A l’occasion d’une conférence de presse le 27 juin, à environ une semaine de la prise de parole d’Emmanuel Macron sur la Planification écologique, attendue pour le 5 juillet, le président de la FNSEA s’est dit «conscient des défis de la transition écologique», mais il a revendiqué des «lignes rouges», au premier rang desquelles «la compétitivité». Pour Arnaud Rousseau, «il ne doit pas y avoir de perte de compétitivité» de la Ferme France. Et «s’il doit y avoir une baisse de soutien sur les énergies fossiles, cela doit être compensé sur le renouvelable, ou au travers d’autres mesures, notamment fiscales». Et de citer par exemple la fiscalité des plus-values. En vue du projet de loi de finances (PLF) pour 2024, chaque ministère doit proposer à Matignon 5% d’économies (hors salaires) afin de financer la transition écologique (soit environ 300 M€/an pour le ministère de l’Agriculture). Parmi les économies, Bruno Le Maire a indiqué qu’il souhaite supprimer progressivement le tarif réduit du gazole non routier (GNR) agricole, à horizon 2030, en commençant dès le PLF 2024. Le gouvernement réfléchit également à un principe de bonus-malus pour les engrais azotés minéraux selon leur empreinte carbone. Côté dépenses, le ministère de l’Agriculture travaille sur un Pacte pour la haie, dont l’Afac estime le coût à 250 M€/an.
Didier Bouville