Initialement annoncé comme un projet de loi comportant un article unique, le projet de loi visant à avancer la date de fin des négociations commerciales annuelles entre les distributeurs et les grands industriels inclura l’autorisation de vendre à perte le carburant annoncée par la Première ministre le 16 septembre, confirme Bercy. Le texte comportant ces deux mesures doit être présenté en Conseil des ministres le 27 septembre, puis déposé à l’Assemblée nationale. «Notre méthode, c’est d’engager tout le monde, l’ensemble des acteurs économiques, dans cette lutte contre l’inflation», a expliqué Bruno Le Maire sur France 2 le 18 septembre, car «l’État ne peut pas porter à lui seul le coût de l’inflation, sinon ça va creuser les déficits». Le ministre de l’Économie se fixe l’objectif de ramener l’inflation à 2% en 2024. Interrogé sur le risque que les distributeurs se rattrapent sur les prix des produits alimentaires en vendant les carburants à perte, il rappelle que les enseignes se sont engagées à bloquer ou baisser les prix de «5000 produits». Il ajoute que le gouvernement a des «outils» à sa «disposition» (DGCCRF, Observatoire des prix et des marges) pour «observer que les marges tout d’un coup ne gonflent pas». Avec un objectif: «protéger nos agriculteurs», assure-t-il.
Didier Bouville