À l’occasion de son assemblée générale, le 7 juin, l’interprofession porcine Inaporc a dévoilé, en présence des représentants de six autres filières animales*, un «manifeste pour la sauvegarde de l’élevage français». L’objectif est de créer un «puissant mouvement collectif afin de réagir au dénigrement général dont tous les types de filières animales sont désormais victimes, y compris de la part de certains représentants du gouvernement ou d’institutions publiques», indique un communiqué d’Inaporc. Saluée par le ministre de l’agriculture, présent lors de l’assemblée générale, la démarche s’inscrit dans le cadre des négociations de l’accord commercial UE-Mercosur, de la réglementation européenne IED (émissions industrielles) et en amont des débats sur la révision des normes de bien-être animal prévus en fin d’année. Selon les estimations de l’Ifip, l’application des normes de bien-être animal telles que décrites par l’Efsa dans ses préconisations coûteraient 9 milliards d’euros en dix ans à la filière, qui craint une distorsion de concurrence avec les pays tiers et des importations. Le président de l’Inaporc Thierry Meyer assure que la filière est «prête à évoluer», mais «pas à pas», sur «du long terme» et «accompagnée» par les pouvoirs publics.
* CNPO (œufs), Cipa (aquaculture), Interbev (viande rouge), Cniel (lait), Anvol (volailles de chair), Cifog (foie gras)
Eva DZ