Comme annoncé par le ministre de l’Agriculture en novembre, deux arrêtés sont parus au Journal officiel (JO) le 24 décembre qui étendent à l’ensemble de la filière la cotisation volontaire obligatoire (CVO) finançant le système d’équarrissage. Les accords «amont» et «aval» sont ainsi «étendus» aux entreprises non adhérentes de l’interprofession. C’est notamment le cas de la Cooperl, premier abatteur français, qui a quitté l’interprofession porcine en novembre 2020 et avait annoncé sa volonté de quitter l’association d’équarrissage ATM (pour «animaux trouvés morts») en 2022.
Suite à cette annonce, l’interprofession avait rendu la cotisation ATM obligatoire aux adhérents de l’interprofession à partir de 2022, et demandé au ministère de l’Agriculture d’étendre la règle à toute la filière. La Cooperl avait fait paraître début octobre une lettre ouverte au ministre, arguant que l’extension de la CVO à l’ensemble des entreprises «aurait pour effet de protéger les rentes de situation établies et d’entraver toute innovation de rupture». Le groupe compte «valoriser sous forme de biocarburants les graisses issues des animaux qui meurent accidentellement en élevages»; son usine «sortira de terre en 2023», précisait-t-il dans Ouest-France.
Didier Bouville