En plein épisode de sécheresse, le service de statistique du ministère de l’agriculture vient de faire paraître, le 9 août, sa première estimation de la vendange 2022. Au 1er août, la récolte est attendue entre 42,6 et 45,6 millions d’hectolitres, soit un niveau supérieur (+13 à +21%) à la faible récolte de 2021, marquée par un épisode sévère et étendu de gel au printemps, mais «proche de la moyenne quinquennale». La hausse sur un an concerne l’ensemble des bassins viticoles à l’exception de celui des Charentes particulièrement touché par les épisodes de gel et de grêle au printemps. Très affectés également par ces phénomènes cette année, le Bordelais et le Sud-Ouest n’atteindront pas la moyenne quinquennale.
Dans sa note Agreste, le ministère prévient qu’il «s’agit d’une première estimation à affiner au regard de l’incertitude entourant l’évolution de la sécheresse en cours». En effet, si elle se poursuivait, de nombreux bassins risqueraient une diminution de la production, notamment dans le Beaujolais, le Val de Loire, le Sud-Ouest, le Languedoc et Roussillon, le Sud-Est, et la Corse. Et de rappeler que les vendanges devraient être particulièrement précoces cette année (fin-août, voire mi-août) et que les maladies sont peu présentes dans les vignobles.
Eva DZ