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En décembre dernier, le prix des intrants est en hausse de 0,6 % par rapport à novembre 2020, mais demeure inférieur de 1 ,1 % à leur niveau de décembre 2019. Résultat, l’ensemble des prix des intrants était fin 2020 équivalent à leur niveau de 2015. L’ensemble du secteur agricole fait face à une augmentation des cours du pétrole et des produits dérivés. A cela s’ajoute, pour les éleveurs, une hausse des prix des aliments à base de céréales et de protéagineux dont les cours ont fortement progressé depuis la fin de l’été dernier. L’année 2020 s’est achevée par une hausse des prix de l’énergie (+4,2 %) Toutefois, les prix de l’énergie demeurent inférieurs de 15,7 % à leur niveau de décembre 2019. A contrario, les prix des aliments ont augmenté de 5,4 % sur un an. Les aliments simples ont même progressé de 8,7 %. Pour les éleveurs, ces hausses tombent très mal. Le prix du lait et le cours du porc ont fortement baissé en novembre et décembre dernier (-2 points pour le lait ; – 11 points pour le porc). Les cours des bovins sont aussi inférieurs de 4 points à leur niveau de 2015. Or les éleveurs de bovins lait et viande sont contraints d’utiliser davantage d’aliments complets pour compenser la faiblesse de la production, en qualité et en quantité, de maïs fourrage. Dans les mois à venir, de nouvelles hausses des prix des engrais et des aliments sont à prévoir dans le sillage des cours des produits pétroliers, des céréales et des protéagineux.

Didier Bouville

Dans un communiqué de presse du 16 février, le Crédit agricole annonce avoir créé une « offre de préfinancement (…) un prêt à taux zéro destiné à faire l’avance de la subvention prévue pour l’acquisition d’équipements dédiés à la transition agricole ». Grâce à cette offre, « le Crédit Agricole favorise l’acquisition immédiate du matériel par l’agriculteur, qui recevra, plusieurs mois après son achat, la subvention distribuée par FranceAgriMer », souligne la banque historique des agriculteurs. Concrètement l’avance de subvention à court terme (0 %) s’effectue sous la forme d’un prêt “Agilor”. Elle est proposée directement à l’agriculteur par le concessionnaire. Le montant du prêt équivaut à la subvention attendue, soit « entre 20 % et 40 % du plafond éligible, en fonction du matériel agricole choisi, du projet et du profil de l’emprunteur », précise le communiqué. Enfin, le remboursement sans frais s’effectuera dès réception de la subvention par l’agriculteur ou la CUMA.

Didier Bouville

« Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation salue l’entrée d’un vétérinaire au Conseil scientifique Covid-19 », a indiqué le ministère le 17 février dans un communiqué de presse. C’est Thierry Lefrançois spécialiste des approches intégrées et des réseaux de santé au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) qui va rejoindre ce Conseil présidé par le Pr Jean-François Delfraissy. Julien Denormandie a « soutenu et proposé cette nomination (…) qui traduit concrètement les ambitions du concept “One Health” (…) ». « Lutter avec efficacité contre l’émergence ou la diffusion de certaines maladies nécessite une meilleure prise en compte des interactions entre humains, animaux et leur environnement. », a ajouté Julien Denormandie. Docteur vétérinaire, passé par l’École nationale vétérinaire d’Alfort et ancien auditeur de l’Institut des hautes études pour la science et la technologie (IHEST), Thierry Lefrançois a passé l’essentiel de sa carrière au Cirad. Il y exerce actuellement les fonctions de directeur scientifique et est plus particulièrement chargé du département des systèmes biologiques.

Didier Bouville

«Assumez, à Bruxelles, le discours que vous portez en France en refusant vraiment, fermement, cet accord avec le Mercosur», exhortent les présidents d’Interbev (interprofession bétail et viandes), de la Fondation Nicolas Hulot et de l’institut Veblen dans une lettre envoyée à Emmanuel Macron le 15 février. «La France est-elle vraiment opposée à l’accord UE-Mercosur?», s’interrogent les signataires, estimant la position de la France «beaucoup plus floue» depuis le Comité de suivi de la politique commerciale le 4 février. Répétant être «opposé en l’état» à l’accord, le gouvernement tente d’améliorer le texte sur la déforestation et les filières agricoles sensibles. Mais Paris «refuse en même temps de rouvrir les négociations du contenu de l’accord, pour obtenir ces garanties», dénoncent les ONG et professionnels. Par ailleurs, Interbev et la FNH appellent le chef de l’Etat à «bloquer, immédiatement, les tentatives actuelles de la Commission européenne de modifier la nature juridique de l’accord.» Si cette scission de l’accord se confirme, sa ratification ne nécessitera ni l’unanimité au Conseil de l’UE, ni un vote des Parlements nationaux. Un risque «réel», préviennent les ONG et professionnels, qui se basent sur une confirmation du ministre du Commerce extérieur Franck Riester le 4 février.

Didier Bouville

Les députées Barbara Bessot-Ballot (LREM, Haute-Saône) et Anne-Laure Blin (LR, Maine-et-Loire) ont été nommées co-rapporteures de la mission de contrôle de l’application de la loi relative à la transparence de l’information sur les produits agricoles et alimentaires par la commission des Affaires économiques lors de la séance du 3 février. «Ce rapport s’inscrit dans le plein pouvoir de contrôle du législateur et va nous permettre d’évaluer de manière très concrète les mesures prises par le gouvernement pour mettre en œuvre la loi», indique dans un communiqué la députée d’opposition. Leurs travaux commencent avec l’audition des professionnels de la bière et des produits laitiers. Promulguée le 10 juin dernier, la loi Information sur les produits agricoles reprend une série d’articles sur la transparence votés par les deux chambres lors de la loi Egalim mais retoqués par le Conseil constitutionnel pour cause de cavaliers législatifs. Y figurent notamment l’étiquetage des origines du miel par ordre de poids décroissant, l’interdiction de recourir à des dénominations comme «steak végétal», ou encore l’obligation d’afficher en restauration hors foyer l’origine ou le lieu de provenance des viandes porcines, ovines, de volailles et de la viande bovine hachée.

Didier Bouville

Dans un communiqué du 15 février, la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) demande au gouvernement d’instaurer «l’interdiction d’acheter un produit agricole à un prix ne couvrant pas le coût de production de référence du vendeur». En semaine 5 (du 1er février), malgré des abattages dynamiques, les cotations nationales étaient inférieures de presque 1 € aux coûts de production calculés par l’interprofession, et ce pour les trois principales catégories de bovins viande (vache allaitante, JB et broutard charolais). C’est cet indicateur que la FNB souhaite voir utiliser comme prix plancher. Le 29 mars 2020, l’association spécialisée de la FNSEA avait déjà demandé, dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, «un prix minimum payé aux éleveurs à hauteur de notre coût de production». Par anticipation, les éleveurs de la FNB refusent l’argument de l’incompatibilité de leur demande avec le droit européen de la concurrence. «En situation d’extrême urgence et lorsque l’enjeu le nécessite, les pouvoirs publics savent faire évoluer le droit, avec une grande réactivité», martèle le président de la FNB Bruno Dufayet, cité dans le communiqué. D’après la FNB, «2000 éleveurs (…) disparaissent, déjà, chaque année», et le revenu moyen d’un producteur de bovins viande ne dépasse pas «700 euros par mois».

Didier Bouville

Par une décision du ministère de la Transition écologique publiée au Journal Officiel le 12 février, Louis Hubert a été nommé président de la commission nationale d’indemnisation des dégâts de gibier en remplacement de Thierry Galibert. Ingénieur des eaux et forêt, diplômé de Grignon, membre de l’Académie d’agriculture, Louis Hubert a exercé les fonctions de directeur régional de l’environnement en Île de France jusqu’en 2010. Devenu ensuite directeur de la stratégie territoriale au sein de l’agence de l’eau Seine Normandie, il siège depuis 2017 au CGEDD et au sein de l’Autorité environnementale. Cette nomination intervient dans le contexte d’un accord en cours d’élaboration entre chasseurs et agriculteurs concernant la régulation de la population de sanglier, sous l’égide de la secrétaire d’État à la biodiversité Bérangère Abba.

Didier Bouville

Avec seulement 25 nouveaux foyers d’influenza aviaire détectés en France la première semaine de février, contre 130 un mois plus tôt, «la sortie de crise sur le plan épidémiologique se dessine» même si «la vigilance reste de mise», a estimé vendredi le ministère de l’Agriculture. Et de préciser que plus de trois millions d’animaux d’élevage, essentiellement des canards (2,45 millions), ont été abattus. «Si la vigilance reste de mise sur l’ensemble du territoire métropolitain, l’absence de nouveaux cas autour des premiers foyers détectés en novembre/décembre a permis de lever les restrictions sanitaires (zonages) prises dans plusieurs départements (Haute-Corse, Corse du sud, Deux-Sèvres, Yvelines)», ajoute-t-il. «En complément des indemnisations sanitaires qui font déjà l’objet de versement d’acomptes aux éleveurs dont les cheptels ont été éliminés, un dispositif d’indemnisation des pertes économiques est en cours de mise en place», annonce par ailleurs le ministère. Ce dernier concernera quatre grandes catégories de bénéficiaires: les éleveurs avicoles (y compris de poules pondeuses) situés en zones réglementées, les entreprises de sélection-accouvage, les entreprises du maillon aval (abattage, seconde transformation, centres de conditionnement) et entreprises de services spécialisés (transport, nettoyage, alimentation animale, transformation de coproduits), enfin les éleveurs de gibier à plumes.

Didier Bouville

La députée Anne-Laure Blin (LR, Maine-et-Loire), a été nommée rapporteur par la Commission des affaires économiques dans le cadre de l’évaluation du volet « étiquetage » de la loi Egalim, a-t-elle fait savoir par voie de presse le 12 février. Chargée d’évaluer l’application de cette loi votée en octobre 2018, la députée va notamment se pencher sur les questions suivantes : la rémunération des agriculteurs et la transparence sur l’origine des produits. « Ce travail de fond va me permettre de véritablement prendre la mesure des impacts de cette loi », a indiqué Anne-Laure Blin.

Didier Bouville

Plusieurs centaines de députés ont déjà signé la proposition de loi (PPL) «contre la concentration excessive et l’accaparement des terres», a indiqué le député Jean-Bernard Sempastous (LREM, Hautes-Pyrénées) dans un communiqué le 10 février. La PPL a été déposée à l’Assemblée nationale le 9 février. Le texte est soutenu par la plupart des députés LREM (plus de 250), une trentaine de députés du Modem, une vingtaine du groupe Agir et «plusieurs parlementaires d’autres sensibilités politiques», précise-t-on dans l’entourage de l’élu. Le texte devrait être examiné mi-mai à l’Assemblée nationale. Jean-Bernard Sempastous a par ailleurs demandé à l’Assemblée la saisine du Conseil d’État pour que la loi ne soit pas invalidée par la suite, comme cela avait été le cas à deux reprises pour deux tentatives de loi visant à réguler les acquisitions sociétaires de terres agricoles. «Nous voulons mettre toutes les chances de notre côté, notamment pour que notre texte ne soit pas considéré comme un obstacle à la liberté d’entreprendre, et que soit aussi pris en compte le fait que la terre n’est pas une marchandise comme une autre», commente-t-on dans l’entourage du député des Hautes-Pyrénées.

Didier Bouville

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