Dans un rapport remis le 8 décembre à l’Assemblée nationale sur l’autonomie alimentaire de la France et des territoires, adopté à l’unanimité par l’Hémicycle, les rapporteurs demandent «de rendre obligatoire la mention de l’origine nationale sur l’ensemble des denrées alimentaires, y compris les denrées transformées» en restauration hors domicile (RHD). Les deux co-rapporteurs, Pascale Boyer (LREM, Hautes-Alpes) et Julien Dive (LR, Aisne), insistent sur la nécessité de réviser le règlement européen INCO qui «empêche de rendre un certain nombre d’informations obligatoires» et qui a été annoncé comme «l’une des priorités de la présidence française et du Conseil de l’Union européenne».
Cette mesure fait partie de dix-neuf propositions émises par la mission d’information parlementaire pour «reconquérir l’autonomie alimentaire du pays». Deux autres «priorités» pour la présidence française de l’UE ont été identifiées par les rapporteurs: la révision du droit européen pour «permettre le développement des NBT (nouvelles techniques de sélection, NDLR)» et «une négociation systématique des clauses miroirs dans le cadre des traités internationaux». D’autres propositions portent sur l’emploi agricole, comme le maintien du dispositif TO-DE (allègement des charges) et le «renforcement des groupements d’employeurs» pour favoriser l’emploi «pérenne» des travailleurs saisonniers.
Didier Bouville