Après cinq ans de croissance soutenue, la crise sanitaire a asséné un coup au marché foncier rural en 2020 dans l’étendue des surfaces échangées, mais pas en valeur, a indiqué l’observatoire du marché de l’espace rural, réalisé par les Safer et publié le 27 mai. Les superficies échangées ont régressé de 3,7%, mais la valeur a continué de progresser (+5,5%). Le prix des terres et prés, qui représente de loin la catégorie la plus importante en surfaces échangées (405 000 ha), est reparti à la hausse: +1,3% pour les biens libres, en raison d’une vive hausse en zones de grandes cultures, et ce malgré le repli en zones d’élevage bovin, et + 3,6% pour les biens loués, le prix étant soutenu par une forte demande des fermiers et par un intérêt accru de particuliers. Concernant la vigne AOP, si les surfaces échangées (8000 ha) sont tombées à «un niveau historiquement bas, avec -20,3%, le prix moyen s’est accru de 1,3%. S’agissant des maisons à la campagne, qui représentent 63 000 ha échangés, le prix du lot moyen (182 000 €) a connu une hausse de 6,4%. Les surfaces destinées à être urbanisées dans les trois ans se sont élevées à 27 200 ha en 2020.
Didier Bouville