Le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, s’est entretenu à distance avec le ministre australien du Commerce, Don Farrell, le 31 août mais leur discussion n’a pas permis d’avancées dans les pourparlers sur un accord commercial. Aucune date pour une prochaine session de négociation n’a été fixée. «Nous nous sommes mis d’accord pour intensifier les discussions en vue de conclure l’accord dans les prochains mois», a simplement déclaré le commissaire européen. L’objectif initial était de conclure ces discussions en juillet mais l’Australie avait refusé l’offre européenne sur l’accès des produits agricoles australiens au marché européen. «Les politiques protectionnistes de l’UE en matière d’agriculture font qu’il est très difficile pour les entreprises australiennes d’être à l’aise avec les offres qui sont actuellement sur la table», a récemment commenté le ministre australien Don Farrel dans la presse. Pour l’instant, la Commission européenne a proposé à l’Australie un contingent d’importation de 24000 tonnes de viande bovine, de 20000 t de viande ovine, 8000 t de poudre de lait écrémé ou encore 5000 t de beurre, le tout à droits de douane nuls. L’Australie insiste auprès de l’UE pour pouvoir continuer à utiliser le nom de certaines appellations (prosecco, feta, parmesan et pecorino notamment) alors que l’UE a soumis à l’Australie une liste de plus de 400 indications géographiques à protéger.
Didier Bouville