également sur l’importance de réunir en un seul texte les règles viticoles pour l’étiquetage, les indications géographiques et les mentions traditionnelles.

Didier Bouville

Le mois de mai 2016 a été marqué par une stabilité du prix d’achat des moyens de production agricole par rapport au mois précédent. Sur ce même mois, la hausse du prix de l’énergie s’est fortement accentuée, tirée par l’augmentation (+9,2 %) du prix du fioul domestique. Mais sur un an le prix de l’énergie et des lubrifiants est toujours en recul, quoiqu’à un rythme plus modéré qu’auparavant (-11,8 %). Comptant quant à lui pour 27 % des intrants, le prix d’achat des aliments pour animaux est resté stable sur l’année écoulée (- 0,2 %). Malgré trois jours ouvrables de plus qu’en mai 2015, la production nationale d’aliments composés pour les animaux de ferme baisse de 0,7 % sur un an, pour toutes les espèces. Il en va de même pour leur prix d’achat. Les professionnels de la nutrition animale ont par ailleurs favorisé le blé fourrager à la faveur d’un prix redevenu compétitif par rapport au maïs ; le cours de celui-ci étant, en mai, supérieur à celui du blé fourrager. Il est également à noter que les utilisations apparentes de tourteaux de soja et de colza ont diminué depuis le début de l’année et que leur prix a baissé en avril. Concernant les engrais, la diminution des livraisons d’engrais azotés s’est fortement accélérée sur un an (-13,4 % contre -3,3 % entre février 2015 et 2016) et les livraisons de phosphate ont progressé de 13,5 % sur un an, tandis que celles de potasse ont reculé de 17,6 %.

Didier Bouville

Avec 9,1 Mt de tonnes exportées tous grains confondus, Haropa – Port de Rouen réalise la meilleure campagne d’exportation de son histoire indiquent les autorités du port le 12 juillet. Le précédent record datait de 1999/2000 où les volumes exportés en céréales et oléo-protéagineux avaient atteint 9,03 Mt. Pour les céréales, la campagne 2015-2016 du Port de Rouen vient de s’achever avec trafic total de 8,83 millions de tonnes (Mt). Un résultat très proche du record céréalier historique de 8,9 Mt établi en 1984-1985. Les trois premières destinations du Port de Rouen que sont l’Algérie, le Maroc et la Chine, ont représenté un volume total de 6,8 Mt. Les expéditions sur l’Afrique de l’Ouest sont en progression de 44 % à 386 000 tonnes, quand celles sur l’Union européenne n’ont en revanche atteint que 113 000 tonnes.

Didier Bouville

Après l’échec de la commission mixte paritaire qui n’est pas parvenu à un accord le 23 juin, le Sénat a adopté le 11 juillet en deuxième lecture le projet de loi sur la biodiversité. Les sénateurs ont ainsi réintroduit une date butoir d’interdiction totale des néonicotinoïdes au 1er juillet 2020, alors que les députés avaient voté pour une interdiction sans conditions dès 2018. Le texte doit revenir le 19 juillet à l’Assemblée nationale, qui aura le dernier mot.

Didier Bouville

Stéphane Le Foll a réuni le 12 juillet les représentants de la filière laitière française en vue du conseil des ministres de l’Agriculture européens qui se tiendra le 18 juillet. La France souhaite notamment la mise en place de mesures de régulation, parallèlement au relèvement du plafond d’intervention, et « insiste sur la nécessité que ce Conseil débouche sur la mise en place opérationnelle d’un mécanisme incitatif de régulation des volumes », avec « une enveloppe budgétaire clairement identifiée et à la hauteur de l’enjeu », explique le communiqué du ministre, diffusé suite à la réunion. « Pour la mise en œuvre de ce dispositif en France : je compte sur l’action de l’interprofession pour assurer une régulation adaptée au contexte national », a précisé Stéphane Le Foll. Si le commissaire européen à l’agriculture, Phil Hogan, semblait favorable à ces orientations lors du dernier conseil, les mesures concrètes doivent être prises le 18 juillet.

Didier Bouville

La douceur de l’hiver 2015/2016 a eu des conséquences négatives pour la plupart des légumes de saison, tant au niveau de la production qu’au niveau de la demande, indique Agreste dans sa note de conjoncture de juin 2016. La température moyenne supérieure aux normales, cumulée à la forte luminosité, a favorisé la précocité de certaines productions et poussé les calibres à la hausse. La demande a par ailleurs été plus faible que d’habitude. Néanmoins, le chiffre d’affaires cumulé de la plupart des légumes a progressé sur un an et par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes, à l’exception de la carotte et de la laitue. Les prix de la carotte marquent ainsi une hausse de 19 % par rapport à la période précédente, mais sont en repli par rapport à la moyenne 2010/2014. Le marché de la laitue affiche quant à lui des prix en repli sur l’année, globalement compensés par une légère progression des récoltes.

Didier Bouville

Agritel a estimé le 11 juillet que les besoins de trésorerie des exploitations céréalières vont «exploser» avec une récolte décevante, les premières coupes d’orge d’hiver montrant «des rendements et critères qualitatifs inférieurs aux attentes», le blé tendre affichant un «faible potentiel». «Les exploitations céréalières françaises vont être confrontées à des besoins de trésorerie probablement supérieurs à 400 euros/ha», déclare le DG Michel Portier, dans un communiqué. Un chiffrage basé sur du blé à 7 t/ha, payé 130 euros/t, pour des charges à couvrir de 1 100 euros/ha (aides compensatoires incluses), plus 220 euros/ha de rémunération de l’exploitant et charges de remboursement.

Didier Bouville

Dans un article du 8 juillet de L’Est Républicain, la FDSEA et les Jeunes agriculteurs de Meurthe-et-Moselle ont refusé un contrôle PAC sur l’exploitation du château de Fléville, le 7 juillet. Prévenu 48h à l’avance, comme le veut la réglementation, l’exploitant avait demandé un report du contrôle du fait des travaux sur la ferme. Report qui lui avait été refusé par l’Agence de service et de paiement. Pour Luc Barbier, président de la FDSEA, son action se justifie car « nous constatons qu’il y a carence de l’État dans les moyens pour traiter les dossiers PAC.[…] Que l’État paye ce qu’il doit. Il contrôlera après. »

Didier Bouville