Réagissant à la conclusion, le 9 décembre, de l’accord de libre-échange entre l’UE et le Chili, l’interprofession française des volailles de chair Anvol exhorte le gouvernement à «ne pas ratifier» le texte. L’accord «doublerait le quota des poulets importés chaque année depuis le Chili [vers l’Union européenne], de 18 000 t à près de 40 000 t», précise-t-elle dans un communiqué. À titre de comparaison, de janvier à septembre 2022, la seule France a importé 571 600 tonnes équivalent carcasse (téc) de poulet (+13,2% en un an), selon une note d’Agreste. Dans son communiqué, Anvol affirme que le gouvernement français lui a «assuré à de multiples reprises se positionner contre un tel accord». Pour la filière volailles, «il s’agit de contrer des importations non soumises à la réglementation européenne et éloignées des bonnes pratiques des éleveurs français». Et l’interprofession de rappeler qu’un audit de 2020 la DG Santé (Commission européenne) a montré le Chili «n’est pas exemplaire d’un point de vue sanitaire». Une inspection qui a «même conduit à l’auto-suspension de ses exportations ces deux dernières années».
Didier Bouville