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« Le compte n’y est toujours pas », tonnent la FNSEA et les JA le 25 février dans un communiqué de presse commun. Ils rappellent les nombreuses actions syndicales en cours dans de nombreux départements. « Ils manifestent depuis des semaines pour faire entendre leur exaspération face au comportement des acteurs économiques, et tout particulièrement de la grande distribution, dans les négociations commerciales annuelles », rappellent les deux organisations syndicales. En effet, depuis le début de l’année, plusieurs FDSEA et JA (Nord, Mayenne, etc,) ont investi les super et hypermarchés, ont remis une lettre ouverte aux directeurs de ces enseignes et réclamé « que nos coûts de production soient enfin pris en compte par tous les maillons », ont-ils indiqué sur les réseaux sociaux. D’autres comme la FDSEA de Vendée ont doublé leurs actions en GMS d’une rencontre avec le préfet. Pour la FNSEA et les JA, il n’est pas question d’attendre un bilan précis et chiffré de la loi Egalim. « Les agriculteurs ne peuvent en aucun cas attendre cette échéance. C’est leur rémunération immédiate qui est en jeu », insistent-ils. Appelant chacun à prendre ses responsabilités, ils assurent qu’ils « maintiendront la pression jusqu’à la toute fin des négociations commerciales ».

Didier Bouville

«Ce que nous redoutions en décembre dernier se confirme hélas !», a indiqué le 24 février la Fédération nationale porcine (FNP) dans un communiqué de presse. Elle dénonce l’écart grandissant entre les coûts de production qui ont augmenté ces dernières semaines et le prix retrouvé sur les étals. « A l’heure ou? l’aval de la filière finit cette semaine la négociation commerciale, industriels et grande distribution semblent toujours refuser de prendre en compte cette hausse des coûts de production, au mépris des éleveurs et en totale contradiction avec les objectifs de la loi Egalim », s’insurge l’association spécialisée de la FNSEA. Chiffres à l’appui, elle dénonce une forte hausse du prix de l’alimentation animale (+16 %) en deux mois. « Et tout laisse craindre que cela continue avec les tensions sur le marché mondial des matières premières -céréales ou tourteaux ». La FNP qui se demande notamment si les acteurs de l’aval ne cherchent pas à « faire disparaître les élevages en France » exige « la prise en compte des coûts de production en élevage pour donner la visibilité indispensable aux éleveurs».

Didier Bouville

Intervenant dans l’émission Bonjour chez vous sur Public Sénat le 24 février, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, a assuré que la pandémie de grippe aviaire H5N8 était « sous contrôle ». Il a toutefois précisé que la vigilance restait de mise car « ce sont les oiseaux migrateurs qui nous apportent ce virus. (…) Donc, à chaque instant, il peut revenir ». Selon un dernier bilan ministériel, la France compte 472 foyers en élevage, dont 459 dans le Sud-Ouest. Plus de trois millions de volailles (essentiellement des canards) ont été abattues pour tenter d’endiguer la propagation du virus. Le 22 février, le ministère a été alerté sur 7 à 9 nouvelles suspicions. Ses analyses sont en cours pour savoir si les élevages ont été contaminés.

Au cours de cette émission, Julien Denormandie a aussi répété qu’il s’inscrivait « en totale opposition de ce cliché visant à dire que l’agriculture et l’environnement ne sont pas conciliables (…) c’est un non-sens même de penser qu’agriculture et environnement seraient en opposition ».

Didier Bouville

Un consortium rassemblant plusieurs poids lourds de l’agroalimentaire danois a annoncé le 23 février la construction prochaine du « plus grand projet d’Europe de production d’“ammoniac vert”, destiné à produire des engrais et des carburants décarbonés ». Le futur site qui se construit à Esbjerg, sur la côte ouest du Danemark, « convertira de l’électricité venant d’éoliennes en mer en ammoniac vert, qui sera utilisé dans le secteur agricole comme engrais verts et dans le transport maritime comme un carburant neutre en gaz carbonique (CO2) ». Le principe technique est le suivant : l’électricité d’origine éolienne permettra d’extraire de l’hydrogène de l’eau afin de le combiner avec l’azote de l’air pour produire de l’ammoniac sans émettre de CO2. Selon le consortium qui compte parmi ses membres Arla (produits laitiers), Danish Crown (charcuterie) et la coopérative agricole Dansk Landbrugs Grovvareselskab (DLG), cette future usine devrait permettre de « réduire les émissions de CO2 d’1,5 million de tonnes par an, soit l’équivalent de 730 000 voitures en circulation ». Le projet est également soutenu par deux grandes compagnies maritimes du pays, le géant du fret Maersk et le spécialiste des ferries Det Forenede Dampskibs-Selskab (DFDS), élu “meilleure compagnie de ferries au monde” en 2020.

Didier Bouville

«Une fois n’est pas coutume, rendez-vous en mai 2021!», déclarent dans un communiqué publié le 23 février les organisateurs du Salon de l’agriculture. Le programme de la Semaine de l’agriculture se précise: l’événement débutera le 13 mai à Tours, avec l’organisation de la première des quatre finales du Concours général agricole des produits et vins, et se clôturera le 24 mai à Montpellier par la dernière finale. Entre temps, les produits et les vins auront aussi été dégustés et jugés à Châlons-en-Champagne et Angoulême. Les 14 et 15 mai se tiendra un marché de producteurs à Paris (au Port de Solférino). De nombreux évènements se tiendront à travers la France métropolitaine et d’Outre-mer: marchés de producteurs, visites de ferme, rencontres avec les agriculteurs, initiatives digitales (lives, conférences en ligne, vidéos pédagogiques). Les consommateurs-citoyens pourront les trouver répertoriés sur une plateforme en ligne (www.semainedelagri.fr) qui sera accessible à partir du mois d’avril.

Didier Bouville

Un décret paru le 22 février au Journal officiel sur le fonds de solidarité offre une nouvelle option d’indemnisation aux entreprises des secteurs «S1 bis» (secteurs dépendants d’entreprises soumises à des restrictions d’activité dues à la Covid-19) ayant subi, en janvier, une perte de chiffre d’affaires (CA) inférieure à 70%. Ces entreprises peuvent dorénavant bénéficier d’une subvention égale à 15% de leur CA de référence ou, comme c’est déjà le cas, d’une subvention égale à 80% de la perte de CA dans la limite de 10 000 euros. De plus, les Gaec disposent d’un délai supplémentaire d’un mois – jusqu’au 31 mars – pour déposer leurs demandes d’aides pour la période d’octobre à décembre. D’autre part, le décret crée une aide complémentaire pour les exploitations agricoles des filières dites «festives» visant à compenser les pertes de revenus en novembre. Cette subvention équivaut à 80% de la perte de CA enregistrée en novembre 2020, dans la limite de 10 000 euros. Elle est égale à 100% de la perte de CA lorsque celle-ci est égale ou inférieure à 1500 euros. Pour y prétendre, les entreprises doivent avoir subi une perte de CA d’au moins 50% en novembre et une perte de CA d’au moins 80% entre le 15 mars et le 15 mai 2020.

Didier Bouville

Dans un avis rendu le 23 février, le Haut Conseil pour le climat estime que les délais prévus pour plusieurs mesures du volet agricole de la loi climat sont «incompatibles avec le rythme attendu de l’action contre le changement climatique». Selon les experts, l’article 60 du projet de loi ne prévoit ainsi une extension de la loi Egalim (50% de produits de qualité et durables) à la restauration collective privée «qu’à partir de 2025 alors qu’une stratégie intégrée est nécessaire dès aujourd’hui pour construire la baisse d’émissions associée au secteur agriculture-alimentation». De même, la taxation sur les engrais azotés «entrera quant à elle en vigueur en cas de non-respect pour deux années consécutives des objectifs de réduction de la consommation d’engrais azotés». Les auteurs de l’avis regrettent par ailleurs plusieurs erreurs dans l’évaluation des réductions de gaz à effet de serre attendues par la loi, dont une double comptabilité des émissions liées à l’artificialisation. Ils déplorent enfin un manque d’articulation du projet de loi avec la Stratégie nationale bas carbone. La loi ne répondrait ainsi, selon eux, qu’à deux aspects des six axes agricoles de la SNBC, oubliant notamment la production de bioénergies ou le stockage du carbone dans les sols. «L’examen du texte par le Parlement devra permettre de compléter et améliorer la portée des mesures proposées, y compris sur le pilotage et la conduite de la transition», préviennent les experts.

Didier Bouville

Le président de la République Emmanuel Macron sera en visite le 23 février en Côte-d’Or autour de la thématique agricole. Malgré l’annulation du Salon de l’agriculture, «le président veut maintenir un contact fort avec le monde agricole et le monde de l’alimentation en général», indique l’Elysée lors d’un briefing à la presse le 22 février. Les négociations commerciales seront le sujet principal de son déplacement. Il présidera une table ronde «avec différents acteurs engagés pour une meilleure répartition de la valeur entre les différents maillons de la chaîne agroalimentaire, dans la continuité du travail entrepris avec les États généraux de l’alimentation». Elle sera animée par Serge Papin, ancien patron de Système U et récemment nommé médiateur pour une mission relative à la répartition de la valeur dans les filières agroalimentaires. L’objectif affiché du déplacement de M. Macron est de faire le point sur la loi Egalim: ce qui a fonctionné, ce qui n’a pas fonctionné, et de «réfléchir aux étapes ultérieures de ce travail de répartition de la valeur». Accompagné de Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, il visitera une ferme en polyculture-élevage (ovins, porcs sur paille, oléoprotéagineux et légumineuses), travaillant notamment en circuits courts.

Didier Bouville

«Cette année, faites Salon chez vos agriculteurs»: c’est avec ce slogan que l’APCA (chambres d’agriculture) invite les Français à se rendre chez leurs agriculteurs du 27 février au 7 mars prochain, en lieu et place du Salon international de l’agriculture (Sia), annulé pour raisons sanitaires. Dans un communiqué du 22 février, les chambres annoncent le lancement d’une campagne relayant l’initiative sur les réseaux sociaux pour «appuyer cette semaine spéciale initialement dédiée au Salon de l’agriculture à Paris». Même sans Salon, «les fermes restent ouvertes!», rappelle l’APCA, qui encourage les citoyens «à se rendre sur les exploitations agricoles pour acheter des produits locaux, mais aussi pour échanger avec les agriculteurs sur leur métier et la fabrication des produits et retrouver les animaux».

Didier Bouville

Alors que la Commission européenne a récemment publié la révision de sa stratégie commerciale, la Coopération agricole rappelle, au travers d’un communiqué de presse du 22 février, «l’absolue nécessité que la politique commerciale de l’Union européenne soutienne les transitions agroécologiques de la chaîne alimentaire tout en garantissant la compétitivité des exploitations et des entreprises». Pour y parvenir, l’organisation qui fédère 2300 coopératives françaises demande que les accords de libre-échange soient établis «sur la base des normes sanitaires, environnementales, sociales ou de protection animale a minima équivalentes aux standards européens». Dans le cas contraire, ils devront être suspendus. Elle souhaite également favoriser la promotion des standards de production français et européens. Pour préserver la compétitivité du secteur agricole et agroalimentaire, elle voudrait «synchroniser les agendas entre les transitions mondiales et européennes vers des systèmes agroalimentaires plus durables». Autre proportion: axer la politique d’investissement de l’UE vers «la résilience des exploitations et des entreprises alimentaires» afin de faire face aux défis agroécologiques et aux impératifs de sécurité alimentaire.

Didier Bouville

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