Comme attendu, les montants versés aux agriculteurs aux titre des éco-régimes (nouvelle éco-conditionnalité des aides découplées) pourront être de deux niveaux («standard» ou «supérieur»), et selon trois voies d’accès : pratiques agronomiques, certification et infrastructures agroécologiques. Une subtilité a été ajoutée: les infrastructures agroécologiques permettront d’obtenir «un bonus» dans les deux autres voies. La bio et la HVE (3ème niveau de la certification environnementale) donneront accès au niveau «supérieur» et le ministre s’est engagé à ouvrir des travaux sur un accès aux écorégimes par une certification environnementale de niveau « 2+ », sans préciser pour quel niveau de rémunération. Sur la voie des pratiques agronomiques, les principes retenus sont le non-labour sur un pourcentage des prairies, la couverture végétale d’un pourcentage des inter-rangs et la diversité des assolements sur terres arables (y compris plantes légumineuses, protéines végétales, plantes sarclées, avec cas particulier pour exploitations à fort taux de prairies permanentes, ou faible superficie en terres arables). Si bien qu’en grandes cultures, calcule le ministre, 79% des exploitations «auraient accès au niveau standard ou supérieur», 13% «seraient exclues et devraient modifier environ 5% de leur assolement», et enfin «10 à 15% n’y sont pas du tout éligibles».
Eva DZ