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L’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) ont lancé le 28 octobre un plan de plus de 909 M€ (996,4 M$ US) pour éliminer la peste des petits ruminants d’ici 2030. «Depuis sa première apparition en Côte d’Ivoire, en 1942, la peste des petits ruminants s’est répandue dans près de 70 pays en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie», observent les deux organismes dans un communiqué du 28 octobre. Selon la FAO, quelques 300 millions de familles de petits exploitants agricoles dans le monde, dépendent des petits ruminants pour leur alimentation et leurs revenus. Au total, les dégâts annuels occasionnés par cette maladie sont «estimés entre 1,4 et 2,1 milliards de dollars» (1,3 à 1,9 milliard d’euros). L’initiative pour lutter contre la peste des petits ruminants «s’inspire de la stratégie visant à éradiquer la peste bovine, qui s’est avérée être un succès», souligne les deux organismes qui annoncent une conférence de presse auprès des bailleurs de fonds au début de 2017 pour sécuriser «le soutien financier pour les cinq prochaines années du plan».

Didier Bouville

« Le Ceta permet à l’Europe d’aménager la mondialisation » affirmait le député européen Michel Dantin aussitôt après la signature de l’accord commercial entre l’Europe et le Canada. Selon le député, sur le volet agricole, « j’estime que le CETA (…) ne brade pas les intérêts des secteurs agricoles pour ceux de l’industrie ; les secteurs sensibles, tels que la viande bovine, sont protégés par des contingents tarifaires et des clauses de sauvegarde peuvent être activées, en cas d’impacts négatifs trop importants sur ces marchés ». Michel Dantin affirme aussi que « le CETA entérine la reconnaissance du système français, et aujourd’hui européen, des indications géographiques qui n’ont jamais aussi bien été protégées dans un accord commercial ».

Didier Bouville

La production cumulée d’herbe depuis le début de l’année est devenue inférieure à la production de référence, à cause de pluies d’automne «insuffisantes ou trop tardives pour permettre un redémarrage de la production, généralement attendu en fin de campagne», note le ministère de l’Agriculture dans une note de conjoncture parue le 27 octobre. Sur la période 20 septembre-20 octobre, la pousse a été inférieure aux références dans toutes les régions fourragères. La campagne avait débuté dans la norme, jusqu’à l’installation de conditions très sèches à partir de juillet, «impliquant un ralentissement brutal de la pousse». Des conditions qui «se sont maintenues jusqu’à la fin de la campagne». Si bien que la pousse cumulée est déficitaire pour 55% des régions fourragères. Quelques régions bénéficient d’une production normale, parmi lesquelles «les régions fourragères d’Occitanie, hors zones montagnes, des pays de la Loire et du quart Nord Est».

Didier Bouville

Le député socialiste de la Mayenne et ancien ministre délégué à l’agroalimentaire Guillaume Garot a été nommé président du Conseil national de l’alimentation (CNA), annonce le ministère de l’Agriculture dans un communiqué le 27 octobre. Il remplace à ce poste Bernard Vallat, par ailleurs ancien directeur général de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Le CNA est une instance indépendante, consultée sur la définition de la politique de l’alimentation. Son président est élu pour trois ans, par arrêté conjoint des ministères de l’agriculture, de la santé et de la consommation.

Didier Bouville

Un compromis a été trouvé le 27 octobre en milieu de journée entre les entités fédérales et le gouvernement central belges sur l’accord de libre-échange UE/Canada (CETA), alors que le sommet bilatéral prévu pour la signature de cet accord le même jour à Bruxelles venait d’être annulé du fait de l’opposition persistante de la Wallonie surtout. Le compromis belgo-belge a été soumis dans la foulée aux représentants permanents des Vingt-huit auprès de l’Union. Il comporterait un mécanisme de sauvegarde pour les agriculteurs permettant de prendre des mesures de soutien du secteur en cas de crise, ce qui n’était pas possible dans la version antérieure du CETA.

Didier Bouville

LOCALIM, un nouvel outil destiné aux acheteurs publics pour développer leurs achats « en produits locaux et de qualité », vient d’être lancé par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, le lundi 24 octobre. « LOCALIM fournit aux acheteurs publics un appui méthodologique dans leurs pratiques d’achat, ainsi que de nombreuses informations sur les produits, les filières, les contacts à prendre pour mieux acheter, les modalités d’achat des produits et les possibilités offertes par la réglementation », explique le ministère. Composé de huit fiches méthodologiques pour accompagner l’acheteur, l’outil, régulièrement actualisé, inclut également six fiches filières (viande bovine, ovine, porcine, volailles, fromages et autres produits laitiers, fruits et légumes). Il est disponible sur le site : www.localim.fr

Didier Bouville

97% des produits alimentaires de l’UE présentaient en 2014 un taux de résidus de pesticides inférieur aux limites légales (contre 97,4 % en 2013), selon le rapport annuel de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) publié le 26 octobre. Sur les 83 000 échantillons analysés, 53,6% étaient exempts de résidus quantifiables et 43,4 % contenaient des résidus qui étaient en dessous des limites maximales autorisées. Les produits importés présentaient un taux de non conformité supérieur à ceux de l’UE avec 6,5 % des échantillons au dessus des niveaux autorisés. 28,3 % des échantillons contenaient des résidus de plusieurs pesticides. Il est peu probable que cette exposition constitue une menace pour la santé humaine que ce soit à court ou long terme, se félicite l’Efsa.

Didier Bouville

En septembre, les abattages français de porcs se sont repliés de 3% en têtes et en poids par rapport à septembre 2015, rapporte le ministère de l’Agriculture dans une note de conjoncture parue le 26 octobre. En cumul depuis le début de l’année, les abattages restent en progression de 0,4% en têtes et 1,1% en tonnage par rapport à 2015. En août, les exportations de viande porcine se replient de 1,6%. Elles restent en progression de 5% en cumul depuis le début de l’année (en forte progression vers les pays tiers, et forte baisse vers l’Union européenne).

Didier Bouville

Le marché mondial des drones agricoles devrait afficher une forte croissance d’ici 2024, passant de 193,4 millions de dollars en 2015 à 3,77 milliards de dollars en 2024 (multiplié par 19,5), selon une étude publiée le 25 octobre, du cabinet de conseil Grand View Research, basé à San Francisco. Les auteurs notent des «investissements croissants des entreprises de capital risque dans les constructeurs». Ils pointent le manque de pilotes formés et la rigueur des réglementations, comme seules brides au développement du marché. A l’inverse, ils mettent en avant les programmes de recherche des instituts techniques et d’universités, comme facteurs d’amélioration du service fourni.

Didier Bouville

Lait : Thierry Roquefeuil réélu président d’un « Cniel rénové »

Thierry Roquefeuil, président de la Fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL) et du collège producteurs, a été de nouveau élu à la présidence de l’interprofession laitière, le Cniel, lors de l’Assemblée générale du 26 octobre. Le renouvellement du financement pour trois ans de l’interprofession a été également validé durant cette AG. Thierry Roquefeuil avait démissionné en juillet 2015, ne cautionnant plus le fonctionnement du Cniel. Olivier Picot, président de la Fédération nationale des industries laitières (Fnil), avait alors pris la succession comme le prévoyait les statuts. « Thierry Roquefeuil et son équipe porteront le projet d’un Cniel rénové, c’est-à-dire ouvert, proche et fédérateur qui a été partagé lors de cette assemblée générale », a annoncé un communiqué de presse du jour-même. Une feuille de route constitué de 5 grands axes de travail et la création d’un « comité du commerce et de la distribution » ont été aussi décidées.

Didier Bouville