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Dans un communiqué du 6 avril, les fromages de Savoie IGP (tomme de Savoie, raclette de Savoie, emmental de Savoie) ont fait le point sur l’avancée du projet de passage en AOP, annoncée en 2019. La démarche a été validée en assemblée générale le 7 décembre puis entérinée par le conseil d’administration de l’organisme de défense et de gestion (ODG) des trois IGP, Savoicime. La «prochaine étape» sera la rédaction des cahiers des charges pour déposer une candidature à la commission nationale de l’INAO, informe le communiqué. «Nos fromages IGP de Savoie se caractérisent par le fait que toutes les étapes de production se font dans la zone géographique, explique dans le communiqué Thomas Dantin, le président de Savoicime. Nos vaches mangent les produits de la zone, en autonomie fourragère, et notre savoir-faire témoigne d’un vrai lien au terroir, à tous les maillons de la chaîne de fabrication. Ce lien est mieux reconnu par le consommateur et le grand public, quand on est en AOP». La tomme de Savoie et l’emmental de Savoie ont obtenu la reconnaissance européenne en IGP en 1996 et la raclette de Savoie en 2017.

Didier Bouville

Pour la première fois depuis la signature d’un accord-cadre en septembre 2019, l’Unell (association de neuf OP livrant à Lactalis) n’a pas trouvé d’accord avec Lactalis sur un prix du lait au mois d’avril, à l’instar de l’organisation de producteurs de Lait Grand Ouest (OPLGO) qui, elle, n’a pas d’accord-cadre avec l’industriel. «Lactalis souhaitait amputer le prix du lait pour le mois d’avril sur la base de l’étude commandée par Atla (portant sur un correctif de l’indicateur beurre-poudre, nldr)», relate le président de l’Unell Claude Bonnet à Agra Presse. L’AOP a donc rejeté la proposition de Lactalis au motif que l’indicateur en question n’aurait pas été validé l’interprofession, comme le prévoirait leur accord-cadre. En conséquence, l’industriel a annoncé reconduire le prix du lait du mois de mars (404€/1000 l) au mois d’avril, d’après une note d’information envoyée aux producteurs. L’OP Lait Grand Ouest signale une même décision «unilatérale» de la part de Lactalis après que des représentants des producteurs ont refusé un «protocole d’accord» comportant la reconnaissance du correctif sur l’indicateur beurre-poudre, indique leur président Frédéric Epineau. «On ne lâchera pas la négociation sur le mois d’avril», assure-t-il. Lactalis n’a pas répondu aux sollicitations.

Didier Bouville

Dans un communiqué commun du 8 avril, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA) se sont dits «abasourdis et en colère devant le comportement de certains distributeurs» à l’issue du comité de suivi hebdomadaire des «nouvelles négociations commerciales». «Une semaine après la signature de la charte, certaines enseignes sont prêtes à bafouer son contenu sans aucun scrupule», poursuivent les deux syndicats. Or, le président de la commission économie à la FNSEA, Yannick Fialip, alerte: «Si des hausses de tarif ne sont pas passées très rapidement, la durabilité des filières sera remise en cause». «La distribution n’a absolument pas conscience de ce qui se joue pour la santé des entreprises», abonde le président de la Coopération agricole, Dominique Chargé. «La charte ne traduit que des intentions. Les distributeurs jouent d’artifices pour reporter le sujet et restent dans leur logiciel de guerre des prix.» Les trois organisations, FNSEA, JA et Coopération agricole, insistent sur le décalage entre l’inflation alimentaire constatée dans les rayons français (+2,8% sur un an en mars selon l’Insee) et celle dans le reste de l’Europe. «Dans certains pays, elle atteint même 10 à 12 %, là où la répercussion des hausses de charges est plus réactive», signale le communiqué commun de la FNSEA et des JA.

Didier Bouville

Contacté par Agra Presse le 8 avril, le président de Sodiaal Damien Lacombe défend l’adoption par le conseil d’administration de la coopérative du correctif de -47,7 €, tiré de l’étude commandée par Atla (transformateurs) sur un indicateur selon lui «complètement dépassé». Chez Sodiaal, le prix B (volumes de lait valorisé sur les marchés extérieurs et basés sur les cours beurre-poudre) a été fixé à 496 €/1000 l au mois d’avril. La FNPL (producteurs de lait, FNSEA), dans un communiqué du même jour, reproche à Sodiaal une décision «unilatérale», l’accusant de se mettre «en infraction par rapport à la loi». Une accusation que Damien Lacombe réfute: «Le conseil d’administration est souverain pour fixer le prix du lait. Nous restons cohérents avec notre formule de prix et nos statuts restent conformes à la loi Egalim.» Il estime «incompréhensible» le communiqué publié par le syndicat. Le président de Sodiaal affirme qu’il «se focalise sur les enjeux essentiels». «Nous sommes devant des inflations colossales, sur la production et sur la transformation, et nous nous mobilisons pour passer des hausses significatives de 15 à 20% sur nos tarifs (avec la grande distribution, NDLR)», insiste-t-il.

Didier Bouville

Les prix mondiaux des produits alimentaires ont atteint en mars un nouveau record dépassant celui déjà enregistré au mois de février, selon l’indice publié le 8 avril par l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Le précédent record datait de février 2011. En mars les prix ont bondi de 12,6% portés principalement par l’envolée des cours des huiles végétales et des céréales suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les prix des huiles végétales ont progressé de 23,2% tirés par la hausse des cours de l’huile de tournesol, dont le premier exportateur mondial est l’Ukraine. Les prix des céréales ont enregistré, pour leur part, une hausse de 17,1%. Les pertes d’exportations prévues dans la région de la mer Noire ont aggravé la situation déjà tendue de l’offre mondiale de blé dont les prix mondiaux ont augmenté de 19,7%. Même situation pour le maïs dont les cours ont, eux, grimpé de 19,1%.

Didier Bouville

Dans le cadre du plan de résilience face aux conséquences de la guerre en Ukraine, l’aide aux élevages fortement dépendants de l’alimentation animale a été rallongée de 89 M€ issus de la réserve de crise de la Pac, a appris Agra Presse le 8 avril de sources professionnelles concordantes. Les derniers arbitrages ministériels portent donc cette enveloppe à 489 M€, afin de compenser la flambée des prix de l’alimentation animale depuis le début de la guerre (entre le 15 mars et le 15 juillet). Autre nouveauté: pour bénéficier de l’aide, les éleveurs devront justifier d’une facture minimale d’aliment de 3000 € sur la période de référence du 15 mars au 15 juillet 2021 – et non de 2000 € comme initialement prévu. Hormis ces deux changements, l’architecture générale du dispositif reste inchangée. Il est accessible aux élevages présentant un taux de dépendance (coût de l’aliment rapporté aux charges totales) d’au moins 10%. Son montant varie selon ce taux de dépendance: forfait de 1000 € entre 10 et 30%; 40% du surcoût entre 30 et 50% de dépendance, 60% du surcoût au delà. Le dispositif doit bientôt être notifié à la Commission européenne pour des premiers versements fin juin. Environ 110 000 élevages seraient concernés.

Didier Bouville

Dans sa dernière note de conjoncture dédiée au secteur ovin, le service de la statistique du ministère de l’agriculture (Agreste) indique qu’entre 2011 et 2021, le cheptel ovin s’est réduit de 8,3%, en passant de 7,6 millions à un peu moins de 7 millions de têtes. «La baisse concerne majoritairement le cheptel ovin allaitant», note Agreste. L’Hexagone connaît une baisse légèrement plus accentuée que celle de 5,5% observée en moyenne chez les six principaux producteurs européens (Espagne, Roumanie, Italie, Grèce, France et Irlande). En Roumanie et en Irlande, le cheptel a même augmenté de 23 et 28% respectivement. Entre 2020 et 2021, malgré un léger recul de la production de 1,1% en nombre de têtes, les abattages d’agneaux sont en hausse de 1,7%, note Agreste. Une dynamique «permise par un surcroît d’importations d’animaux vivants». Car les importations en 2021 ont été «particulièrement dynamiques», en hausse de 46% par rapport à 2020 et de 55% par rapport à la moyenne quinquennale. Et, dans le même temps, note Agreste, les exportations ont fléchi de 0,6%, pour s’établir à 454 000 animaux. Les importations de viande, principalement d’origine du Royaume-Uni, sont en revanche une nouvelle fois en recul de 5,5% par rapport à 2020, à 7 Mtec.

Eva DZ

D’après une simulation réalisée par l’Institut de l’élevage (Idele), la future PAC 2023 sera «globalement favorable» aux systèmes laitiers. La hausse des aides couplées dans la nouvelle Pac «compensera en moyenne la baisse liée à la convergence des aides», ont expliqué Hélène Fuchey et Aubin Lebrun lors de l’événement Grand angle lait du 5 avril. Globalement, les aides couplées devraient augmenter de 25% pour les élevages bovins laitiers, notamment avec les aides aux protéines végétales, qui représentent «une opportunité» pour les producteurs. Le changement de modèle devrait plutôt bénéficier aux élevages de plaine, contrairement aux élevages de montagne, qui perdent la distinction entre les deux modes d’élevage. Les GAEC seraient les plus gagnants. Cependant, la nouvelle Pac apparaît «peu attrayante» pour les jeunes agriculteurs, au risque de remettre en cause certaines installations. Les experts se questionnent également sur les «signaux» envoyés par la déclinaison française de la future Pac (PSN) aux éleveurs: les aides aux protéines végétales pourraient créer une compétition entre la production animale et végétale. En conséquence, les éleveurs pourraient privilégier l’autonomie fourragère ou bien se tourner vers la vente.

Eva DZ

Réunis le 7 avril à Luxembourg, les ministres de l’Agriculture de l’UE ont adopté leurs conclusions sur l’agriculture bas carbone appelant à la mise en place de soutiens financiers suffisamment incitatifs aux agriculteurs en complément de la Pac, provenant à la fois de ressources publiques et privées, afin d’encourager l’adoption de pratiques favorables au climat. La Commission européenne est en train de mener une évaluation d’impact en vue de proposer pour la fin d’année un futur cadre de certification des absorptions de carbone dans les sols agricoles. Les Vingt-sept estiment que «pour assurer la crédibilité de ce cadre, il faut que celui-ci soit régi par des critères de qualité élevés tels que la transparence, l’additionnalité, la permanence, et qu’il ne doit pas décourager les efforts actuellement déployés par les gestionnaires des terres». Les ministres ne sont toutefois pas parvenus à trouver un compromis sur la certification de la réduction des émissions d’autres gaz à effet de serre. Ils se contentent, dans leurs conclusions, de rappeler qu’au niveau de l’UE, le méthane et le protoxyde d’azote représentent respectivement 56% et 39% des émissions de la production agricole.

Eva DZ

Selon une enquête Cevipof et la chaire Germea/Ensat en partenariat avec Réussir Agra, réalisée auprès de 900 chefs d’exploitations agricoles, 78% d’entre eux considèrent que la thématique agricole n’est pas suffisamment prise en compte par les candidats au cours de cette campagne présidentielle. Et à la question «à quel(le) candidat(e) faites-vous le plus confiance pour défendre au mieux les intérêts de l’agriculture française», ils sont 24% à répondre aucun. Arrive ensuite Emmanuel Macron (22,1 %) en qui ils font le plus confiance, puis Jean Lassalle (14,5 %) et Valérie Pécresse (12,7 %). Viennent ensuite les deux candidats d’extrême droite, Marine Le Pen (8,6 %) et Eric Zemmour (6,6 %) suivis de Jean-Luc Mélenchon (3,7 %), Yannick Jadot (2,6 %) et Fabien Roussel (2,6 %). Pour les 900 agriculteurs répondants, les thématiques prioritaires qu’ils souhaitent voir traitées par les candidats sont une «augmentation des prix payés à la production» (62,4%), «soutenir le revenu agricole» (54,7 %), «améliorer l’image de l’agriculture et des agriculteurs» (39,2%) et «protéger le foncier agricole» (38,2%).

Eva DZ

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