Les commissions du Développement durable et des Affaires économiques ont adopté le 3 août un rapport détaillant 70 recommandations relatives à la prévention et à la lutte contre l’intensification et l’extension du risque d’incendie. Elles appellent en particulier à «renforcer les synergies» entre pratiques agricoles et prévention de ce risque. Le développement de feux hors normes mettant à mal la stratégie française de lutte contre les incendies, il devient impératif de mobiliser l’ensemble des politiques publiques, dont la politique agricole. Le rapport indique, entre autres, que les activités pastorales et agricoles créent des discontinuités de végétation jouant le rôle de pare-feu protégeant la forêt. Les sénateurs proposent ainsi d’étendre les contrats de «coupures de combustibles» aux productions agricoles peu conductrices d’incendies, telles que la viticulture. Les sénateurs suggèrent également de renforcer la sensibilisation des acteurs agricoles et de permettre, «en cas de risque très sévère», au préfet de prescrire la réalisation des travaux agricoles la nuit (moisson notamment), avec une compensation des coûts induits. Les recommandations législatives du rapport seront traduites dans une proposition de loi à la rentrée parlementaire.
Eva DZ