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Plusieurs dizaines de militants écologistes d’Extinction Rebellion ont pris d’assaut le stand de la FNSEA au Salon de l’agriculture, vêtus de combinaisons de gaze blanches, avec le logo «lobby busters» (chasseurs de lobby) plaqué dans le dos pour dénoncer le «modèle productiviste et mortifère» prôné selon eux par le syndicat. Leur mission: «décontaminer» la parole et la réflexion sur l’agriculture, et offrir un récit alternatif au «discours majoritaire», ici à grands coups de peinture orange plutôt que d’échanges policés. Certains se sont enchaînés au stand, d’autres ont gagné l’étage du stand où déjeunaient quelques cadres et employés de la FNSEA. Furieux, certains syndicalistes ont tenté de repousser les militants, en venant brièvement aux mains, sous les caméras de quelques journalistes. La FNSEA s’apprête à porter plainte, indique à l’AFP son premier vice-président, Arnaud Rousseau. Au total, deux personnes ont été interpellées pour «dégradations de biens et violences volontaires», a indiqué une source policière à l’AFP. Elles n’ont pas été placées en garde à vue immédiatement, mais se sont fait remettre une convocation ultérieure au commis

Didier Bouville

«Les mises en place de jeunes volailles pourront (…) être ré-autorisées à compter du 29 mars», annonce le ministère de l’Agriculture dans un communiqué le 24 février, considérant que «l’épizootie d’influenza tend à se stabiliser dans le Sud-Ouest». Cette reprise de la production sera soumise à deux conditions: une «absence de circulation de virus dans la zone» de dépeuplement massif, ainsi qu’un «audit biosécurité favorable». Dans le détail, la Rue de Varenne prévoit deux périodes: une «première période de trente jours (suivant le dernier foyer recensé de la zone)» pour le nettoyage-désinfection; puis une période «complémentaire de vide sanitaire (dit d’assainissement) de trois semaines minimales». Comme pressenti, le dépeuplement massif mené dans la zone de 226 communes du Sud-Ouest est «achevé», confirme le ministère. Bilan: «Depuis le début de la crise, près de 4,18 millions d’animaux ont été abattus, dont 3,44 millions dans le Sud-Ouest.» Toutefois, le gouvernement ajoute qu’un «nombre d’élevages limité a été préservé et soumis à protocole de surveillance renforcé». Couvoirs, élevages de reproducteurs, élevages de poules pondeuses: il s’agit d’exploitations présentant une «importance particulière pour l’économie de la filière et les capacités de remises en production».

Didier Bouville

Dans un communiqué commun paru le 26 février, le discounter Lidl et la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) annoncent le lancement prochain d’un Rémunéra-score dans la filière bovine. Une expérimentation volontaire de cet étiquetage était prévue, pour une durée de cinq ans, dans la loi Egalim 2. Chez Lidl, il sera appliqué «avant septembre» et sur «tous les produits issus de contrats tripartites» portant sur des «races à viande» commercialisés dans la réseau français de Lidl. Il prendra la forme d’une notation alphabétique, allant «A+» à «F». La note maximale sera attribuée à des produits sur lesquels la rémunération de l’éleveur est «indexée sur le coût de production de l’éleveur, valeur de référence émise par l’interprofession», précise le communiqué. La moins bonne serait attribuée à un «prix moyen de marché (…) aujourd’hui inférieur de beaucoup au coût de production». Dans la filière bovine, la parution des indicateurs de coûts de production par l’interprofession est toujours bloquée, les syndicats ont récemment saisi l’institut technique (Idele) pour qu’il les publie.

Didier Bouville

Réagissant à la «loi d’orientation agricole» évoquée par Emmanuel Macron dans son discours d’inauguration du Salon de l’agriculture, le 26 février, Samuel Vandaele, président de Jeunes Agriculteurs, salue auprès d’Agra Presse «un très bon signe» sur l’installation et le renouvellement des générations. Issu de discussions avec l’Élysée dans les dernières semaines, ce projet pourrait selon lui «rassembler beaucoup de propositions portées par les JA». «C’est quasiment une déclaration de candidature», réagit de son côté la présidente de la FNSEA Christiane Lambert, estimant que le prolongement du dispositif TO-DE souhaité par le président «sera clé pour embaucher les saisonniers». Quant à la Confédération paysanne, elle se félicite aussi de l’accent mis par le chef de l’État sur l’installation, mais elle doute de la trajectoire proposée. «Comment peut-on faire à la fois une Pac qui reste identique, un plan France 2030 centré sur la génétique, la robotique et le numérique qui va rendre les paysans plus dépendants, et croire en même temps qu’on va installer plus de monde?» s’interroge Nicolas Girod. Pour lui, la loi d’orientation devra donc remettre en cause les aides à l’hectare, ainsi que la concentration du foncier. La FNSafer avait déjà annoncé en décembre 2021 un projet de fonds national de portage du foncier, dont les consultations seraient actuellement en train de se terminer.

Didier Bouville

«Nous sommes tous très inquiets pour l’élevage», confie à Agra Presse François Gibon, directeur général de la Fédération du négoce agricole (FNA), à l’issue d’une réunion d’urgence sur la crise ukrainienne, qui s’est tenue autour du ministre de l’agriculture le 25 février. Pour le seul aliment porcin, confirme le Snia (fabricants d’aliment), la hausse des prix des céréales le jeudi 24 février a fait bondir le prix de 20 €/t sur un jour, par rapport à un prix précédemment aux alentours de 330 €/t. «Ce conflit vient renchérir des cours déjà élevés, en fragilisant la rentabilité de l’élevage», confirme Stéphane Radet, directeur général du Snia, rappelant le contexte haussier des 18 derniers mois. Une situation dont il faudra, prévient-il, «tenir compte dans les coûts des production des élevages». À cout terme, rassure-t-il, aucun problème de disponibilité de matière première ou d’aliment n’est toutefois envisagé en France.

Eva DZ

«Nous sommes en train de bâtir un plan de résilience pour sécuriser dans nos filières nos intrants, pour des boucliers en termes de coûts au niveau national et européen, et apporter des réponses dans la durée», a indiqué Emmanuel Macron lors de son discours d’inauguration du Salon de l’agriculture le 26 février. Ce plan, précise l’Élysée, comportera «des réponses de court et moyen terme permettant de sécuriser au maximum les revenus, mais également l’approvisionnement en énergie et en intrants». Il sera préparé «dans les prochaines heures» par le ministère de l’agriculture, «en collaboration avec les filières et les interprofessions agricoles».

Eva DZ

Sans s’être officiellement déclaré candidat, Emmanuel Macron a dévoilé, lors de son discours du 26 février pour l’inauguration du Salon de l’agriculture, plusieurs pistes pour un second quinquennat. «Nous avons encore beaucoup de chantiers», a reconnu le Président de la République. Principale mesure : «un grand texte d’orientation et d’avenir agricole», ayant pour objectif d’installer 20 000 jeunes par an contre 14 000 actuellement. Le texte viserait à «renforcer la formation», à faciliter les investissements dans le numérique, mais aussi à inventer «des systèmes de portage pour faciliter l’installation». «Nous serons au rendez-vous du renouvellement des générations», a assuré le Président.

Eva DZ

Le Parlement a définitivement adopté le projet de loi portant réforme des outils de gestion des risques climatiques en agriculture. Le 24 février en fin de journée, le Sénat a adopté en séance plénière les conclusions de la CMP (commission mixte paritaire) qui s’était réunie le 16 février, rebaptisant ainsi le texte en projet de loi «d’orientation». Deux jours plus tôt, le 22 février, l’Assemblée nationale avait fait de même en adoptant le texte par une large majorité (114 votes pour, 7 abstentions). Le texte «sera promulgué dans les prochains jours», s’est réjoui le gouvernement dans un communiqué diffusé dans la foulée du vote des sénateurs. «Désormais, le travail réglementaire doit s’ouvrir pour permettre la pleine opérationnalité du système dès 2023, comme annoncé par le président de la République» a déclaré le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, cité dans le communiqué.

Didier Bouville

L’enjeu de la crise ukrainienne dans le secteur agricole «concerne plutôt ses effets sur les cours mondiaux qu’une inquiétude sur l’approvisionnement de la France», indique l’entourage du président de la République le 24 février. Car l’Hexagone, rappelle-t-on, est «indépendant», avec une production de blé tendre de 35 Mt en 2021-2022, à comparer aux 230 000 t importées la même année. Dans l’immédiat, la situation «pourrait même bénéficier à la France, en lui ouvrant quelques marchés», reconnaît Sébastien Windsor, président de l’APCA (chambres d’agricultures). Mais dans les autres filières, la hausse des cours va aussi, selon lui, «continuer à déstabiliser l’élevage, et notamment le porc et la volaille». Autres inconnues: les conséquences sur l’énergie et les engrais, ainsi que les éventuelles sanctions commerciales qui pourrait être prises d’une part comme de l’autre, avec des effets à craindre sur le lait et les spiritueux. «Personne ne peut dire combien de temps ça va durer, mais ça pourrait être très destructeur pour certaines filières», prévoit Sébastien Windsor. Sur le volet énergie au moins, «le gouvernement interviendra s’il le faut», rassure-t-on à l’Élysée.

Didier Bouville

Les prix des grains flambaient le 24 février à la mi-journée sur le marché européen, avec un pic totalement inédit pour le blé à 344 €/t (+57 €/t), quelques heures après le début de l’invasion russe de l’Ukraine. En blé et maïs, dont l’Ukraine est respectivement le 5e et le 4e exportateur mondial, les cours se sont envolés dès l’ouverture, avant de se dégonfler dans la journée autour de 320 €/t pour le blé. Le colza suivait la même tendance, prenant 37,75 €/t sur l’échéance rapprochée, à 778 €/t en fin d’après-midi. Devenue en 2018 le premier exportateur mondial de blé, la Russie est «cruciale» pour alimenter la planète, mais les analystes s’inquiètent surtout pour les capacités d’exportation de l’Ukraine. «Les autorités russes interdisent la navigation sur la mer d’Azov, les ports d’exportation sont fermés et Odessa a été bombardé, cela veut dire que les céréales ukrainiennes ne peuvent plus sortir du pays», relève pour l’AFP l’économiste Philippe Chalmin, coordinateur du guide Cyclope sur les marchés mondiaux. «À part le problème d’accès aux ports, il y a aussi un risque de dommage aux récoltes ukrainiennes si des combats au sol ont lieu », ajoute le cabinet d’analyse Capital Economics dans une note.

Didier Bouville

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