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Le ministère de l’Agriculture a annoncé le 7 novembre avoir dégagé, sur son budget, une rallonge de 50M€ pour répondre aux demandes des agriculteurs, «en forte croissance», en matière de mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) et de soutien à l’agriculture biologique. Le «succès de ces dispositifs» a conduit au «dépassement des budgets initialement prévus, et ce malgré un doublement des budgets alloués à ces mesures entre la période 2007/2014 et la période 2015/2020» indique le communiqué du ministère. La rallonge de 50M€ devrait permettre de «couvrir les forts besoins constatés sur l’année 2016».

Didier Bouville

Avec la signature du Ceta, l’Europe verrait son produit intérieur brut (PIB) progresser de 0,02% à 0,03% sur le long terme (dix ans minimum). Pour le Canada, la hausse du PIB atteindrait de 0,18% à 0,36%. Ces chiffres, fournis à Agra Presse le 3 novembre, sont extraits d’un premier document d’analyse, commandée par la Commission européenne, sur l’impact économique globale du Ceta en Europe. Du côté des exportations, l’étude affiche une hausse de 0,05% à 0,07% pour l’Europe, toujours sur le long terme, et de 0,54% à 1,56% pour le Canada.

Didier Bouville

«D’ores et déjà, la Commission européenne a affiché son opposition à toutes mesures de stockage privé, d’intervention et même d’aide humanitaire» au sujet de la viande bovine, a annoncé la Fédération nationale bovine (FNB), dans un communiqué du 3 novembre. La France avait demandé des mesures à la Commission européenne pour dégager le marché de la viande bovine européen, alourdi par l’afflux de vache de réforme liée à la crise laitière. La FNB fulmine dans son communiqué contre la Commission européenne qui a mis «toute son énergie cette dernière quinzaine à obtenir la signature du traité de libre-échange Europe-Canada (CETA)», offrant «un contingent à droit nul proche de 65 000 tonnes équivalent carcasse de viande bovine», alors que les éleveurs français sont en difficulté. «Ainsi va l’Europe : prompte à signer des accords commerciaux internationaux, et aveugle aux réalités économiques de ses propres ressortissants !», estime le Syndicat.

Didier Bouville

L’Assemblée nationale a adopté le 3 novembre le budget pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt, dans le cadre de l’examen en première lecture du projet de loi de finances 2017. Pour rappel, le budget 2017 du ministère de l’agriculture s’élèvera à 5,12 milliards d’euros, en hausse de 700 millions par rapport au budget 2016. Soutenu globalement à gauche, malgré quelques réserves, il a été rejeté par la droite et le centre lors de l’examen du projet de loi de finances 2017 en première lecture. Marqués par les crises tous azimuts et les chocs climatiques, les crédits 2017 affichent un bond de 15%, notamment pour financer une réduction de cotisations sociales, accordée aux agriculteurs pour «redonner de la compétitivité», a souligné le ministre, Stéphane Le Foll. Outre les missions liées à l’agriculture proprement dite (à hauteur de 3,1 milliards), cette somme abonde l’enseignement et la recherche dans le domaine agricole, avec l’«engagement tenu» de plus de 1000 créations de postes depuis 2012, a notamment vanté ce proche de François Hollande.

Didier Bouville

On peut « rendre plus sévère » la législation » a affirmé le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll sur la radio RTL le 4 novembre après la révélation de nouvelles images de L214 sur l’abattage des animaux, portant sur les vaches gestantes. Le ministre a cependant refusé de pointer du doigt la filière élevage. Il a rappelé que l’abattage des vaches gestantes est autorisé tant qu’il a lieu avant huit mois de gestation. « Toute mesure qui ira dans le sens d’éviter que l’on choque encore une fois et tout ce qui va faire que le bien-être animal sera respecté doit être prise et doit être avancée », a déclaré le ministre. Celui-ci a rappelé la mise en place d’un amendement dans la loi Sapin II, qui rend délictueux les mauvais traitements exercés sur les animaux en abattoir, ce qui doit permettre de protéger les salariés qui les dénoncent.

Didier Bouville

Au vu du contexte agricole actuel, le fonds pour la formation des entrepreneurs du vivant (VIVEA) annonce dans un communiqué du 27 octobre, le lancement d’un cahier des charges à destination des organismes de formation, « afin de démarrer les sessions ouvertes aux agriculteurs dès le mois de janvier 2017 ». « Nous nous engageons avec nos partenaires à encourager le plus grand nombre de producteurs à se former et à ne pas rester isolés. Participer à une formation c’est un moyen de prendre du recul avec l’appui du collectif et de rechercher des solutions pour rebondir », déclare ainsi Christiane Lambert, présidente de VIVEA. Le fonds compte près de 600 000 contributeurs.

Didier Bouville

Les éleveurs de palmipèdes, qui avaient subi des pertes de revenu en lien avec la gestion de l’influenza aviaire dans la zone de restriction mise en place dans le sud-ouest, recevront une nouvelle avance en novembre, correspondant à 20% de l’indemnisation totale qu’ils doivent recevoir, annonce le ministère de l’Agriculture dans un communiqué le 2 novembre. Cette enveloppe correspond à 13 millions d’euros. Les éleveurs qui avaient touché une première avance de 50% percevront automatiquement ce complément. Les éleveurs de palmipèdes n’ayant pas de déposé de demande de première avance, ou qui n’y ont pas été éligibles en raison du plancher d’aide peuvent déposer une demande avant le 15 novembre, pour une aide équivalent à 70% de l’indemnisation.

Didier Bouville

« Dans le cadre de la PAC 2020-2025, le syndicat Jeunes Agriculteurs réunit, à Colmar pendant trois jours, à compter du 2 novembre, plus de 40 responsables issus de toutes les régions et de toutes les filières pour formuler des propositions sur la nouvelle politique agricole européenne », a annoncé le syndicat le jour de l’ouverture du séminaire. Fermé à la presse, le séminaire se veut un lieu d’échanges notamment avec des intervenants extérieurs comme Jean-Christophe Kroll, professeur émérite à Agrosup Dijon et membre de l’académie d’agriculture de France, André Barlier, Directeur marchés, études et prospective chez FranceAgriMer ou encore Frédéric Chausson membre du comité de direction de Sodiaal Union, etc. Des groupes de travail se tiendront en parallèle, avant un compte-rendu public le 4 novembre.

Didier Bouville

«Un foyer de fièvre aphteuse a été identifié dans une exploitation mixte (bovins, ovins, porcins) de la province de Vladimirskaya le 16 octobre 2016», selon une note du 28 octobre de la plateforme d’épidemiosurveillance ESA. Le foyer se trouve à environ 590 km des frontières biélorusse et ukrainienne, dans la partie européenne de la Russie. «Un taux de morbidité de 11,06% a été observé chez les 814 bovins de l’exploitation», observe la plateforme ESA. Tous les animaux de l’exploitation auraient été abattus. «Une vaccination d’urgence est en cours dans la zone autour de l’exploitation», selon la note qui précise également qu’au 27 octobre, d’après les autorités vétérinaires locales, 17666 bovins et 1332 petits ruminants auraient déjà été vaccinés. Il n’y aurait pas de risque pour la France, «mais l’apparition d’un foyer dans la partie européenne de la Russie justifie une vigilance accrue», précise la Plateforme ESA. La France a offert son aide technique à la Russie.

Didier Bouville

Quelque 3.000 exploitations agricoles sont menacées dans leur activité après les trois séismes intervenus depuis fin août dans le centre de l’Italie, a indiqué le 1er novembre la Coldiretti, principal syndicat agricole. Dans cette région montagneuse, où l’activité d’élevage prédomine, quelque 100000 animaux, vaches, cochons et moutons, sont également concernés, selon ce syndicat, qui réclame des mesures d’urgence. L’agriculture dans ces territoires constitue une activité essentielle à l’économie locale, entre production agricole et agri-tourisme, relève encore la Coldiretti.

Didier Bouville