Dans un rapport sur l’installation des personnes non issues du milieu agricole (Nima), le CGAAER (ministère de l’agriculture) souligne les besoins supplémentaires pour accompagner ces nouveaux profils. Il propose d’accroître la contribution de l’État au financement du parcours préparatoire à l’installation à hauteur de 50 à 80 %, selon les conclusions d’une mission dans le cadre de la LOA (loi d’orientation agricole). Cela représente 5 à 10 M€ d’enveloppe supplémentaire pour le PAIT (Programme d’accompagnement de l’installation transmission en agriculture), financé par l’Etat et les régions. «La remise à plat du parcours est indispensable pour prendre en compte ces nouveaux profils, former les conseillers et ouvrir les dispositifs à la pluralité des agricultures», considèrent les auteurs. Accompagner les Nima nécessite des moyens supplémentaires mais aussi «des changements de posture et surtout une remise à plat de l’écosystème agricole», d’après le CGAAER. Le rapport préconise ainsi d’élargir la gouvernance des instruments de régulation du foncier agricole pour mieux intégrer les nouveaux profils d’actifs. Cela concerne notamment le contrôle des structures et l’intervention des Safer.
Eva DZ