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76 000 emplois en moins dans l’agriculture d’ici 2022, prévoit le ministère du Travail

L’agriculture devrait être le secteur qui perdra le plus d’emplois d’ici 2022, avec 76 000 postes en moins, prévoit l’étude « Les métiers en 2022 » de France Stratégie et du ministère du Travail dévoilée le 2 juillet. En cas de mauvaise situation économique, ce chiffre pourrait s’élever à 91 000, mais les pouvoirs publics espèrent le contenir à 64 000. « Les agriculteurs, éleveurs ou sylviculteurs connaîtront comme par le passé d’importants flux de départs en fin de carrière qui ne seront pas compensés à l’identique par l’installation de jeunes exploitants ou l’embauche de nouveaux salariés », détaille le rapport. « Même si le rythme des pertes d’emploi serait inférieur à la tendance passée, ce métier serait celui qui perdrait le plus d’emploi à l’horizon 2022 », ajoute t-il. 948 000 personnes travaillaient dans l’agriculture en 2012. Entre 1992 et 2002, le secteur a perdu 383 000 emplois, puis 112 000 entre 2002 et 2012.

Didier Bouville

Parlement européen : Dantin, Andrieu et Bové à la commission de l’agriculture

Le Parlement européen vote ce 3 juillet à Strasbourg sur la composition de ses commissions spécialisées pour la nouvelle législature. Celle de l’agriculture et du développement rural devrait compter trois Français (non compris d’éventuels non inscrits à un groupe politique) sur un total de 45 membres : Michel Dantin pour le Parti populaire européen (PPE, centre-droit), Éric Andrieu pour les socialistes (S&D), José Bové pour les Verts. Ces trois députés étaient déjà membres de la « comagri » sous la précédente législature. Angélique Delahaye (PPE) et Jean Arthuis (ALDE, libéraux) seraient membres suppléants. Comme les autres, cette commission parlementaire élira le 7 juillet son président, qui devrait être le Polonais Czeslaw Siekierski (PPE), et ses vice-présidents.

Didier Bouville

Peste porcine: la Russie ouverte à une levée de l’embargo pour la France

«Nous sommes prêts à ouvrir les frontières avec les pays qui n’ont pas de frontière avec les pays contaminés», a expliqué le responsable adjoint du Rosselkhoznadzor (services vétérinaires russes), Evgeny Nepoklonov, lors de l’assemblée générale de l’interprofession du porc Inaporc, le 1er juillet à Paris. Le certificat d’exportation européen vers la Russie est caduc depuis la découverte fin janvier de cas de peste porcine africaine (PPA) en Pologne et en Lituanie (plus récemment en Lettonie). Le chef adjoint des services vétérinaires russes a précisé la position de la Russie sur le dossier. Elle est ouverte à la négociation d’un nouveau certificat européen permettant de reprendre les exportations depuis les pays qui n’ont pas de frontière avec les pays contaminés, autrement dit, la France et les principaux producteurs européens de porcs, à l’exception de l’Allemagne. Mais «la Commission européenne a refusé notre proposition», regrette-t-il.

Didier Bouville

FranceAgriMer lance un service en ligne de données en accès libre

FranceAgriMer annonce l’ouverture d’un nouveau service en ligne de données économiques en accès libre via https://visionet.franceagrimer.fr. Destiné à tous les usagers, VISIONet propose des données récentes et des séries historiques pour l’ensemble des filières de l’agriculture et de la pêche. Il permet de construire soi-même des tableaux dynamiques et des cartes sur mesure. Appelé à s’enrichir dans les prochains mois, ce service propose déjà des données spécifiques à chaque filière (collecte céréalière et laitière, cotations des céréales, fruits et légumes, viandes, lait, vin…), des données multi-filières (surfaces Pac…), des données générales (devises, commerce extérieur…).

Didier Bouville

Peste porcine : Bruxelles porte plainte contre la Russie devant l’OMC

La Commission européenne va demander l’ouverture d’une procédure officielle devant l’OMC contre l’embargo imposé par la Russie au porc en provenance de l’UE depuis la découverte de cas de peste porcine africaine en Lituanie, Pologne et plus récemment Lettonie. L’ouverture de consultations, première étape de la procédure de règlement des différends dans le cadre de l’OMC, avait été demandée au mois d’avril par l’UE mais celles-ci n’avaient pas abouti. Bruxelles va donc désormais exiger la mise en place d’un groupe spécial chargé de trancher. La Russie pourra refuser cette procédure lors de la réunion du 10 juillet de l’Organe de règlement des différends. Mais Moscou n’aura pas la possibilité de s’y opposer une seconde fois lorsque la question sera de nouveau abordée le 22 juillet. Depuis 5 mois que l’interdiction a été mise en place, les producteurs de viande de l’UE ont perdu plus de 580 millions € en exportations, estime Bruxelles.

Didier Bouville

S. Royal veut des « mesures plus souples » pour lutter contre les loups

Après avoir rencontré les préfets concernés par la présence du loup sur leurs territoires, le 27 juin, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal a signé un arrêté relevant le quota de prélèvements du prédateur, de 24 à 36 individus par an, selon un communiqué du ministère, le 27 juin. En 2013, huit prélèvements seulement ont été effectués malgré ce seuil. Pour augmenter ce chiffre, le ministère annonce également qu’un arrêté « déléguant aux préfets l’expérimentation de mesures plus souples pour le prélèvement de loups sur les territoires les plus soumis aux attaques de loups » sera signé au plus tard le 15 juillet. La possibilité d’autoriser des tirs d’effarouchements dans les parcs nationaux sera également étudiée.

Didier Bouville

Viande ovine: baisse de la production de 4% depuis le début de l’année

Depuis le début de l’année, les abattages d’agneaux ont reculé de 0,5% en nombre de têtes, et les abattages de brebis de 2%, selon la note de conjoncture Ovins du service de statistiques du ministère de l’Agriculture (Agreste) pour le mois de juin. Sur la même période, la production française a reculé plus rapidement, de 4% par rapport à 2013. En revanche, les importations d’ovins vivants progressent de 40%, surtout en provenance à l’Espagne. Sur les quatre premiers mois de l’année, la consommation apparente de viande ovine en France progresse de 3% par rapport à 2013. « La hausse des importation de viande sur la période (…) associée au niveau des abattages explique cette évolution », analyse Agreste.

Didier Bouville

Loi d’Avenir : un amendement  pour  compenser la perte des terres agricoles 

La Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale a adopté le 26 juin un amendement du Gouvernement « instaurant une compensation des pertes de potentiel agricole ». La mise en œuvre de grands projets d’infrastructure se fait généralement aux dépens de l’agriculture et de nombreux hectares de terres agricoles  productives sont sacrifiés. L’amendement adopté prévoit de compenser les pertes de potentiel agricole par le financement de projets « permettant de recréer de la valeur ajoutées sur le territoire », indique le ministère de l’Agriculture. Concrètement, les mesures de compensation seront déterminées suivant une étude préalable à la charge du maître d’ouvrage.

Didier Bouville

La FNB demande d’urgence un redressement des cours

Le Conseil d’administration de la Fédération nationale bovine (FNB) a demandé aux pouvoirs publics et aux acteurs de la filière bovine de redresser en urgence les cours de production bovin-viande. « La situation (…) atteint un seuil particulièrement critique », alerte la FNB qui dénonce « une pression voulue et organisée par l’aval de la filière ». Sans raison liée au marché, la dévaluation atteint ainsi 50 centimes par kg de carcasse. Pour mettre fin à ce qu’elle décrit comme une fuite en avant, l’organisation propose de définir une nouvelle feuille de route « fondée au préalable sur une réelle prise de conscience des enjeux, une mobilisation plus active pour des débouchés sur pays-tiers d’une cellule export dont les premiers résultats se font attendre et une mise en avant impérative de ‘Viande de France’ ». La Fédération en appelle à la vigilance du ministre au sujet de cette crise dont l’ampleur n’est, selon elle, pas suffisamment prise en compte.

Didier Bouville

Neuf exploitants sur dix ont déclaré leurs aides PAC en ligne

Pour 2014, « le cap des 300.000 dossiers PAC télédéclarés sur TelePAC a été dépassé. Ainsi, 86 % des dossiers ont été déposés par téléprocédure (290 000 en 2013) », indique le ministère de l’Agriculture dans un communiqué du 25 juin. Pour les ovins, les déclarations en ligne étaient de l’ordre de 88 %, 93 % pour les caprins, 92 % (taux provisoire) pour la prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes (PMTVA) et l’aide au développement et au maintien du cheptel allaitant (ADMCA) et enfin, 86 % pour les aides surfaces. Cette année, pour la première fois, les agriculteurs ont pu dématérialiser leurs justificatifs, télédéclarer toutes les mesures agroenvironnementales et avaient à disposition un registre parcellaire graphique « plus précis et en couleur ».

Didier Bouville