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L’Union, qui regroupe l’AGPB, l’AGPM et la FOP, souhaite rappeler dans un communiqué du 10 novembre, le rôle positif des grandes cultures en environnement. Ainsi, ce sont près de 250 millions de tonnes de CO2 qui seraient captés par an à travers la photosynthèse. Ces cultures participeraient également au stockage de carbone existant à hauteur de 2,2 tonnes équivalent CO2/ha/an. Ces deux impacts permettent de contribuer à une atténuation des effets du changement climatique en réduisant les gaz à effet de serre. D’autres débouchés comme les biocarburants, les bioénergies, la méthanisation et la chimie du végétal constituent, en parallèle, un socle d’activités en faveur de la préservation des écosystèmes.

Didier Bouville

Après le Sénat, c’est au tour de la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale d’adopter l’assouplissement de la publicité sur le vin les 9 et 10 novembre. Le Sénat s’est prononcé en ce sens lors de l’examen de la loi Santé, quelques jours plus tôt. A l’origine cet amendement avait été adopté par les deux assemblées, lors de l’examen de la loi Macron malgré l’opposition de la ministre de la Santé, Marisol Touraine qui est restée sur ses positions. Mais il avait été «retoqué» par le Conseil constitutionnel estimant qu’il s’agissait « d’un cavalier » législatif et qu’il n’avait rien à faire dans cette loi à caractère économique. Réintroduit dans la loi Santé il devrait être logiquement voté en séance plénière par l’Assemblée nationale, le 16 ou le 17 novembre. Il serait surprenant que les députés ne confirment pas leur vote précédent. On sait également que François Hollande avait arbitré dans le sens de la profession viticole lors du salon Vinexpo à Bordeaux.

Didier Bouville

A la suite du vote de la loi NOTRe sur la nouvelle organisation territoriale, le 7 août dernier, le conseil départemental du Morbihan a décidé de ne plus verser d’aides à l’agriculture à partir du 1er janvier 2016. La loi NOTRe interdit au département d’intervenir dans le domaine de l’économie, à l’exception de certains secteurs comme l’agriculture, à condition que le département intervienne dans le cadre d’une convention avec la région, ou en complément d’une action régionale déjà existante. Ce que refuse le conseil départemental du Morbihan. Le budget agricole du Morbihan était de 3,3M€ par an, et concernait des aides allant de l’installation des jeunes, à la modernisation des élevages, ou les économies d’énergie en production laitière. Cette décision a été votée lors d’une session du conseil départemental en septembre.

Didier Bouville

Le président roumain a annoncé le 10 novembre la nomination de l’ancien commissaire européen à l’agriculture Dacian Ciolos au poste de premier ministre jusqu’aux élections prévues en décembre 2016. Au sein de l’exécutif européen, Dacian Ciolos a détenu le portefeuille de l’agriculture et du développement rural de 2010 à 2014 et a, à ce titre, initié la réforme de la Pac. Dans son pays, il avait été ministre de l’agriculture d’octobre 2007 à décembre 2008. Victor Ponta, le précédent chef du gouvernement roumain, a démissionné le 4 novembre après l’incendie d’une discothèque fin octobre, qui avait fait 32 morts, et au lendemain d’une grande manifestation à Bucarest où les participants avaient exigé son départ.

Didier Bouville

Après trois mois de baisse, l’indice global de la FAO qui mesure l’évolution des prix d’un panier de plus de 70 produits alimentaires a fait un bon de 3,9 % le plus important depuis juillet 2012. Ce renversement de tendance est lié au phénomène météorologique El Nino qui commence à produire ses effets. Au Brésil par exemple, premier producteur mondial de sucre, des précipitations abondantes ont provoqué de lourdes incidences sur la récolte de canne. Idem en Inde et en Thaïlande, autres grands producteurs. Conséquence, les prix internationaux du sucre ont bondi de 17 % au mois d’octobre. Le sucre n’est pas la seule matière première à souffrir : l’huile de palme est aussi menacée en Asie, la région qui fournit la majeure partie de l’huile végétale la plus consommée au monde. Sur le seul mois d’octobre, le prix de cette huile a grimpé de 6 % selon la FAO. En Australie, la production de blé est aussi frappée par des évènements météorologiques exceptionnels. El Nino et la sécheresse qu’il a engendrée pèsent sur le volume des récoltes. Aujourd’hui c’est la pluie sur la cote Est qui pourrait pénaliser le plus les rendements. Ici l’effet sur les prix sera moindre, en raison des stocks qui ont atteint des niveaux records.

Didier Bouville

Des éleveurs italiens protestaient, le 9 novembre, près de Milan pour la 3è journée consécutive, se disant «étranglés» par la trop faible rémunération perçue pour leur lait et mettant en cause le groupe français Lactalis. Depuis le 6 novembre, des éleveurs sont rassemblés devant le centre de distribution, près de Lodi (nord), de la multinationale française Lactalis, propriétaire des marques italiennes Parmalat, Galbani, Invernizzi et Locatelli et numéro un du secteur, a expliqué Georgio Apostoli, un responsable du syndicat agricole Coldiretti. Ils étaient «un millier les premiers jours, davantage aujourd’hui» et ils bloquent le trafic sur le site, a-t-il précisé. Le 10 novembre, l’action va s’étendre «en ville, devant les centres commerciaux, en apportant nos vaches pour faire comprendre aux consommateurs que ce qui se passe n’est pas juste», a-t-il ajouté. Une rencontre est prévue le 10 novembre à Milan entre le ministre de l’agriculture, Maurizio Martina, et les industriels du secteur, a-t-il ajouté.

Didier Bouville

Afin d’accroître son indépendance à l’égard de la grande distribution, la coopérative laitière du Pays Basque (CLPB), réunissant plus de 100 éleveurs, a levé plus de 340 000€ grâce à une campagne de financement sur internet (crowdfunding). La CLPB, crée en 2014, a voulu lancer une activité de transformation avec la Fromagerie des Aldudes, pour gagner en indépendance. Dans ce sens, les d’éleveurs se sont cotisés pour un investissement initial de quatre millions d’euros, selon David Pagès, le directeur de la CLPB. La coopérative transforme 25% des 2,5 millions de litres de lait de brebis et des 4,5 millions de litres de lait de vache de ses producteurs. Le reste est revendu à l’industrie agroalimentaire. «Nous souhaitons passer à 50/50 l’an prochain, puis transformer, à terme, 100% de notre lait», annonce David Pagès. Une indépendance qui permettrait alors d’échapper aux variations de prix du litre de lait, «conséquences de la bascule permanente entre l’offre et la demande», ce qui «donnerait de la stabilité à nos éleveurs», estime-t-il. Les 340 000€ ont été récolté auprès de 1 461 particuliers et entreprises.

Didier Bouville

Les modifications du climat commencent à bousculer les cahiers des charges des production de vin, notamment en modifiant les encépagements. La commission scientifique et technique de l’INAO (Institut national de l’origine et de la qualité) a été saisie d’une demande de l’appellation viticole Gaillac de faire passer un cépage autochtone, le prunelard, du rang de cépage accessoire à celui de cépage principal dans les assemblages, a indiqué Éric Rosaz, responsable du pôle « vins, cidres et boissons spiritueuses » de l’INAO, le 6 novembre. Jusque là, le cépage principal de l’appellation est le syrah. Le climat a été à l’ordre du jour les 4 novembre et 5 novembre aux comités nationaux viticoles IGP et AOC de l’INAO, avec le constat que l’année 2015 « est vraiment vraiment un bon millésime en qualité », a relaté Éric Rosaz. À telle enseigne que cette année, des demandes d’acidification ont lieu, alors qu’habituellement ce sont les demandes de chaptalisation (ajout de sucre pour élever le degré d’alcool) qui prédominent.

Didier Bouville

Des agriculteurs ont muré le 5 novembre au soir la permanence parlementaire à Montbazon (Indre-et-Loire) de Marisol Touraine, ministre de la Santé, pour protester contre la validation par le gouvernement du plan Ecophyto 2, a-t-on appris auprès des organisateurs de la manifestation et de la gendarmerie. Ecophyto 2 «est validé sans évaluation des conséquences sur les exploitations agricoles alors que, le 3 septembre dernier, le Premier ministre avait annoncé en réponse à la mobilisation FNSEA/JA un moratoire sur les normes », s’est indigné auprès de l’AFP Dominique Malagu, président de la FDSEA d’Indre-et-Loire à l’origine de cette manifestation avec les Jeunes agriculteurs (JA) du département. Selon M. Malagu, Manuel Valls avait promis qu’« aucune nouvelle réglementation ne devait s’ajouter à celles européennes d’ici février 2016, le temps de mettre en place de nouvelles méthodes de décision, en particulier en mesurant les impacts sur la compétitivité de notre agriculture ». Dans un communiqué, la FDSEA et les JA d’Indre-et-Loire ont expliqué : «Nous disons halte aux obsessions idéologiques, halte au réglementarisme narcissique, tueurs d’activité et de compétitivité pour les paysans».

Didier Bouville

La profession agricole réfléchit à l’injection de biogaz dans le réseau par les agriculteurs, plus rentable que la cogénération par combustion du biogaz, a indiqué Jean-Marc Renaudeau, président de la chambre d’agriculture des Deux Sèvres, et référent «énergie & climat» aux chambres. En effet, dans la co cogénération, qui est une production conjointe d’électricité et de chaleur, la valorisation de cette dernière n’est pas toujours possible, surtout en été, tandis que l’injection dans le réseau a une valorisation constante. Les raccordements au réseau étant onéreux, la profession envisage une formule qui consisterait pour les agriculteurs à comprimer le biogaz en bonbonnes, qui seraient ensuite transportées dans des stations collectives d’injection.

Didier Bouville