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D’après le rapport annuel de Sodiaal, le résultat courant de la coopérative a progressé de près de 9 M€ en 2021, pour atteindre 10,1 M€ (contre 1,3 M€ en 2020), avec une revalorisation du prix du lait de 15 €/1000 l sur l’exercice. «Ce résultat est obtenu dans un contexte de sortie progressive de la crise Covid à laquelle sont venus se substituer des effets d’inflation sur le deuxième trimestre», explique la coop’. Le rapport souligne la «très bonne dynamique de la performance opérationnelle sur l’ensemble des métiers de la coopérative». Racheté en novembre, Yoplait vient contribuer au résultat courant à hauteur de 4 M€. Sodiaal affiche un chiffre d’affaires de 4,7 Md€, contre 4,8 Md€ en 2020. Une baisse liée à une diminution de la collecte et à une variation du périmètre des comptes. L’Ebitda est, lui, de 132,1 M€, contre 121,5 M€ en 2020. Sur le marché intérieur, les ventes des produits laitiers ont baissé en grande distribution. La coop’ note «un redressement partiel» des marchés en restauration hors domicile (RHD), mais la demande reste en dessous du niveau de 2019. À l’export, les activités Nutrition et Ingrédients ont été «sévèrement impactées» par la baisse de la demande au Moyen-Orient, avec les répercussions de la crise Covid, et en Chine, où la natalité décline.

Didier Bouville

Le ministre de l’Agriculture présentera la nouvelle feuille de route sur l’influenza aviaire le 29 juillet, a-t-il annoncé le 26 juillet en répondant à une question de la députée Stella Dupont (Renaissance, Maine-et-Loire). Comme attendu, ce plan portera notamment sur les «outils de prévention et de détection précoce du virus», «l’amélioration (…) des pratiques en termes de biosécurité», ainsi qu’«une meilleure gestion de crise», a confirmé Marc Fesneau, La nouvelle feuille de route comportera bien un volet sur l’accouvage visant à «mieux répartir» les élevages pour les protéger de l’influenza. Par ailleurs, le ministre a précisé les enveloppes des indemnisations en cours et à venir pour cet épisode 2021-2022. L’enveloppe globale prévisionnelle du ministère de l’Agriculture prévoit 760 M€ «et à ce jour 459 M€ sont déjà engagés ou en passe de l’être», a précisé la Rue de Varenne à l’AFP. Pour le volet sanitaire (foyers et dépeuplements préventifs), «200 M€ sont prévus dans le PLFR (projet de loi de finances rectificative, NDLR) en cours d’examen»; le besoin sera «affiné en cours de route». Concernant les aides économiques (pertes liées aux vides sanitaires), une enveloppe de 86 M€ d’avances est prévue pour les éleveurs du grand Ouest, ainsi que 25 M€ d’avances remboursables pour les entreprises de l’aval. Le dispositif pour l’accouvage (120 M€) sera ouvert «d’ici la fin de l’été», pour des paiements «fin d’automne».

Didier Bouville

Pour anticiper toute interruption brutale dans l’approvisionnement en gaz russe dans le contexte de la guerre en Ukraine, les États membres ont réussi – malgré la réticence de certains pays (Espagne, Grèce) – à trouver le 26 juillet un accord politique pour réduire sur une base volontaire leur demande de gaz de 15% entre le 1er août 2022 et le 31 mars 2023. Une baisse qui s’entend par rapport à leur consommation moyenne des cinq dernières années. La Commission européenne avait soumis cette proposition de règlement il y a seulement une semaine. Le texte qui reconnaît le secteur agroalimentaire comme prioritaire prévoit également en cas de grave pénurie une réduction obligatoire de la demande de gaz. Toutefois, les Vingt-sept ont précisé certaines exemptions et possibilités de demander une dérogation à l’objectif de réduction obligatoire afin de tenir compte de leurs situations particulières. Concernant les mesures volontaires, les États membres ont convenu qu’ils devaient donner la priorité à celles qui n’affectent pas les ménages, ou encore les soins de santé et la défense. Ils encouragent notamment l’utilisation d’énergies renouvelables ou encore la mise en place de systèmes d’enchères ou d’appels d’offres. Le texte s’appliquera pendant un an et Bruxelles procédera d’ici mai 2023 à un réexamen pour envisager sa prolongation au regard de l’approvisionnement en gaz de l’UE. Le règlement sera formellement adopté dans les jours à venir par une procédure écrite, précise le Conseil de l’UE.

Didier Bouville

Le bulletin de prévisions Mars de la Commission européenne a nettement réduit le 25 juillet les perspectives de rendements dans l’UE pour les grandes cultures d’été «en raison de la persistance de conditions météorologiques chaudes et/ou sèches dans de grandes parties de l’Europe». «Au niveau de l’UE, les prévisions de rendement pour le maïs grain, le tournesol et le soja ont été très nettement réduites (de 8 à 9% sur un mois) et sont désormais bien inférieures à la moyenne quinquennale», à respectivement 7,25 t/ha, 2,18 t/ha et 2,72 t/ha, d’après le document. L’impact météo est «plus prononcé dans les régions déjà touchées par un déficit pluviométrique de longue durée, telles que de grandes parties de l’Espagne, le sud de la France, le centre et le nord de l’Italie, le centre de l’Allemagne, le nord de la Roumanie, l’est de la Hongrie et l’ouest et le sud de l’Ukraine». Outre des effets sur la croissance, la sécheresse et le stress thermique dans plusieurs régions ont coïncidé avec le stade de la floraison, entraînant une réduction de la fertilité des fleurs, poursuit le bulletin. «De plus, dans plusieurs des régions où les cultures d’été dépendent de l’irrigation, les réservoirs d’eau sont à un niveau très bas, insuffisant pour soutenir la demande.»

Didier Bouville

Les quantités de phytos vendues ont augmenté en 2021 sous l’impulsion des produits utilisables en agriculture biologique, a indiqué Phyteis (industriels) le 22 juillet. Quelque 55 389 t de matières actives ont été commercialisées l’an dernier par les fabricants de pesticides, soit une hausse de 7,9% par rapport à 2020, selon un communiqué. Une évolution liée à la part croissante de produits utilisables en agriculture biologique, qui grimpe à 34,9% du total. «Hors volumes de produits utilisables en agriculture biologique, les volumes de ventes des matières actives phytopharmaceutiques sont stables sur les trois dernières années», à savoir moins de 39 000 t sans compter le soufre et le cuivre, souligne Phyteis.

Par ailleurs, le syndicat note une hausse des ventes en deuxième partie d’année 2021, conséquence de prix plus élevés et d’une volonté des acheteurs de «sécuriser les approvisionnements». «L’indicateur du volume global de produits phytopharmaceutiques vendus n’a plus de sens», considère la directrice générale Emmanuelle Pabolleta. «Il est urgent que nous travaillions collectivement à la définition d’indicateurs complémentaires, comme par exemple, un indicateur de pression parasitaire, pour éclairer les politiques publiques.» Notons que l’indicateur officiel de pilotage du plan Ecophyto, le Nodu (nombre de doses unités), n’a pas encore été publié pour l’année 2021.

Didier Bouville

Après une première phase de concertation lancée en septembre 2020, le 7e plan national d’action nitrates a été soumis ce 25 juillet à consultation publique. «Les huit mesures actuellement en vigueur sont maintenues et aucune nouvelle mesure n’est ajoutée», précisent les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture dans la notice explicative. Ces huit mesures forment la base du cadre qui s’applique dans l’ensemble des zones vulnérables, qui représentent environ 68% de la superficie agricole utile française. Pour la mesure 1, dédiée aux périodes d’épandage, un plafond de 70 kg d’azote disponible par ha est créé pour les apports réalisés sur les couverts d’interculture après la récolte et avant la sortie d’hiver, ainsi qu’un plafond d’apport sur prairies de 70 kg d’azote, tous fertilisants confondus, pour la période entre le 1er septembre et le 15 décembre.

Le texte introduit également la possibilité d’avancer la fin des interdictions d’épandage de deux semaines, «pour des raisons agro-météorologiques», pour les engrais de type II (déjections sans litière). La mesure 3 ouvre par ailleurs la «possibilité de recourir à des outils de pilotage intégral de la dose en remplacement de la méthode du bilan». Avec la mesure 5, les digestats de méthaniseur seront pris en compte dans le calcul de la quantité d’azote contenue dans les effluents d’élevage. La mesure 7, sur la couverture automnale des sols, supprime enfin les exemptions pour le tournesol et sorgho fourrager, mais ouvre la possibilité de dérogations dans les programmes régionaux.

Didier Bouville

La préfecture de Haute-Savoie a mis en consultation le 5 juillet un nouvel arrêté prévoyant d’autoriser l’abattage de 75 bouquetins dans le massif du Bargy. À la suite de 95 captures réalisées au printemps 2022, rappelle la préfecture, cinq bouquetins contaminés ont été euthanasiés. «La maladie reste donc présente chez les bouquetins», souligne le préfet. Alors que «les derniers individus s’avèrent presque impossibles à capturer», la préfecture prévoit donc d’autoriser le tir de 75 individus non marqués «jusqu’au 15 novembre» afin d’éviter les contaminations en période de rut. Selon un communiqué du 21 juillet de France nature environnement, les scientifiques du Conseil national de protection de la nature auraient émis un avis défavorable contre ce nouvel arrêté, «avis qui bizarrement n’est pas joint aux documents soumis à la consultation», ironise l’ONG. Alors que le tribunal de Grenoble avait suspendu un précédent arrêté d’abattage en mai, FNE propose à ses soutiens de se mobiliser en écrivant directement à la préfecture pour lui demander «de ne pas tirer les bouquetins non testés».

Didier Bouville

Alors que le prix du lait bio payé aux producteurs «diminue légèrement» sur an (-1%), les prix des produits laitiers bio en rayon progressent à un rythme comparable à celui des produits conventionnels «dont le coût de la matière première agricole (MPA, NDLR) s’est pourtant envolé», observe l’Institut de l’élevage (Idele) dans sa publication Tendances du mois de juillet. Une hausse qui atteint par exemple +5% sur les fromages bio. D’après les économistes de l’Idele, les transformateurs de lait bio n’auraient pourtant pas demandé de hausse portant sur le prix de la MPA lors des négociations commerciales. «Seule une petite partie» de ces hausses pourrait s’expliquer par la répercussion de l’inflation des matières premières industrielles. Après avoir chuté sous la barre des 400 €/1000 l en avril et en mai, le prix du lait bio payé aux producteurs est repassé au-dessus du conventionnel au mois de juin et devrait revenir à son niveau de 2021 en juillet. La consommation des produits laitiers bio connaît, elle, une baisse «spectaculaire» depuis le début de l’année, accentuée par l’inflation. Sur les deux premières périodes du second semestre, la consommation baisse de 18% pour le beurre, 19% pour la crème, 20% pour les fromages, 12% pour le lait liquide et 14% pour l’ultra-frais, par rapport à 2021.

Didier Bouville

L’Ukraine et la Russie ont finalement conclu, le 22 juillet au palais de Dolmabahçe à Istanbul, avec la Turquie et les Nations unies, un accord relatif à l’instauration de «couloirs sécurisés» afin d’exporter les 20 Mt de céréales ukrainiennes bloquées dans les ports de la mer Noire. Les deux parties ont signé deux textes identiques, mais séparés, à la demande de Kiev qui refusait de parapher tout document avec Moscou. Aux termes de cet accord valable quatre mois, le temps de débloquer les céréales, les exportations devraient commencer à partir de trois ports ukrainiens (Odessa, Pivdenny et Tchornomorsk). Un centre de coordination conjoint (CCC) sera également mis en place afin d’établir le calendrier des rotations de navires en mer Noire. Des inspections des navires au départ et en direction des ports ukrainiens auront lieu sous le contrôle du CCC, dans l’un des ports d’Istanbul, afin de répondre aux inquiétudes de Moscou, qui veut avoir la garantie que les cargos n’apporteront pas d’armes à l’Ukraine. Par ailleurs, un mémorandum d’accord devait accompagner le texte, signé par les Nations unies et la Russie, garantissant que les sanctions occidentales contre Moscou ne concerneront pas les céréales et les engrais, de manière directe ou indirecte. La Russie en faisait une condition sine qua non à la signature de l’accord.

Didier Bouville

En marge du Tour de France dans les Pyrénées, Emmanuel Macron se serait engagé le 21 juillet auprès des éleveurs à «faire évoluer le statut du loup au niveau européen», indique un communiqué de la FNSEA. «Le loup est sous cloche depuis la Convention de Berne, malgré l’augmentation de la population et des attaques», insiste Claude Font, en charge du loup à la FNO (éleveurs d’ovins, FNSEA), alors que 921 loups seraient présents en France selon l’Office français de la biodiversité (OFB). «Les éleveurs peuvent tirer 174 loups cette année, je ne vois pas ce qu’ils attendent de plus», dénonce de son côté Bertrand Sicard, président de Ferus, estimant que la position du président de la République, si elle était confirmée, serait un «scandale». La révision du statut pourrait consister à sortir le loup de l’annexe 2, dédiée aux «espèces de faune strictement protégées», pour l’ajouter à l’annexe 3, celle des «espèces de faune protégées». Des espèces pour lesquelles les États s’engagent à maintenir la population, sans interdiction de destruction. En 2015, Ségolène Royal, alors ministre de l’Écologie, avait déjà lancé des démarches auprès de la Commission pour réviser le statut du loup, avant de revenir en arrière. Dans les Pyrénées, Emmanuel Macron a par ailleurs annoncé la création d’une seconde brigade d’intervention loup. Actuellement, la brigade comporte 16 agents basés à Gap (Hautes-Alpes). Des agents chargés à la fois des tirs de défense renforcés, des tirs de prélèvement, et de la formation des louvetiers dans les 50 départements bénéficiant de mesures de protection.

Didier Bouville