Avec 77 nouveaux foyers d’influenza aviaire en moins de dix jours, le grand Ouest est «sur une ligne de crête» face à la progression rapide de la maladie, indique Yann Nédélec, le directeur d’Anvol (interprofession des volailles de chair) à Agra Presse le 14 décembre. Selon le dernier bilan du ministère de l’Agriculture au 14 décembre, la France compte 191 foyers en élevage (contre 114 au 5 décembre). Tous les nouveaux cas sont situés dans une zone à cheval sur la Vendée (75 foyers en tout), le Maine-et-Loire (31) et les Deux-Sèvres (30), qui cumule 136 élevages touchés. Selon Yann Nédélec, l’épizootie y est entrée «dans sa phase dure», avec des capacités de mise à mort des animaux dépassées «ponctuellement». Une situation toutefois «sans commune mesure» avec celle du printemps 2022, qui avait vu les capacités d’euthanasie, d’abattage et d’équarrissage débordées. Concernant les mesures de lutte, elles n’ont pas changé depuis l’annonce, début décembre par le ministère, d’une «dédensification» dans l’Ouest (dépeuplements préventifs autour des foyers, réforme anticipée dans un périmètre plus large). «Nous n’avons pas encore atteint le plateau» de l’épizootie, note le directeur d’Anvol, espérant «y voir plus clair à la mi-janvier».
Didier Bouville