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Les sénateurs ont adopté à l’unanimité, le 30 juin, la proposition de loi du groupe socialiste visant «à mettre en place des outils de gestion des risques en agriculture» qui met l’accent sur la couverture du risque économique lié à la volatilité des marchés. Le texte, qui comprend 10 articles, propose notamment «la création, dans chaque région, d’un fonds de stabilisation des revenus agricoles» pour janvier 2018, financé en partie par «une taxe sur les transactions financières effectuées sur les marchés agricoles». Ce fonds devrait permettre aux agriculteurs d’obtenir «une compensation en cas de baisse de revenus supérieure à 30%». Stéphane Le Foll, qui a salué la volonté des sénateurs de proposer des pistes de réflexion sur le sujet, a cependant attiré leur attention sur la nécessité de trouver le «moment propice» pour lancer un nouveau dispositif assurantiel. Selon lui, vu le contexte économique actuel, demander aux agriculteurs de financer un dispositif d’assurance est «quasi impossible».

Didier Bouville

Les caves coopératives ont signé une convention avec la fédération des gîtes de France pour développer l’oenotourisme, lors de leur congrès , qui s’est termine le 29 juin à Marseille. « Par cet accord, nous nous engageons mutuellement à échanger nos données pour mieux informer nos clients », a indiqué Yannick Fassaert, président de la fédération des gîtes et agriculteur. Ces données peuvent être le lieu d’une cave proche, l’imminence d’une Saint Vincent, d’une foire aux vins, d’un ban des vendanges, etc.. La convention prévoit que, quand l’hébergeur n’est pas vigneron, il peut s’accorder avec un vigneron pour que le service d’hébergement soit complété par de l’oenotourisme.

Par ailleurs, la fédération des gîtes de France a annoncé la constitution prochaine d’un syndicat qui sera commun avec le réseau « Bienvenue à la ferme » des chambres d’agriculture, entre autres pour que les taxes (taxe de séjour) et les normes (piscines) ne soient pas aussi pesantes que celles des chaînes d’hôtels, a ajouté son président. .

Didier Bouville

Ipsos et la plateforme AgriAvis ont dévoilé le 29 juin un sondage montrant que 81 % des agriculteurs sont hostiles au retrait du glyphosate. « Les agriculteurs interrogés plébiscitent à 81 % les herbicides à base de glyphosate, qu’ils (3 sur 4, ndlr) considèrent comme indispensables aux techniques de conservation des sols dans leur exploitation (non labour, gestion des couverts végétaux…) », selon un communiqué. En cas d’interdiction, 92 % affirment qu’ils appliqueront des traitements supplémentaires à base d’autres matières actives et 66 % pratiqueront davantage le labour. « Ces agriculteurs évaluent l’augmentation de leurs coûts de production à 24 % en cas de retrait du glyphosate, tandis que plus de la moitié de l’échantillon craint une baisse de rendement, qu’ils estiment à environ 25 % », poursuit le communiqué. 57 % des sondés estiment qu’il serait plus pertinent de limiter les doses autorisées que d’interdire. Chez les agriculteurs répondants, 53 % des surfaces en grandes cultures sont traitées avec un herbicide à base de glyphosate.

Didier Bouville

Les coopératives agricoles soutiennent le projet du ministre de l’Agriculture d’organiser une réunion fin août, avec les autres ministres de l’UE, afin de travailler à la future politique agricole commune. Selon une lettre du président de Coop de France Michel Prugue à Stéphane Le Foll, qu’Agra s’est procurée, les coopératives demandent à être associées à la préparation de cette rencontre. Plus largement, « nous vous demandons de réunir les organisations agricoles françaises en amont des rencontres que vous allez conduire avec vos homologues », écrit Michel Prugue. « Nous allons devoir écouter, formuler des propositions concrètes et accepter de faire bouger de nombreuses lignes », affirme-t-il.

Didier Bouville

La Commission européenne a prolongé, le 29 juin, de dix-huit mois l’autorisation du glyphosate dans l’UE en attendant les résultats d’une étude en cours menée par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) et prévue pour la mi-2017. Quand les conclusions seront connues, les discussions reprendront entre Bruxelles et les États membres pour, cette fois, renouveler l’autorisation de l’herbicide pour une durée qui devrait tourner autour de 10 ans. Cette future autorisation s’accompagnera de certaines restrictions d’usage : interdiction des tallow-amines en tant que co-formulant, obligation de renforcer le contrôle de l’utilisation du glyphosate comme traitement de maturation pré-récolte ou encore limiter le recours au glyphosate dans les jardins publics ou à proximité d’écoles. Lors d’un vote en comité d’appel le 24 juin, les États membres n’étaient pas parvenus à trouver une majorité qualifiée, laissant ainsi la décision entre les mains de Bruxelles. Le collège des commissaires, trop occupé le 27 juin par le dossier du Bexit, n’ayant pas pu voter le texte, la décision a été prise par procédure écrite.

Didier Bouville

« 60% des coopératives ont effectué des prêts de trésorerie à leurs associés-coopérateurs » a annoncé Dominique Chargé, Président de la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL), le 28 juin. Il s’est exprimé, à leur demande, devant quelques députés notamment Dino Cinieri, député de la Loire et Jean-Charles Taugourdeau, député du Maine-et-Loire, sur l’accompagnement des coopératives laitières durant la crise. D’après Dominique Chargé, près de 35 000 associés auraient bénéficié d’un prêt de trésorerie d’une moyenne de 6 000€, à un taux de 1 à 2%, avec un remboursement étalé sur 12 à 24 mois. « 40% des coopératives ont effectué des différés de paiement », continue-t-il. Il précise également que « 60% des associés coopérateurs ont reçu des formations entre juillet 2015 et juin 2016. […] Nous avons changé de monde depuis la fin des quotas ». Il note également que « la plupart des coopératives ont fait des ristournes de 10 à 12€/1000l ». Il attend, entre autres, des outils de gestion fiscales, un « accompagnement de la volatilité mais pas dans la réglementation » et « un encadrement des relations commerciales qui ne soit pas destructrice de valeurs ».

Didier Bouville

Au 20 juin, la production d’herbe « est relativement homogène sur l’ensemble du territoire et moins de 10% des régions fourragères ont une production déficitaire », selon une note de conjoncture d’Agreste du 28 juin. D’après elle, les régions fourragères « bretonnes, normandes, d’Ile-de-France et des Hauts de France ont une production d’herbe faiblement à fortement déficitaire », notamment concernant « la pousse intervenue entre le 20 mai et le 20 juin ». Les régions fourragères du Sud-Ouest profitent « de l’humidité des sols, couplée à des températures proches de la normale, permettant d’obtenir une pousse mensuelle majoritairement excédentaire par rapport à la pousse mensuelle de référence », observe Agreste. Au final, la production nationale cumulée des prairies permanentes est évaluée à 103% de la production cumulée de référence à la même période.

Didier Bouville

Annoncé par un décret d’octobre 2015, le complément de subvention de la cotisation éligible à l’assurance récolte 2014 sera versé entre le 28 et le 30 juin à 35 000 agriculteurs pour leur permettre d’atteindre le taux maximal de 65 %. Ce complément d’aide, qui relève du régime de minimis, s’élève au total à 12 millions d’euros, une somme qui s’ajoute à l’enveloppe initiale de 97,5 M€. Les services du ministère de l’Agriculture ont par ailleurs annoncé le paiement ces jours-ci de l’ATR pour les MAE de l’ancienne programmation, pour un montant total de 18 millions d’euros.

Didier Bouville

L’Observatoire des espaces naturels agricoles et forestiers (Oenaf) a été installé le 21 juin, annonce dans un communiqué du vendredi 24 juin, le ministère de l’agriculture (MAAF). Sa mission, précise le MAAF, sera de devenir « une instance incontournable de réflexion et de débats, pour guider l’ensemble de la société vers un utilisation économe des sols agricoles, naturels et forestiers ». L’observatoire, présidé par la députée de l’Hérault Fanny Dombre-Coste, est composé d’un sénateur, des présidents des associations de collectivités territoriales, de représentants de l’Etat, des organisations professionnelles agricoles et forestières et des associations environnementales.

Didier Bouville

Les Etats-Unis ont réaffirmé, le 27 juin, leur souhait de conclure d’ici à la fin de l’année les négociations avec l’Union européenne (UE) sur l’accord de libre-échange dit TTIP ou Tafta, malgré le Brexit et l’opposition croissante de la France. «Notre objectif reste de continuer à travailler avec l’UE pour conclure un accord ambitieux, complet et de très haute qualité cette année», a déclaré le représentant spécial au commerce extérieur américain (USTR) Michael Froman. Le responsable a toutefois reconnu la nécessité «d’évaluer» l’impact de la sortie du Royaume-Uni de l’UE sur ces négociations commerciales controversées, lancées en 2013 et visant à créer une vaste zone de libre-échange de part et d’autre de l’Atlantique. «La raison d’être économique et stratégique du TTIP reste forte», a redit M. Froman, qui chapeaute les négociations côté américain.

Didier Bouville