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Lidea, né en septembre du rapprochement entre les semenciers Euralis et Caussade, change de DG, selon un communiqué le 1er juin. «Après deux années consacrées à la conception et à la mise en route de ce nouveau projet, Pierre Flye Sainte Marie quittera ses fonctions de directeur général dans les semaines à venir. A compter du 1er juillet 2021, Philippe Saux assurera la fonction de directeur général d’Euralis et de Lidea», annoncent les deux entreprises. Olivier Paul, directeur de la performance économique du groupe Euralis, animera le comité exécutif de Lidea en qualité de directeur général adjoint.

Didier Bouville

 Environ 54% des agriculteurs se disent pessimistes quant à l’avenir contre 40% l’an passé à la même période, selon un sondage Ipsos-Agri Avis réalisé entre le 30 mars et le 19 avril. L’étude a été réalisée sur internet, sur la base du volontariat, auprès de 223 agriculteurs. Cette baisse de moral est particulièrement prégnante chez les jeunes (60% des moins de 45 ans se disent pessimistes) et chez les exploitants en grandes cultures (62% se disent pessimistes).

Les principales raisons exprimées pour expliquer ce moral en berne sont: les perspectives économiques et la situation financière (évoqué par 55% des agriculteurs), le poids de l’administration et des normes réglementaires (50%) et la mauvaise image de l’agriculture à travers les médias notamment (35%). A l’inverse, 13% des agriculteurs se disent optimistes. Une foi en l’avenir motivée principalement par un changement de pratiques (bio, agriculture de conservation) ou une réorientation du modèle économique (nouvelles opportunités, circuits courts…).

Didier Bouville

A l’occasion d’un point presse sur les aides à l’agriculture biologique le 1er juin, le ministère de l’Agriculture a indiqué que l’étude d’évaluation de la HVE (niveau 3 de la certification environnementale des exploitations) qui sera lancée au printemps sous le pilotage du ministère de la Transition écologique «devrait aboutir en début d’année prochaine, en vue d’avoir un référentiel de certification environnementale rénové pour la mise en place des éco-régimes en 2023». «Toutes les pistes sont sur la table que ce soit la suppression de la voie B, l’interdiction des CMR, la comparaison des IFT aux références régionales…», promet la Rue de Varenne.

Ces concertations pourraient également aboutir à la création de la certification environnementale intermédiaire de niveau «2+» avait annoncé Julien Denormandie le 21 janvier. Le ministère a confirmé que la HVE et l’Agriculture biologique seront associées aux mêmes montants d’écorégime, même si les montants en question, ainsi que «les critères d’accès et la manière de valoriser les infrastructures agroécologiques (IAE) restent à définir». Après avoir claqué la porte du dernier Conseil supérieur d’orientation (CSO) présidé par le ministre de l’Agriculture, Philippe Camburet, président de la Fnab indique que son organisation «n’est pas dans la rupture» avec le ministère et se tient prête à le rencontrer.

Didier Bouville

«Dans le milieu agricole, c’est une hécatombe», résume Benoit Fontaine, ingénieur de recherche au Muséum d’histoire naturelle (MNHN) et l’un des coordinateurs du programme de suivi temporel des oiseaux communs (Stoc). Les données de ce programme de science participative, détaille-t-il, montrent une diminution de l’abondance relative des 24 espèces suivies en milieu agricole de près de 30% depuis 1990. Sur l’ensemble des 123 espèces suivies au total en France, près de 43 auraient vu leurs effectifs diminuer. «Le déclin des espèces communes est la preuve d’un appauvrissement général dans notre environnement», complète Caroline Moussy, coordinatrice du Stoc pour la LPO, soulignant que les oiseaux ont été choisis comme indicateur de biodiversité au niveau européen aux côtés des surfaces d’habitat protégé.

«Certaines pratiques agricoles ont conduit à éradiquer des populations entières, et nous ne pouvons plus prendre ce risque», estime Bruno David, président du MNHN, citant les néonicotinoïdes, le glyphosate et les organophosphorés parmi les principales menaces. Alors que d’autres programmes similaires ont été lancés ailleurs en Europe, la situation serait «identique» chez nos voisins, reconnaissent les experts. Face à ces chiffres, pour Allain Bougrain-Dubourg, président de la LPO, «les perspectives françaises ne sont pas satisfaisantes» concernant la prise en compte de la biodiversité dans le PSN.

Didier Bouville

Après une progression des ventes de produits de grande consommation de 42% en 2020, «la tendance ne se dément pas en 2021: le e-commerce progresse encore de 13%, renforçant sa part de marché à 9% depuis le début de l’année», analyse le 27 mai le panéliste Nielsen en partenariat avec la Fevad (e-commerce et vente à distance). «Mais la bataille n’est pas gagnée pour autant, et au-delà de l’épisode Covid-19, les distributeurs vont devoir convaincre ces nouveaux clients pour que le clic devienne une nouvelle habitude d’achat», explique Daniel Ducrocq, directeur d’A3Distrib et des services à la distribution Europe chez NielsenIQ. En effet, parmi les nouveaux acheteurs recrutés en 2020, les deux tiers n’ont finalement pas poursuivi leur achat en ligne. Des listes de courses non respectées ou incomplètes, une offre drive (qui concentre plus de 90% des ventes alimentaires en e-commerce) en apparence plus limitée, ainsi qu’une saturation des créneaux de retrait, ont créé des insatisfactions.

Didier Bouville

Un appel à projets «d’au moins 20 millions d’euros» pour la protection contre les aléas climatiques sera lancé «prochainement», a annoncé le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie lors de l’installation du Varenne de l’eau et du changement climatique le 28 mai. Cet appel à projets s’inscrit dans le cadre des financements du Programme d’investissements d’avenir (PIA) sur la stratégie innovation et équipements, a précisé M. Denormandie. Il est relié à la thématique n°2 du Varenne, qui porte sur la résilience de l’agriculture. Le même jour, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a détaillé le calendrier du Varenne, qui doit être achevé début 2022. Le premier groupe de travail (gestion des aléas climatiques) rendra ses travaux en plusieurs temps.

Sur la refonte de l’assurance récolte, le but est de prendre les décisions «le plus rapidement possible» en vue du prochain projet de loi de finances (PLF 2022), a indiqué le ministre. Il s’est engagé à une effectivité «pleine et entière» du nouveau dispositif «en 2023», en même temps que la future Pac. La révision de la gouvernance du FNGRA (calamités agricoles) devra, quant à elle, aboutir «d’ici la mi-juillet», suivie d’un deuxième temps de réflexion sur l’aspect réglementaire européen. De plus, un hackathon sur l’innovation en matière de données sera organisé à l’automne. Sur la création d’un protocole d’anticipation des crises de sécheresse, le ministre a indiqué qu’il enverrait «très rapidement» une instruction aux préfets sur la conduite à tenir dès cet été, avec un retour d’expérience à la rentrée.

Didier Bouville

Le niveau de risque d’influenza aviaire hautement pathogène est abaissé à «négligeable» pour l’ensemble de la France métropolitaine, d’après un arrêté paru au Journal officiel le 28 mai. Une décision justifiée par «l’évolution favorable de la situation sanitaire»: les derniers cas observés remontent au 28 avril en élevages et au 3 mai en faune sauvage. «Les mesures de sécurité sanitaire renforcées, parmi lesquelles figuraient la claustration des oiseaux d’élevage, sont ainsi levées sur l’ensemble du territoire, précise le ministère de l’Agriculture dans un communiqué le même jour. La quasi-totalité des zones de protection et des zones de surveillance (…) ont également été levées.»

D’après la Rue de Varenne, les remises en place des gallinacés ont été suivies récemment par celles des palmipèdes «dans une grande partie des communes, sous conditions sanitaires strictes de biosécurité». Un précédent arrêté paru le 24 avril avait déjà abaissé le risque d’influenza au niveau «modéré». Depuis les premiers cas fin 2020, les autorités ont confirmé 492 foyers en élevage (dont 475 dans le Sud-Ouest), ainsi que 21 cas dans la faune sauvage et captive (ornement). Près de 3,5 millions de volailles ont été abattues, dans les foyers et en dépeuplement préventif.

Didier Bouville

Le président de la fédération des Safer, Emmanuel Hyest, a appelé de ses vœux, lors d’une conférence de presse le 27 mai, l’élaboration d’une loi foncière qui inclurait le travail à façon sur les exploitations agricoles. «Il faudrait une loi foncière très large», a-t-il indiqué, au lendemain du vote de la proposition de loi de Jean-Bernard Sempastous (LREM, Hautes-Pyrénées), limitée à la régulation des transferts de parts sociales qui a été adoptée en première lecture le 26 mai.

La loi foncière telle qu’envisagée par la FNSafer «devrait aussi prendre en compte le statut de l’agriculteur et la protection des terres agricoles». La question du travail délégué s’est invitée à plusieurs reprises lors de l’examen de la loi sur la régulation des transferts de parts sociales en mai au Palais Bourbon. L’état d’esprit est favorable à une régulation du travail à façon, selon Emmanuel Hyest, qui a souligné que «le modèle d’agriculture familiale est plébiscité par nos concitoyens». Mais si une loi foncière est élaborée avec ce spectre large, «ce ne sera pas avant la prochaine législature».

Didier Bouville

Alors que l’arbitrage du ministre de l’Agriculture sur le PSN (déclinaison française de la Pac) prévoit une baisse de 3 à 4% des aides des éleveurs allaitants, la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) estime, dans un communiqué du 25 mai, que ce choix aura «deux impacts immédiats». Le premier sera une «nouvelle diminution de 15% du revenu», et le deuxième «une augmentation de leur coût de production», car l’indicateur de coût de production calculé par l’interprofession «déduit les soutiens de la Pac». L’enveloppe des aides couplées pour les bovins laitiers et allaitants (actuellement de 735 M€) sera réduite de 17 M€ par an. Cette baisse doit financer 80% de l’augmentation des aides couplées aux protéines végétales, d’après la FNB.

L’association spécialisée de la FNSEA met donc le ministre face à un choix: limiter la baisse «au seul transfert (…) vers le financement des protéines végétales», ou «assumer la disparition [du] secteur» des bovins viande. Dans son propre communiqué du 27 mai, l’Inter-massif agricole (agriculteurs de montagne) appelle Julien Denormandie à «rééquilibrer clairement ses prochains arbitrages en faveur de l’élevage de montagne et des zones défavorisées». «Les nombreux atouts environnementaux des systèmes herbagers et pastoraux de ces territoires ne semblent, à ce jour, pas faire l’objet d’une reconnaissance spécifique dans le cadre de l’éco-scheme», ajoute le collectif.

Didier Bouville

La flambée «exponentielle» des prix des matières premières «implique nécessairement d’aller chercher de la valeur à l’aval», estime Damien Lacombe, président de la Coopération laitière, cité dans un communiqué du 26 mai. Cette hausse sur fond de difficultés logistiques dues à la pandémie provoque des «charges incompressibles qui fragilisent les associés-coopérateurs sur leurs exploitations et les coopératives laitières», indique la fédération. A l’instar de la FRSEA de l’Ouest, les coopératives pointent, pour le maillon élevage, le renchérissement de l’alimentation animale «avec une forte inflation des cours mondiaux des protéines et des céréales (+30% sur le coût de la protéine)».

S’y ajoute au stade transformation la hausse des prix des emballages, notamment plastiques «avec des variations allant de 1/3 et jusqu’à doubler pour certains matériaux». «Les volumes plastique transformés correspondent à 81% de la collecte des coopératives dont 45% du lait produit en France», rappelle la Coopération laitière. Les coopératives, qui collectent 55% du lait français, sont aussi pénalisées par la hausse du cours du pétrole (+30% environ en un an).

Didier Bouville

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