Interrogé par le sénateurs le 4 mai sur l’avancement de son projet de déclinaison française de la future Pac, le Plan stratégique national (PSN), Julien Denormandie a expliqué que les nouvelles règles de cofinancement obligeaient la France à abonder la part nationale de 700 M€ (140 M€ par an) pour maintenir l’enveloppe totale versée aux agriculteurs. «Si nous voulons maintenir l’ambition de la Pac sur le second pilier, la France doit abonder à hauteur de 140 millions d’euros supplémentaires par an. Ce sont des discussions que nous avons au gouvernement», a-t-il déclaré. Mais le ministre est également à la recherche de budgets pour augmenter l’enveloppe consacrée à l’assurance récolte, a-t-il expliqué. Comme il l’avait déclaré le 13 avril à l’Assemblée, Julien Denormandie estime que «le monde agricole ne peut pas financer seul» sa gestion des risques climatiques, et doit pouvoir bénéficier de la «solidarité nationale». Le ministre avait évoqué la création d’une «cotisation fondée sur la solidarité nationale». Dans son rapport rendu peu après, le député Frédéric Descrozaille (LREM) évoquait «trois sources de financement possibles» pour la montée en charge de l’assurance: hausses des taxes sur les assurances agricoles, sur les assurances automobile et habitation, ou de la taxe sur les activités polluantes.
Eva DZ