Le laboratoire français Ceva Santé animale, évincé au profit d’un concurrent allemand pour fournir jusqu’à 80 millions de doses de vaccin pour protéger les canards de l’influenza aviaire, a déposé un référé auprès du tribunal administratif de Paris pour contester cette décision, a-t-il indiqué le 17 juillet. Dans un communiqué transmis à l’AFP, le groupe se dit «particulièrement surpris par la décision de l’administration française», et annonce avoir déposé un référé le 13 juillet, au lendemain de l’annonce des résultats de l’appel d’offres du gouvernement. Une audience devrait avoir lieu «fin juillet» au tribunal administratif de Paris, a-t-il précisé à l’AFP. À l’issue d’un appel d’offres lancé en avril, le choix du ministère de l’Agriculture s’est porté sur l’allemand Boehringer Ingelheim, au détriment de Ceva et de Zoetis. Ceva regrette en particulier que le gouvernement n’ait pas «privilégié un scénario permettant la répartition des doses à produire entre les différents répondants à l’appel d’offres, afin de répartir les risques et ainsi éviter toute défaillance vaccinale». «Cette décision est incompréhensible et met nos élevages et nos éleveurs en danger», a estimé le p.-d.g. de Ceva Marc Prikazsky, cité dans le communiqué, plaidant pour le «principe de précaution».
Didier Bouville