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Une nouvelle dérogation a été accordée pour l’utilisation cet automne du Ratron GW afin de lutter contre les rats taupiers (ou campagnols de prairie). Ce rodenticide à base de phosphure de zinc bénéficie d’une autorisation de mise sur le marché du 15 août au 12 décembre, d’après une décision du ministère de l’agriculture. Les conditions d’application sont les mêmes qu’au printemps. Le Ratron GW est autorisé «uniquement dans le cadre de la lutte contre le campagnol en prairie», dans les seuls territoires «faisant l’objet d’une lutte collective organisée au titre d’un plan d’action régional Campagnols», d’après la décision. La dose maximale est de 2 kg/ha sur l’année. Cette nouvelle dérogation fait suite aux demandes des syndicats et du Sidam (Chambres d’agriculture du Massif central).

Eva DZ

Le géant allemand Bayer a perdu un appel en justice aux Etats-Unis contre une décision statuant que son désherbant Roundup provoquait des cancers, rapporte l’AFP le 10 août. Une cour d’appel de San Francisco a confirmé la veille un jugement de 2019 en faveur d’un couple affirmant être tombé malade après avoir utilisé le désherbant Roundup pendant des années, en réduisant malgré tout le montant des compensations. Dans son arrêt, le juge a déclaré que Monsanto avait fait preuve d’un «refus intransigeant d’informer le public» sur les dangers du produit. Depuis le rachat en 2018 de l’agrochimiste américain Monsanto, producteur du Roundup, Bayer affronte une salve de procédures aux Etats-Unis. «Nous continuons à défendre fermement l’innocuité du Roundup, une position soutenue par quatre décennies de données scientifiques approfondies et les évaluations des principaux organismes de réglementation sanitaire du monde entier qui soutiennent son utilisation sûre», a déclaré un porte-parole du groupe de Bayer. Dans un autre dossier où Bayer a été condamné en mai par un tribunal de San Francisco, le groupe a indiqué que Monsanto prévoyait de «déposer une requête auprès de la Cour suprême des États-Unis ce mois-ci».

Eva DZ

Après l’attaque d’un ours sur un berger, plusieurs organisations agricoles et élus locaux préparent une «motion» pour «rappeler au gouvernement son obligation d’assurer la sécurité des personnes», indique Franck Watts, responsable du dossier ours à la FNO (éleveurs ovins, FNSEA), à Agra Presse le 10 août. Une décision prise lors d’une réunion de crise à la chambre d’agriculture de l’Ariège le 9 août. D’après M. Watts, les termes de cette motion seront «discutés dans la semaine» entre les participants à cette réunion (syndicats agricoles et chambre, président de la fédération pastorale, maires de communes de montagne, présidente du Conseil général). «Contrairement à la gestion de l’ours et des dégâts sur les troupeaux, qui relève de l’Europe, la sécurité des personnes relève à notre sens de la responsabilité de l’Etat», estime Franck Watts. Lors des discussions aurait été évoquée l’idée de «demander la possibilité d’armer les bergers pour se défendre», une mesure qui «ne fait pas l’unanimité» selon le responsable syndical. Pour cet éleveur, «le travail des bergers, c’est de faire manger les animaux et de tirer le meilleur profit de l’estive, pas de lutter contre la prédation».

Eva DZ

Récemment nommé médiateur de la coopération agricole, Gilles Vanackere a été missionné par le ministre de l’agriculture pour «promouvoir la contractualisation obligatoire des jeunes bovins et broutards et d’en analyser les freins», rapporte le 6 août Culture viande, qui représente les intérêts des entreprises d’abattage, découpe, préparation et commercialisation de viandes bovines, ovines et porcines. Selon le syndicat, le médiateur sera chargé «d’identifier avec l’interprofession [Interbev] les actions à planifier pour accélérer la mise en place de la contractualisation» dans ces deux filières. Il doit également formuler des propositions quant à une possible dérogation à la contractualisation obligatoire selon le chiffre d’affaires des entreprises, telle que l’envisage la proposition de loi (PPL) Egalim 2. Il doit également donner son avis sur «des dates de mise en œuvre réalistes de la contractualisation obligatoire à privilégier pour chacun des segments de marché». La PPL Egalim 2 portée par le député Grégory Besson-Moreau (LREM, Aube) et soutenue par le gouvernement prévoit, à date, que la date d’entrée en vigueur de la contractualisation obligatoire soit fixée pour chaque filière par décret et au plus tard pour le 1er janvier 2023. Elle doit être examiné par le Sénat en septembre.

Eva DZ

Largement amputée par le gel printanier, la vendange 2021 devrait se situer à un niveau «historiquement faible», dans une fourchette «comprise entre 32,6 et 35,6 millions d’hectolitres», indique Agreste le 6 août. Une première prévision publiée alors que les vendanges ont juste démarré, le 5 août dans l’Aude. D’après le service de statistique du ministère de l’Agriculture, la production viticole pourrait ainsi être inférieure de 26 à 19% à la moyenne quinquennale (2016-2020). «La quasi-totalité des bassins viticoles a été touchée par le gel» d’avril et mai, rappelle la Rue de Varenne, qui précise que les régions les plus affectées sont «la Bourgogne, la Vallée du Rhône et le Centre». Le gel a causé des dégâts importants sur les «cépages les plus précoces»; il a été suivi par «la coulure (chute des fleurs et des jeunes baies, NDLR) et les maladies», qui «accentuent les pertes». Agreste cite notamment le mildiou, l’oïdium et «parfois black rot ou botrytis», qui se sont développés à la faveur d’un été humide. Le ministère précise toutefois que ses estimations sont «susceptibles d’être révisées lors des prochaines publications», en fonction des «événements climatiques et des problèmes sanitaires qui pourraient survenir jusqu’aux vendanges».

Eva DZ

Le ministère de l’Agriculture a annoncé, dans un communiqué de presse du 6 août, sélectionner 86 nouveaux projets alimentaires territoriaux (PAT), qui seront financés dans le cadre de l’appel à projet du Programme national pour l’alimentation (PNA) et du plan France relance. «Ce soutien permet de relocaliser l’agriculture et l’alimentation au plus près de chacun et de faire émerger de des initiatives locales et fédératrices», se réjouit la Rue de Varenne. Parmi eux, le PAT Val de Garonne «Ensemble cultivons demain» dont l’objectif est de fédérer les acteurs locaux autour des questions de l’installation de nouveaux agriculteurs, de la conversion à l’agriculture biologique et des circuits courts. Ils viennent s’ajouter aux 65 PAT déjà lauréats en mars et aux PAT reconnus de plus longue date. Aussi, le gouvernement se félicite que «l’objectif fixé d’au moins un projet alimentaire territorial par département d’ici 2023 soit aujourd’hui quasiment atteint avec près 300 PAT labélisés au total sur 98 des 101 départements français». Les 8,4 millions déployés lors de cette nouvelle vague de financement «en faveur de projets collectifs agissant pour l’alimentation locale, durable et de qualité» permettront également d’accompagner le déploiement de 21 «projets innovants ou exemplaires».

Eva DZ

Dans tous les scénarios étudiés par le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec), le réchauffement global devrait atteindre +1,5°C avant 2040 (par rapport au niveau pré-industriel). C’est l’un des résultats du rapport du premier groupe de travail du Giec, publié le 9 août à trois mois de la Cop26 de Glasgow. Avec un réchauffement de 1,5°C, les précipitations et inondations associées «devraient s’intensifier et être plus fréquentes dans la plupart des régions», peut-on lire dans le résumé pour décideurs. Quant aux sécheresses, elles deviendraient «plus fréquentes et/ou graves» dans «quelques régions de tous les continents, excepté l’Asie». Le lien entre activités humaines et changement climatique est désormais «indiscutable», a estimé le président du Giec Hoesung Lee en conférence de presse le 9 août. D’après les chercheurs, les émissions anthropiques de gaz à effet de serre (GES) ont causé des changements «irréversibles pour des siècles ou des millénaires».

Eva DZ

L’agroalimentaire fait partie des quatre secteurs – avec la chimie, le matériel militaire et la pharmacie – à avoir dépassé au premier trimestre 2021 son niveau d’exportations pré-crise, révèle le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères dans une note du 6 août. Ces exportations ont en effet augmenté au premier trimestre 2021 de 5,1% par rapport au premier trimestre 2019, soit une hausse de 1,26 milliard d’euros (Mrd€) en valeur absolue. Le bilan n’est pas aussi positif du côté des exportations de produits agricoles, qui dégringolent de 3,3% (-0,3 Mrd€), ni même du côté des importations, en hausse tant pour les produits agroalimentaires (+12,8%, +0,4 Mrd€) qu’agricoles (+2%, 0,4 Mrd€).

Pour la suite, le ton du ministre délégué en charge du Commerce extérieur, Franck Riester, se veut optimiste: «Les perspectives pour les prochains mois s’annoncent plus favorables pour le commerce extérieur» notamment grâce à la poursuite de la reprise des échanges mondiaux, que le Fonds monétaire international prévoit en hausse de 9,7% pour l’année 2021. L’apaisement des relations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne et la suspension en mars des droits de douane imposés dans le cadre des contentieux Airbus/Boeing offre également de meilleures perspectives aux exportations de vins.

Didier Bouville

D’après une étude néerlandaise publiée en juin dans la revue Food Quality and Preference, l’étiquetage nutritionnel (Nutri-score) ne produit «pas d’effet significatif» sur «la perception du goût et les «intentions d’achat» des consommateurs. Ces travaux s’appuient sur une enquête réalisée en ligne auprès d’un panel de plus de 190 personnes, d’une moyenne d’âge de 31,7 ans. Elles ont été confrontées à deux situations: acheter un snack avec ou sans Nutri-score. Comme le précisent les chercheurs, les participants ont bien «remarqué l’ajout de l’étiquette Nutri-score sur les produits alimentaires», mais celle-ci «n’a pas influencé leur comportement».

Les auteurs de l’étude formulent plusieurs recommandations, dont celle d’évaluer si l’algorithme du Nutri-score est compatible avec les habitudes alimentaires des Néerlandais. Leurs résultats contredisent l’analyse de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour qui l’étiquetage nutritionnel est un outil stratégique pour lutter contre le surpoids et l’obésité. Aux Pays-Bas, l’étiquetage nutritionnel doit être mis en place courant 2021. En 2018, 50,2% des Néerlandais étaient en surpoids modéré, 15% en obésité.

Didier Bouville

«Sur les hauteurs du village de Saint-Lary à l’estive de l’Estremaille en Ariège, dans la nuit du 3 au 4 août, un ours a poursuivi un berger après avoir attaqué ses brebis», indique la FNO (éleveurs ovins, FNSEA) dans un communiqué le 8 août. «En voyant le berger, l’ours a laissé les brebis qu’il poursuivait et l’a chargé», détaille le syndicat, expliquant que «le drame a pu être évité car la cabane à proximité a permis à ce berger expérimenté de s’y réfugier». Cité dans le communiqué, le responsable du dossier ours à la FNO, Franck Watts, souligne que «l’ours attaque pour la première fois un berger».

«On ne peut que constater l’échec de la protection passive des troupeaux prônée par l’Etat», affirme le syndicaliste. En réaction à cette attaque, l’association spécialisée de la FNSEA renouvelle sa demande «que l’effarouchement renforcé, conduit par les agents habilités de l’Etat, soit généralisé à l’ensemble des zones de présence des ours afin de leur apprendre la crainte de l’Homme». Et d’ajouter que «la FNO revendique également l’autodéfense des bergers et des éleveurs, c’est-à-dire le droit d’assurer leur sécurité en cas d’attaque d’ours». Une réunion de crise est organisée lundi 9 août au soir à la chambre d’Agriculture de l’Ariège, à laquelle le syndicat participera.

Didier Bouville

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