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Du fait du mouvement des Gilets jaunes, la présentation de l’ordonnance visant à relever le seuil de revente à perte (SRP) n’est plus à l’ordre du jour du conseil des ministres du 5 décembre – comme initialement annoncé, et elle est donc reportée sine die, annonce le cabinet du ministre de l’Agriculture, interrogé par Agra Presse, le 4 décembre. Ce changement de calendrier ne remet pas en cause la position du ministère de l’Agriculture qui reste favorable à une publication, le plus rapidement possible, de l’ordonnance, à l’occasion du conseil des ministres de la semaine prochaine, ou du suivant, explique-t-on au cabinet du ministre. La veille, la FNSEA avait prévenu par voie de communiqué que «les paysans percevraient comme un signal désastreux que l’une des ordonnances, en l’occurrence celle sur le (relèvement du seuil de revente à perte) SRP et (l’encadrement des) promotions soit reportée». Le syndicat doit décider le 5 décembre d’une éventuelle mobilisation, qui pourrait notamment porter sur ce dossier.

Didier Bouville

Durant la campagne 2016/2017, l’épisode H5N8 l’influenza aviaire avait durement touché la filière avicole. Pour accompagner et compenser les pertes économiques des éleveurs ainsi que des entreprises de l’aval, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation avait mis en place des dispositifs d’indemnisations exceptionnels. Dans un communiqué du 4 décembre 2018, Didier Guillaume, ministre de l’agriculture et de l’alimentation, a annoncé la fin du paiement de ces indemnisations. D’après le ministère, en plus de l’indemnisation des abattages sanitaires intervenue en 2016 et 2017, plus de 2 400 éleveurs de volailles ont été indemnisés pour une enveloppe totale de plus de 70 M. De plus, 50 entreprises de l’aval des filières volailles ont également été indemnisées pour compenser les pertes économiques pour un total de 8,4 M€.

Didier Bouville

Le 3 décembre, les syndicats agricoles étaient rassemblés au ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation afin d’évoquer la parution des ordonnances prévues dans la loi EGAlim. Durant cette réunion, présidée par Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, la FNSEA et JA ont rappelé le sens du dispositif de construction du prix « en marche avant » que les deux organisations portent depuis plus de deux ans. Hausse du seuil de revente à perte et encadrement des promotions sont, pour la FNSEA et JA, des outils indispensables à une contractualisation rénovée qui prend en compte les coûts de production des agricultures, permettant ainsi une meilleure répartition de la valeur. Les deux organisations syndicales ont également dénoncé l’attitude de certains distributeurs, qui, profitant des revendications de citoyens qui s’inquiètent pour leur pouvoir d’achat, appellent à repousser la mise en place de ces ordonnances. Elles soulignent que « les paysans percevraient comme un signal désastreux que l’une des ordonnances, en l’occurrence celle sur le SRP et les promotions, soit reportée ».

Didier Bouville

« Notre secteur est en péril, certaines entreprises ne sont plus en capacité de produire et de livrer », alerte Richard Girardot, Président de l’Association nationale des Industries Alimentaires, dans un communiqué du 3 décembre. « Les lourdes pertes pour l’ensemble du secteur agroalimentaire pourraient s’élever à 13,5 milliards d’euros, concernant avant tout des PME », estime l’Ania. Les manifestations des gilets jaunes ont, d’après l’association, causé du chômage technique, des destructions de produits frais et une « désorganisation totale dans les relations avec la grande distribution ».Les blocages entraînent des demandes de pénalités de la part des distributeurs qui ne sont pas livrés à temps. Aussi, les industries agroalimentaires demandent que « ces blocages […] soient qualifiés de force majeure pour limiter l’impact des pénalités logistiques».

Didier Bouville

L’épizootie de peste porcine africaine s’étend en Chine. Alors qu’elle était circonscrite dans le Nord et l’Est du pays, de nouveaux cas sont apparus dans le sud, dans les régions où l’on consomme le plus de viandes porcines. Au final près de 100 cas ont été déclarés dans une vingtaine de provinces, et plus de 600 000 porcs ont été abattus préventivement. Les prix de la viande porcine augmentent à mesure que l’on va vers le Nouvel An chinois, pointe maximale de la consommation de viandes porcines en Chine. Or, l’offre de cette viande est entravée localement par l’interdiction de circulation des porcs et des porcelets. Mais les autorités chinoises ont du mal à faire respecter les règles de base de sécurité que sont l’obligation de déclarer les cas et de ne pas transporter des porcs hors de certains périmètres. D’où les difficultés à circonscrire la maladie. Quoi qu’il en soit, selon les experts, la production de porcs en Chine pourrait diminuer de 10 à 15 % en 2019/2020 ce qui pourrait entraîner un doublement des importations.

Didier Bouville

Selon DCANZ, la fédération néozélandaise des laiteries en Nouvelle-Zélande, la production de lait en octobre a atteint 110 000 t, soit 3,6 % de plus par rapport à octobre 2017. Une seule fois dans le passé, en octobre 2014, la production laitière avait atteint ce niveau. Les bonnes conditions de pâture ont fait que depuis le début de la campagne 2018/2019, en juin, la production a augmenté de 5,8 %, par rapport aux cinq mêmes mois de la saison précédente. Les experts annoncent que les niveaux de production des exercices précédents seront pulvérisés au cours de cette saison. Conséquence, le prix visé par Fonterra de 6,25 $NZ (3,73 €) à 6,50 $ NZ (3,88 €) au kg de matière sèche pour la campagne actuelle ne pourra pas être tenu, à cause des livraisons élevées. Au cours de la saison 2017/2018 les livreurs à Fonterra ont touché, sans dividende, 6,69 $ NZ au kg de matière sèche (4 €/kg).

Didier Bouville

Le 30 novembre, le cabinet du ministère de l’Agriculture confirmait que la publication de l’ordonnance portant sur le relèvement du seuil de revente à perte (SRP) de 10% était toujours prévue pour le 5 novembre. La mesure est très attendue par une majorité des organisations des filières alimentaires, mais le mouvement des Gilets jaunes, qui vient de replacer le pouvoir d’achat des Français en coeur des débats, pourrait faire hésiter le gouvernement. Les principaux détracteurs (Leclerc, UFC Que Choisir) mettent justement en avant l’effet sur le pouvoir d’achat (800 millions d’euros, selon le gouvernement). «Il faut que le gouvernement tienne ses engagements», plaide Samuel Vandaele, secrétaire général des Jeunes agriculteurs. Il estime que cette mesure n’entrainera pas une hausse des prix aux consommateurs, mais une nouvelle répartition des marges des distributeurs. «Ca ne doit pas coûter davantage aux ménages», demande-t-il. «On arrête pas de nous dire que c’est pour la semaine prochaine, on a l’impression que le gouvernement joue la montre».

Didier Bouville

Lors d’une table ronde, organisée par les Chambres d’Agriculture France (APCA), le 28 novembre, Raymond Vial, président de la chambre d’agriculture de la Loire et élu référent des dossiers installation-transmission, a rappelé l’opportunité que représente l’apprentissage «comme rencontre entre un cédant potentiel et un futur installé». En effet, aujourd’hui, près d’un tiers des jeunes qui s’installent le fait hors du cadre familial et dans quelques années, cela sera près de la moitié des repreneurs, a-t-il alerté. Aussi, pour le renouvellement des générations, «l’apprentissage joue tout son rôle», témoigne Claude Cochonneau, président de l’APCA. Et d’autant plus que «la part des candidats non issus du milieu agricole va être de plus en plus importante dans les nouvelles installations», analyse-t-il.

Didier Bouville

Depuis 13 jours, l’Ile de la Réunion est « bloquée » par les gilets jaunes. Jeudi à la mi-journée, avec au moins 28 barrages dressés sur les axes majeurs (selon la Direction régionale des Routes) la situation reste très tendue, en dépit des annonces faites par Annick Girardin, ministre des outre-mer, le 28 novembre et de ses échanges avec les manifestants. Cette situation n’est pas sans conséquence pour l’activité économique de l’ile et notamment pour l’agriculture. Dans un communiqué la FNSEA détail une situation jugée critique ; campagne sucrière à l’arrêt avec plus de 100 000 tonnes de cannes en souffrance dans les champs, des éleveurs qui font face à des ralentissements d’approvisionnements d’aliments et de fioul. De plus, en l’absence de collecte de lait, les producteurs sont contraints de jeter une partie de leur production et les producteurs de viande ne peuvent plus livrer leurs animaux. Même problématique pour les producteurs de fruits et légumes qui voient leurs productions se décomposer dans les champs. L’organisation demande donc à l’Etat d’assurer la continuité économique des exploitations et de trouver en urgence des solutions pour retrouver les circuits de commercialisation des productions agricoles et d’aider les agriculteurs à organiser l’approvisionnement de nos exploitations.

Didier Bouville

Energie : la PPE mise sur «les biocarburants les plus respectueux de l’environnement»

La Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), présentée par le ministre François de Rugy le 27 novembre, contient un volet sur les biocarburants. « Il faut développer les biocarburants les plus respectueux de l’environnement », indique-t-elle. Elle précise: «La croissance de la part biosourcée dans les carburants se fait de façon exclusive par le développement des biocarburants avancés, c’est-à-dire élaborés à partir de déchets, de résidus ou de matières premières non alimentaires». François de Rugy avait indiqué le 20 novembre à l’Assemblée que les sucres non extractibles («mélasses») et l’amidon résiduel entrent dans cette catégorie, précision que demandent les éthanoliers depuis près d’un an. La PPE contient par ailleurs un volet sur la chaleur renouvelable, «un vecteur essentiel de décarbonation», et sur le biogaz, l’objectif étant qu’en 2030 «10% de la consommation de gaz soit d’origine renouvelable».

Didier Bouville

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