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Alors que l’application du Compte personnel de prévention de la pénibilité doit être généralisée au 1er juillet, la FNSEA et la CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises) réclament « une année blanche », « permettant de s’assurer, au travers de l’expérimentation durant 1 an, de l’applicabilité du dispositif envisagé. Il n’en faudra pas plus pour s’apercevoir que le texte ne correspond tout simplement pas à la réalité des petites entreprises », indiquent les deux organisations dans un communiqué diffusé le 29 février. La FNSEA et la CGPME redoutent les « critères obscurs », inadaptés au fonctionnement des petites entreprises, nombreuses en agriculture, et qui risquent de donner lieu à de nombreuses interprétations et contestations. Sans un signe de la part du gouvernement, les deux organisations préviennent qu’elles « n’excluent rien » pour se faire entendre.

Didier Bouville

La délégation d’évêques de France rencontrée dans les allées du Salon de l’Agriculture le lundi 29 février a souhaité communiquer son soutien au monde agricole dans la crise qu’il traverse. « On n’arrive pas ici pour donner des recettes » prévient Mgr Olvier de Germay, evêque de Corse. Faisant référence à la crise actuelle, « ce n’est pas qu’une question technique mais une question humaine aussi ». D’après lui, le système agricole est « grippé », à « bout de souffle » et il faudrait « remettre la personne au centre ». « Est-ce que l’agriculture est au service d’intérêts chiffrés ou est-ce qu’elle est là pour la personne ? » s’interroge t-il, regrettant une vision parfois trop centrée sur la productivité et la rendement. Une messe en fin de journée est programmée, informe le représentant religieux, « pour prier pour le monde agricole ».

Didier Bouville

Plutôt réticentes à adhérer jusqu’à présent à la charte laitière de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait), les coopératives du secteur, adhérentes de la FNCL, affirment y adhérer et pourraient la signer individuellement. Selon un communiqué de la FNCL, celle-ci « et les coopératives adhérentes s’engagent au respect du principe et des objectifs de la charte ». Elles « s’engagent à mettre en œuvre son contenu, qui incarne les valeurs coopératives de pérennité, de transparence et de solidarité. Et de préciser : « sous réserve que l’issue des négociations (commerciales en cours avec les grandes surfaces, NDLR) permette de concrétiser les objectifs de la charte en termes de valeur au profit des associés coopérateurs, chaque coopérative laitière pourra, désormais, individuellement, la signer et la mettre en œuvre avec ses clients distributeurs ».

Didier Bouville

Il faut que les industriels signent la charte laitière de valeurs «avant la fin des négociations commerciales fixée au 29 février, pour être considérées comme effectives», estime la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) dans un récent communiqué. L’objectif de cette charte est plus «de créer plus de valeur ajoutée au sein de la filière laitière», selon la FNPL. Le syndicat demande donc «à son réseau de maintenir la pression sur le terrain». Les laiteries Saint Père, Saint Denis de l’Hôtel et Triballat Rians ont déjà signé cette charte. «Il reste quatre jours aux entreprises pour agir avec responsabilité», alerte la FNPL qui rappelle que la charte n’est pas « un contrat d’assurance tout risque vis-à-vis de ses clients ou de ses fournisseurs!». Face aux arguments des industriels, la FNPL répond que l’«on ne peut pas se plaindre d’être malmené par la grande distribution et la mobilisation des éleveurs et en même temps refuser de signer une charte dont la finalité est justement de construire des relations commerciales renouvelées, durables et transparentes».

Didier Bouville

«Près de neuf Français sur dix ont consommé bio en 2015», a déclaré Elisabeth Mercier, directrice de l’Agence bio en conférence de presse à Paris, le 25 février. Le bilan de l’année 2015, de nouveau, est positif pour la filière bio. Le marché atteint 5,5 mds€ en 2015, soit une augmentation de +10% par rapport à 2014. En outre, la surface bio française augmente de 17% pour atteindre 1,3 million d’hectares en 2015. Pour expliquer cet engouement, Elisabeth Mercier ajoute aux raisons structurelles « de démarches de développement durable », des raisons conjoncturelles: «Il y a des « accélérateurs ». Cela peut être la crise, dans certaines régions, les aides à la conversion…»

Didier Bouville

Deux jours avant l’inauguration du salon de l’agriculture, l’association de consommateurs UFC Que Choisir et trois organisations professionnelles agricoles (FNSEA, Jeunes agriculteurs, Coop de France), ont annoncé le 25 février, le lancement d’une pétition en ligne pour un étiquetage obligatoire de l’origine des viandes. «L’objectif commun est clairement affiché: accroître la pression sur l’Union européenne en lançant une pétition en ligne ouverte à tous pour un étiquetage obligatoire de l’origine des viandes», expliquent-elles dans le communiqué. Un produit transformé sur deux ne mentionne toujours pas le pays d’origine de la viande qu’il contient, rappelle UFC Que Choisir.

Site internet : 

change.org/origineviande

Didier Bouville

«Les aides à la conversion et au maintien de l’agriculture biologique sont gravement menacées», se sont exprimés l’APCA (chambres d’agriculture), la Fnab (agriculteurs bio) et le Synabio (transformateurs bio), dans un communiqué commun, le 25 février. Les aides bio sont cofinancées par l’Etat et par le Feader (2nd pilier de la Pac) géré par les régions. Pour certaines, les aides à la conversion sont épuisées. Ainsi, 27 M€ ont été consommés dans le Centre et 90 M€ en Midi-Pyrénées sur la période 2015-2020, selon la Fnab. La filière bio interpelle le ministre de l’Agriculture et les présidents de région pour que «tous les agriculteurs qui souhaitent passer au bio bénéficient des aides.»

Didier Bouville

Une délégation de 15 évêques a annoncé le 24 février qu’elle se rendrait au Salon de l’Agriculture le 29 février. Les évêques, qui organisent pour la première fois un tel déplacement, souhaitent par cette action faire part du « soutien » de l’Eglise de France « aux agriculteurs qui, bien souvent, sont dans des situations difficiles ». Il s’agira plus largement, indiquent les évêques, de réaffirmer l’attention de l’église à l’égard du monde rural.

Didier Bouville

« Le salon de l’agriculture est un salon grand public », a expliqué en conférence de presse le président de la FNSEA Xavier Beulin, dont le syndicat ne sera à l’initiative d’aucune manifestation durant l’évènement. « Nous souhaitons que le salon soit une vitrine, que les citoyens puissent s’intéresser à nos problématiques, et pour cela il faut que l’on soit attractif », explique X. Beulin, qui a par ailleurs indiqué que les éleveurs exposants ont récemment pris la décision de participer au salon. En revanche, la FNSEA n’accueillera pas de politiques sur son stand, si ceux-ci ne lui ont pas auparavant retourné de réponse au questionnaire qui leur a été adressé la semaine dernière sur « l’avenir de l’agriculture française ».

Didier Bouville

Crise : les premières pistes des services de Phil Hogan

Phil Hogan, qui s’entretiendra ce 25 février à Paris avec le premier ministre et le ministre de l’agriculture, reste opposé à une hausse du prix d’intervention dans le secteur laitier. En revanche, les services du commissaire européen envisagent, à ce stade, la mise en œuvre d’un système d’assurance crédit pour les exportations agricoles et un relèvement des plafonds d’aides d’État autorisées. Ils travaillent aussi sur un régime de refinancement des dettes, avec l’appui de la Banque européenne d’investissement (BEI), pour les jeunes agriculteurs, la consolidation des exploitations laitières et les infrastructures écologiques, ainsi que sur une simplification de procédure pour faciliter la création d’outils de gestion des risques dans le cadre du développement rural.

Didier Bouville